
Le meilleur de 2013 pour ma part. Point.
Jep Gambdardella (Toni Servillo) est un ancien écrivain devenu journaliste, roi des mondains de Rome. Il connait tout le monde. Tout le monde le connait. Et malgré ce pouvoir, sa vie connait un certain malaise, indiscible, qui pour la première fois, lui fait poser des questions sur son existence. A 65 ans, des rencontres impromptues vont le guider vers le passé.
Un constat assez âpre, doux-amer, sur les splendeurs de Rome. Un beau chant d'amour à la ville, mais également un instantané cruel sur ses vicissitudes.
Un magnifique sur la nostalgie, la peur du futur et du passé. Cela oscille entre une ballade surréaliste dans des performances artistiques (la scène de l'interview est à mourir de rire!). Très critique envers le monde de la culture, de la finance, la religion, mais jamais lourdaud. Peut être un poil trop démonstratif par moments, mais élégiaque et hyperbolique dans osn approche narrative et visuelle:
Visuellement, comme à l'habitude chez Sorrentino, c'est d'une splendeur sans égale. éclairages précis, sources de lumières multiples
Les hommages et clins d’œil à Fellini s'effacent au profit d'une approche plus romantique, mortifère, aussi. La séquence avec Sabrina Ferilli reste splendide (ce qui est marrant, quelque part, c'est que la Ferilli est naturelle dans son jeu : elle est proche de ce qu'elle est dans le vie!).
Aussi, Carlo Verdone est à total contre-emploi, presque une critique de son propre personnage hors Sorrentino.
Bref, un voyage très réussi dans une belle douleur. un film où il faut se laisser porter.
Il s'agit d'un cinéma qui correspond tout à fait àce que j'apprécie : me laisser bercer et emporter par un récit pas toujours narratif, mais qui appelle à l'imagination, à la créativité.
Un gros choc : Serena Grandi. Je n'en suis toujours pas revenu de ce qu'elle est devenue. En revoyant le film, je suis persuadé que Sorrentino l'a choisie justement pour sa décrépitude physique, en parfaite adéquation avec le sujet du film. D'une Rome magnifique qui a dévissé vers des exagérations qui en ont ruiné sa beauté intérieure et extérieure. De la voir obèse, au visage refait, tiré, botoxé, trafiqué à l'extrême : elle en devient obscène, presque génante. Dire que j'ai vu Delirium il n'y a pas longtemps, ça a été un vrai choc. (NB : La séquence du "professeur" qui botoxe à la chaine à coups de 700€ la consultation tout ce petit monde est excellente!)
Vu sur le BD Pathé!
2.40:1
2H21
DTS HD MA 5.1 italien avec stf français.
Riuen à redire : un très bel ouvrage, aussi bien visuel que sonore. la musique étant très présente, c'est juste la perfection.
Too bad qu'il n'y a ait presque rien en Bonus que le backstage minimal et un F.A
Très recommandé.