
Bio filmée de Vallanzasca (Kim Rossi-Stuart, excellent, qui co-écrit le scénario), bandit notoire qui terrorisa l'Italie des années 70 avec sa bande. Entre hold-up, meurtres, évasion de prison, kidnapping, c'est une décade meurtrière et violente que le film décrit.
C'est assez réussi, même si on se trouve un cran en-dessous de l'impact de Romanzo Criminale. Déjà, c'est centré autour de la personnalité assez particulière de Vallanzasca. Le portait effectué oscille entre la fascination d'un homme qui a provoqué une vague de violence sans précédent et qui s'est attiré la notoriété et l'amour indescriptible de nombre de femmes séduites par le beau gangster (voir les tonnes de lettres d'amour qu'il a reçu en prison!).
Pas de volonté de rendre glamour le perso non plus, à travers ses éclairs de violence, son curieux sens de l'honneur qui vont l'entrainer su un chemin où la prison fut au bout. Il s'y trouve d'ailleurs encore aujourd’hui, condamné à 3 fois à perpète.
Le fikm débute en 1981 dans un QHS, pour revenir 10 ans plus tôt, montrant l'irrésistible ascension d'un gangster aussi séduisant que dangereux. Tête brulée, ne reculant devant rien, aucune outrance, aucune violence. Mais avec un sens de la mise en scène que Placido choppe bien dans les holdups, notamment celle où il se faufile en costard comme de rien dans le centre où la bande finira décimée.
Le film ne se perd pas en conjectures mais bénéficie d'une reconstitution minutieuse : décors, costumes, environnement, rien n'est laissé au hasard. on sent une mise en scène carrée qui ne néglige aucun détail.
Les acteurs sont au top. Moritz Bleibtreu est méconnaissable

Le film a provoqué quelques passions en Italie où il a été appelé au boycott par plusieurs syndicats de police, craignant une vision trop séduisante du monstre en question. Semi-échec confirmé en France par un échec quasi-total du film à sa sortie. Dommage, car le film ne manque pas de punch, d'éclairs de violence cinématiques hautement recommandables.
Vu sur le DVD Miaou français d'excellente tenue.Avec une piste DTS italienne (avec stf) remarquable de précision!
avec une interview de Kim Rossi)-Stuart revenant sur la génèse, le travail avec Placido... à la fois en français et en italien. Et en plus il est beau. La vie est trop injuste.
NB : en voyant Vallanzasca, on comprend l'avalanche de polizeschi all'italiana qui pullula en Italie dans la décade 70's avec ses présupposés inspecteurs de choc qui règlait la violence par tous les moyens. Une violence bien présente qui gangrénait toute la société...on le voit bien ici!