Bonifazi (Tognazzi), un juge dicret, mais pugnace et intègre, enquête sur le mort mystérieuse d'une jeune prostituée, qui était liée à Santenocito (Gassman), un homme d'affaires sans scrupules et à la réussite insolente...
Avec "Au nom du peuple italien", Risi signe une comédie au ton quand même assez grave. Il y des gags et des situations drôles, mais on est moins dans la bouffonnerie que "Les monstres" ou dans la légèreté que "Le fanfaron". Le sujet est grave, celui de la corruption profonde de la société italienne vu par le prisme de Santenocito, flamboyant capitaine d'industrie, jouisseur et arriviste, profondément égoïste et baratineur, exploitant autant qu'il peut la société italienne aux dépends de laquelle il s'enrichit en polluant, enlaidissant, avilissant, souvent aux frais du contribuables. Un personnage qui par bien des aspects rappelle Berlusconi, ce qui donne une résonance très contemporaine à ce métrage un peu oublié. L'équilibre entre l'humour/jeu de massacre et le propos plus grave, le questionnement sur la corruption et l'intégrité le rend un peu inégal, le dénouement contient des éléments qu'on voit venir. Mais c'est tout de même un bon Risi, qui mérite la redécouverte.
Ressorti en salles ces jours-ci. Vu en DCP au Champo dans la salle 1 nouvellement équipé en numérique (le projo est dans une niche au fond de la salle et ne passe plus par le système de périscopes qui était utilisé pour le 35mm - ce qui est un mieux à mon sens).
Dispo en dvd chez studiocanal depuis 2007.
