Début des années 90. Charlie (Logan Lerman) arrive dans un lycée où il se sent tout de suite isolé. Il a visiblement vécu un drame dans le passé, lié au suicide de sa Tante. Il se lie d'amitié avec Sam (Emma Watson) et son demi-frère Patrick (Ezra Miller) qui eux aussi semblent avoir à gérer des difficultés. Sam semble avoir été abusée et Patrick est amoureux du quarterback dans le placard, le plus en vue de l'école. Charlie apparait ne plus 'voir' des choses dans sa tête et avance cahin-caha dans la vie.

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre si ce n'est une nième dramédie estampillée 80's sur la vie en lycée. C'est en effet cela sur le papier, mais le traitement est aux antipodes de ce que les grands studios ont pu aligner récemment. Le personnage de Charlie, suffisamment complexe et retors, sert de lien entre les différents personnages en rupture d'intégration sociale... mais pas vraiment. On s'est tous plus ou moins sentis "différents" au lycée. c'est ce qu'essaye de re-transcrire le film quasi-autobiographique du scénariste/réalisateur.
C'est d'autant plus difficile que l'empathie allant vers Charlie et ses deux nouveaux amis est contrebalancée par ce qui est sous-tendu le long du film. Quelque chose de dormant, comme pour tous les personnages qui vivent leur passage à l'age adulte avec plus ou moins de bonheur.
On l'apprend en fin de métrage (et cela explique énormément de choses, dont des flash-backs assez douloureux), Charlie
Spoiler : :
Spoiler : :
Spoiler : :
Ça n’empêche pas l'humour - voir les passages avec le Rocky horror Picture Show -, la bande son énergique, le ton résolument optimiste malgré le poids des enjeux, et un certain détachement vis à vis de la réalité. la caméra est très intelligente en ce sens. La fin 80/début 90's est filmée avec justesse, sans emphase ni volonté de bien mettre en avant le décors/costumes/habitudes propres à ces années là. C'est vraiment intégré naturellement au récit.
Et c'est magnifiquement joué! Qu'il s'agisse des parents (Dylan McDermott, dans un rôle pourtant ingrat), de la psy (Joan Cusack, qui s'avère excellente dans un registre dramatique) ou des ados, le réalisateur trouve le ton juste. C'est bourré d'énergie, de tendresse envers chacun et ne prend pas le spectateur pour un con. Il y a une sorte de sincérité dans l'ensemble qui m'a vraiment touché.
Vus sur le DVD UK / Une bonne vigueur sur la piste dolby 5.1, à la fois sur la musique choise, mais aussi sur l'environnement sonore. Visuellement, le transfert en 1.78:1 est superbe (je me demande si un achat en BD ne se justifierait pas?), avec une foule de détails et d'éclairages plus pros que ce rtype de film ne laisse imaginer (les scènes de Rocky horror sont superbement éclairées et photographiées), y compris les différences de texture selon les saisons..
pas vu encore les bonus
Pour la petite histoire, le film a connu une petite sortie en France, le distributeur s'étant plaint du peu d'intéret généré par les exploitants pour diffuser le film. Succès cependant, où il réussit à avoir une moyenne/copie largement supérieure à tous ses concurrents pendant deux semaines, et un bon bouche à oreille.