Pour la Peau d'un Flic (1981, Alain Delon)
Noooonnnn, alors là, NON !
(
http://fluoglacial.com/alain-delon-et-les-minettes/)
Tir Groupé (1982, Jean-Claude Missiaen)
J’avais gardé en tête le choix surréaliste de vestes de Gérard Lanvin et la scène ultra-violente du RER et, en effet, il n’y a que ça. C’est hyper long, Michel Constantin est encore à l’époque du Samouraï, et Missiaen n’est pas Melville. Il y a un passage fou où Roland Blanche coupe le doigt d’un yuppie dans le métro, et ce gros feeling Orange Mécanique tout au long du film : des punks qui crachent sur tout le monde et des loubards qui saccagent tout, 100% gratuitement. Tout ça sauve le pédalage de l’intrigue. Dominique Pinon est fidèle à lui-même, Lanvin passe un quart du film à tirer sur des bouteilles à 3 mètres de distance pour une vengeance qui n’arrive jamais, Jannot est chiante mais la gueule de travers de Jean-Pierre Milo pardonne tout. Et la B.O. est bien.
Le Grand Frère (1982, Francis Girod)
Depardieu, la légion, le Marseille de la pègre, Jean Rochefort, un cran d'arrêt, du bagout, du beur salé, une apparition express de Smaïn : un polar de qualité.
Le Grand Pardon (1982, Alexandre Arcady)
Roger Hanin est tellement énervant... Tout comme cette bar mitzvah qui n'en finit jamais et qui nique les trente premières du film. Les arabes ne sont pas à la bonne. Le casting lui se met bien : Berry, Bacri, Darmon, Borhinger, Giraudeau... ils sont tous là putain. De bonnes fusillades, des nez en sang, la seule meuf du film, Clio Goldsmith, bien à sa place. Et il y a même une tension palpable sur la fin. Bon je sais pas si j'oserai me taper le 2.
La Java des Ombres (1983, Romain Goupil)
Tcheky Karyo est complètement perdu à sa sortie de taule, et dans ce scénario de crypto-contre-espionnage-avec-vengeance-préméditée... ce qui fait que je me suis également perdu avant la fin des 1h30. Y'a t-il quelqu'un dans la salle ?
L'Homme Blessé (1983, Patrice Chéreau)
Tiens t-on là le "Christiane F." français en mode inversé ?
Cap Canaille (1983, Juliet Berto)
Jean-Henri Roger et Juliet Berto riposte après le tragique Neige et y'a pas erreur sur la marchandise : les dialogues sont aussi insupportables que leur premier film chorale dans le paname de la nuit, pigalle et compagnie. Sauf que là, changement total de décor et direction la Canebière avec des chemises très ouvertes, un Darmon plus bronzé que jamais, et une magouille de promoteur immobilier mêlé à un stupéfiant trafic de stupéfiants. Juliet seule avec sa folie tentant de préserver l'héritage de ses aïeux, puis abandonnant, puis se reprenant, puis sombrant dans l'hystérie, etc etc. Gros casting encore avec Anconina, Bohringer, Brialy, Lafont... et une scène d'amour avec Patrick Chesnais à même la terre brûlée, sexy non ? (Je ne sais pas si quelqu'un a vu son ultime film, HAVRE, mais ça a bien l'air d'être le climax de sa poésie d'âme écorchée)
Rue Barbare (1984, Gilles Béhat)
Dans mon souvenir ça avait plus de gueule. Ca argote beaucoup. On dirait les Bidochnons sur la Zone par moment, avec le père alcoolique, la belle fille pute, l'aîné raté, et Giraudeau aka Chet, ancien voyou, soudeur à la SNCF pour payer sa dette à la société. Le seul restaurant du quartier est un chinois dont les proprios séquestrent leur gamine, préalablement violée par Hagen (Bernard-Pierre Donnadieu, toujours impeccable en blanc), le caïd du quartier. Il est accompagné d'une bande d'affreux hyper rigolards: Jean-Claude Dreyfus en psychobilly, Christian Rauth (qui sera plus tard bras droit de Navarro) qui se cogne la tête contre les murs et hurle des "pédés" dès qu'il peut et surtout Jean-Pierre Sentier aka Yougo aka COBRA, le lanceur de couteaux au catogan. Ils traînent tous à "L'Usine", salle de jeux dangereux et paradis des loubards. Hagen y force Chet, déosrmais sobre, à se cuiter, suprême punition. Il finit complètement fracasse dans le pieu de Christine Boisson, la pute-panthère, qui ne pourra éviter la vengeance et le fightclubbing final dans une avalanche de coups de boules. A noter la basse ultra funky de Lavilliers (massacrée par Jean-Pierre Kalfon le camé), et ces fils du feu se bastonnant en plein terrain vague, dans un monde pleinement parallèle. Les Guerriers de la Nuit à Bagnolet.
L'Addition (1984, Denis Amar)
Comment remporter un césar en boitant et en plissant les yeux ? Demandez à Bohringer. Il est: Lorca, maton marteau qui a juré de faire chier Bruno Winckler (Richard Berry) jusqu'à la mort, le mec qui lui a fait perdre sa guibole. Un peu plus tôt, Wynckler a pris trois mois de taule à la place de Victoria Abril, qui venait de voler une putain boîte de caviar dans un supermarché. Et puis: c'est l'addition. Mêlé à une évasion et jugé complice, Winckler prend deux ans. Pas de bol, quelques jours plus tard son compagnon de cellule décide de se planter une fourchette dans le cou (à l'envers?!). Merde. Wynchler fait le point : tout ça pour avoir voulu piner une bourgeoise. Mais il le prend bien, il est comédien, amoureux, la prison du futur est cool (grand débat autour du film, est-ce une uchronie?) même s'il doit résister aux assauts répétés de Farid Chopel et de Vincent Lidon (oui,oui). Puis le moment Nicolas Cage, ou le moment Francis Huster (au choix) arrive après avoir enfilé ce col roulé noir auquel pas grand monde ne résistera. Ni Lorca, ni Victoria, ni les murs de ce putain de QHS ! Une belle fable qui rappelle que le vol ce n'est pas la propriété.
Tir à Vue (1984, Marc Angelo)
Vous pouvez me sortir un bon film de Sandrine Bonnaire ? Voilà. Le prix de l’actrice la plus insupportable du polar80 lui revient ex aecqo avec Christiane Jean. C’est un soulagement lorsqu’elle se prend 2 pruneaux dans le dos à la fin du film. Un film complètement « roue libre » où Laurent Malet délire pendant 1h25, vole des bonbons, tire la langue, pique des motos, braque des armuriers et boit des rouges-limo en gambergeant. Ça pour gamberger ça gamberge. Le duo de flic Jean Carmet-Michel Jonasz est un truc que nous n’avons jamais revu au cinéma depuis. Pour cause. Ils persécutent un homo qui finit par faire une syncope dans leur salle d’attente, et vont jusqu’à la Grande Mosquée de Paris pour traiter les arabes. Sans foi ni loi. Quelques scènes à la limite du X pour un Bonnie & Clyde version Pinot.
Strictement Personnel (1985, Pierre Jolivet)
Holala, un flic triste aux velléités de romancier, est-ce que ça pourrait résumer le cinéma français des années 80 ? Chiant. Arditi fait le boulot mais ses embrouilles familiales (problème avec son père, problème avec sa sœur, putain mec...) patinent et peinent à nous maintenir éveillé dans les faubourgs lyonnais et le long des avenues parisiennes. Ceux qui l'ont vu ont-ils retenu autre chose que les jeunes tronches de Jean Reno et François Berléand ?
Parole de Flic (1985, José Pinheiro)
Franchement ? Une tuerie ! Alerte de niveau 9 sur l'échelle du politiquement correct.
Piège à Flics (1985, Dominique Othenin-Girard)
Là on touche à l'expérimental. Réalisé par le suisse qui a fait Halloween 5, ouais. C'est à la base, un téléfilm adapté de la Série Noire. Tout commence par une sombre histoire de vareuse (véritable fil rouge du film) perdue par Wadeck Stanczak, jeune flic de Genève qui doit se coltiner sa femme débile enceinte (Fanny Bastien) ses collègues abrutis qui passent leur temps à marcher dans un couloir de 3m sur 1, et le bandit le plus sadique du pays, alias Jean-Philippe Ecoffey, en roue libre complète pendant 1h30 à base de rires ultra-poussés et de déguisements fantaisie. Tout ça est appuyé par la bande-son indus de Scrapping Foetus Off The Wheel, EH OUAIS, premier pseudo de FOETUS, le célèbre groupe australien. Et en effet, tout est là : une vibe mad max/dogs in space interlope, des meufs nues avec des serpents, des mecs qui se peinturent la face habillés de guenilles, des motos, du sang rouge, des explosions, des squats d'artistes, et Jean-Pierre Malo, intouchable kapo, qui ne voyage jamais sans son exemplaire des "Écrits Corsaires" de Pasolini. Une vraie folie.
Justice de Flic (19856, Michel Gérard)
Michel Gérard pouvait-il faire pire que Blessure ? (son ode à Florent Pagny) La réponde est OUI. Dubosc le petit gigolo en ensemble FILA qui manque de se faire couper la bite par une tondeuse à gazon (jamais passé aux Enfants de la Télé cette scène), celle où il suce un sumo non plus, Clémentine Célarié le cul à l'air, égale à elle-même, le seul rôle dramatique de Maurice Risch (son Tchao Pantin à lui en somme), et un clan Sartrori, pas pop du tout, qui fait régner la terreur sur la ville, mais quelle ville ? Des parkings mal éclairés, des rues mal éclairées, un problème d'éclairage sur cette VHS non ? Pas de lumière dans le scénario et la réalisation non plus, excepté la scène finale qui donne raison au titre du film, flic justice ! Zéro pointé.
Ne Réveillez Pas un Flic Qui Dort (1988, José Pinheiro)
Se reporter à Parole de Flic, mais en beaucoup moins bien, forcément.