Victor Frankenstein - Paul McGuigan (2015)

[Superwonderscope]

le réalisateur de Push s'attaque à une nouvelle adaptation du récit de Mary Shelley. Qui semble visiblement s'éloigner du modèle initial. Ecrit par Max Landis, le tournage devair débuter courant cet été en Grande Bretagne.

Pas de catsing définitif, hormis Daniel Radcliffe qui jouera Igor.

[Superwonderscope]

Sortie le 25/11/2015 en France.

Avec James McAvoy, Freddie Fox et Andrew Scott.

le premier film annonce:

https://www.youtube.com/watch?v=uOi62LUywhc

[Automnes]

Ca m'a l'air sympa comme tout, ceci dit un autre film sur le thème, intitulé sobrement "Frankenstein" (à force on va finir par en avoir 36000 des films avec ce titre dans nos collec'...) censé sortir en septembre*, écrit et réalisé par Bernard Rose, qui avait déjà écrit et réalisé Candyman, et avec Carie Ann Moss, Danny Huston et Tony Todd.

*A priori certains l'ont déjà vu :

http://www.cinemafantastique.net/Frankenstein-8122.html

[Superwonderscope]

Le film est sorti hier en France dans une relative indifférence et vise un insuccès certain vu les premiers retours publics (sur Paris :370 entrées sur 10 copies); Je suis assez tenté d'y aller!

[Manolito]

Ca ne se bouscule pas au portillon pour commenter cette curieuse renaissance de Frankenstein, écrite par Max Landis et réalisée par le britannique Paul McGuigan, remarqué pour quelques titres néo noir comme "Gansgter n°1" ou "Lucky Number Slevin".

Un bossu travaillant dans un cirque est recueilli par le professeur Frankenstein, qui en fait son assistant et le rebaptise Igor. Ce savant entraîne le jeune homme dans ses travaux blasphématoires...

Le point de vue central est donc celui d'Igor, assistant bossu de Frankenstein absent du roman de Mary Shelley et en fait inventé dans le "Frankenstein" de 1931. Il est ici incarné par Daniel Radcliffe, qui en fait un personnage tiraillé entre son innocence, sa passion de la médecine, son amitié pour Frankenstein, et sa conscience humaine. A noter que Igor ne reste pas ici bossu longtemps puisque Frankenstein vide sa bosse pleine de pus au gré d'une séquence assez dégueu !

Frankenstein est incarné par James MacAvoy, il est un personnage totalement fou, incarné par un acteur vitupérant et postillonnant, bien éloigné de la froideur très maîtrisée d'un Peter Cushing.

Ils sont traqués par un policier fanatique religieux, antithèse de Frankenstein l'athée, joué quant à lui par Andrew Scott, le Moriarty de la série "Sherlock". Là aussi, l'interprétation n'a pas peur d'en faire beaucoup dans l'hystérie.

Charles Dance passe pour une courte scène, jouant le père de Frankenstein, figure paternel écrasante et méprisante bien connectée à celle qu'il joue dans "Games of Thrones" !

"Docteur Frankenstein" se signale dès le début du métrage par une direction artistique assez bariolée, froufroutante et numérique : son Londres plus dans l'esprit de Baz Luhrman que dans celui de "From Hell".

Une épaisse couche de culture steampunk est rajouté là-dessus, sans grand résultat cependant : en fait le laboratoire de Frankenstein est tellement encombré de machines et d'engrenages qu'on ne sait pas trop où il travaille les restes organiques destinés à construire ses créatures...

La musique de Craig Armstrong est bruyante, la photo est artificielle, certaines scènes font très Guy Ritchie (la course dans la forêt). "Docteur Frankenstein" n'est pas inintéressant, il a son propre angle sur les personnages de son histoire, le final explosif ne manque pas de tonus, l'intrigue se suit sans ennui. Mais artistiquement, c'est tout de même un film discutable, ou le bon et le discutable alternent.

Un peu comme "La promise" dans les années 80, "Victor Frankenstein" est une relecture de Frankenstein qui vise l'originalité, mais qui apparaît tout de même inaboutie.

Vu sur ciné+ replay.