Thelma Jordon (Barbara Stanwyck) se rend à la police afin d'avertir de la présence d'un rodeur. elle tombe sur un assistant procureur nommé Cleve Marshall (Wendell Corey) ivre. Malgré cela, il lâche progressivement sa femme et s'amourache de Thelma. Lorsque la tante de Thelma meurt assassinée, Thelma est accusée. Clamant son innocence, Marshall se retrouve cependant à accuser la femme qu'il aime... tout en tentant de dissimuler sa présence sur les lieux du crime. et que Thelma est elle aussi mariée!

Nouveau film noir de Robert Siodmak, curieusement n'ayant pas eu les honneurs de ses prédécesseurs. On est pas très loin de the Strange Love of Martha Ivers dans la thématique, mais Siodmak affute ses couteaux et taille quelques ambiguités pour contourner le code Hays.
Moins réussi que The Spiral Staircase (ou encore the Kilers, La double Enigme) en termes de suspense , de photo et d'atmosphère, c'est indéniable.
Mais cette ambiance lourde en infidélité (et il y en a une belle!) tourne bizarrement; on ne sent aucune retenue dans le comportement de Cleve Marshall, refusant sa position sociale et les pressions sociétales de la haute bourgeoisie. Le plus cruel est qu'il aime encore sa femme et que celle-ci n' aucun grief contre lui. Et sans condamnation de la part de la narration! Très finement joué et ce , jusqu'au bout du métrage.
Barbara Stanwyck joue une fois de plus à merveille la femme trouble, limite manipulatrice... encore que le film ne révèle qu'à la toute fin le fin mot de l'affaire.
Le meurtre de la tante vire au film gothique, limite épouvante. Très curieux.
Et surtout, le film se permet une touche finale qui m'a cloué sur le siège!
Spoiler : :
Neanmoins, il s'agit d'une petite gemme noire très méconnue. C'est bien dommage, car le film mérite amplement une nouvelle reconnaissance!
vU sur le BD Olive Films: splendide tenue noir et blanc, très beaux contrastes... une édition qui vaut le détour (sans attendre de miracle non plus!)
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1.37:1