
Téléfilm produit par ABC, on a droit à 71 minutes de vrai cinéma. Outrage possède une facture qui détonne par rapports aux autres TVfilms ABC produits à l'époque. La "Heffron" touch, probablement , et une progression vers la violence qui se construit de manière méthodique.
Certes, c'est du post-Bronson Justicier dans la Ville avec le côté "viva l'auto-défense" légitimé par un pseudo "inspiré de faits réels". La police ne peut rien faire, les state troopers ne peuvent rien faire, la justice ne peut rien faire, il n'y a pas de preuves mais une certitude que ce sont ces satanés jeunes aux cheveux longs qui lancent le carnage. Donc le bon père de famille finit par péter un boulard dès qu'on touche à sa gouvernante noire et à son chien. Logique, car le scénario ne laisse aucune autre possibilité d'aller dans ce sens. Forcément biaisé, manipulateur et parti-pris.
Maintenant, c'est drôlement bien fichu. Il faut voir l'interprétation électrisante de Robert Culp, notamment sur les dix dernières minutes ou, aidé par une musique qui pulse de Jimmie Haskell (Night of the Lepus, très bonne OST, aussi), passe de la colère réprimée à une explosion de destruction. Caméra mobile, excellente photo, bonne tension, interprétation au top... un TVfilm de tout premier ordre.