
L'adaptation de la pièce d'origine qui a propulsé Paul Newman s'avère très réussie. Logan réussit à aérer le côté statique de la pièce et visuellement parlant, le Cinemascope 2.55:1 est une véritable splendeur. des éclairages hallucinants de précision, des sources de lumière qui arrosent les pièces à différents niveaux... techniquement, du grand art.
Le film est un sacré coup de pied dans le derrière du puritanisme américain, et surtout d'un Hollywood qui avait été à la botte du Code Hays. La 2e partie des années 50 allait voir justement des oeuvres qui bousculaient tant bien que mal pesn principes du code. Preminger en fit les coups les plus forts, mais Picnic n'est pas mal non plus.
Holden pue le sexe à 10 km à la ronde. Un pue vieux pour le rôle mais finalement, son côté homme plus mur change la donne sur la sexualité qui se promène tout le mong du film. Il passe la plus grand partie de son temps torse nu ou en maillot de bain et il affole toutes les femmes aux alentours. L'éveil à la sexualité de Susan Strasberg, souer de Kim NOvak. Le mère des deux (betty Field) frustrée d'un mari qui l'a abandonnée - Rosalind Russell, instit vieille fille qui une fois bourrée, se jette dans les bras de Hal, avant de jeter les pires accusations pour se venger du refus qu'elle subi.
Une palanquée de seconds rôles incroyablement réussis, riches (Arthur O'Connell en tête) vient ajouter à l'étendue de la réussite.
La frustration sexuelle, la petite ville figée dans le temps, les guerres d'égo, la bougeoisie américaine qui masque les problèmes de classe... tout ce petit monde idéal 50's dynamité. Un scène assez incroyable : après une séquence de baignade générale dans un lac, tout le monde va se changer dans les vestiaires. la caméra est au ras du sol, rivée sur le spieds de chacun, et on voit tomber les maillots les uns après les autres

C'est clair qu'aujourd'hui, le film semblera terriblement léger sur le visuel près de 60 ans après sa sortie, avec des dialogues trop travaillés, mais quand même, Logan a fait preuve d'une belle vitalité. Même si son boulot s'est trouvé eclipsé par toute la vague de film 'rebelles' comme justement, la Fureur de vivre et ses avatars qui arrivèrent l'année d'après.
Vu sur le Blu Ray de chez twilight Time (tiré à 3 000 exemplaires).
Les plans extérieurs m'ont laissé dubitatif sur la qualité, mais par contre, tous les plans intérieurs ou en Nuit américaine sont absolument splendides. et le choix curieux du Cinémascope prend tout son sens quant à la profondeur de champ souhaitée pour évacuer le côté théâtral initial.
La piste sonore anglais est magnifique! les effets stéréophoniques sont certes marqués de par les pistes d'origine, mais ça créé une belle atmosphère désuète. dialogues hyper clairs et la musique se détache naturellement de l'ensemble. une belle réussite.
1h55
2.55:1
DTS HD MA 5.1
bande originale du film sur une piste séparée en DTS HD MA 2.0
sta
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