A Monster Calls / Quelques minutes après Minuit - Juan Antonio Bayona (2016)

[Superwonderscope]

Lionsgate et Focus Features mettent en chantier l'adaptation du livre éponyme de Patrick Ness.
le film vient d'être acheté par Metropolitan Filmexport en France :

http://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=8841

[Superwonderscope]

Sortie du film en France le 19 octobre 2016 et Sigourney Weaver complète le casting.

[Superwonderscope]

Après son échec américain, lea sortie du film avait été décalée au 4/01/2017 et, honnêtement, je n'y ai même pas prêté attention.
C'est Metropolitan qui se charge de la distribution sous le titre "Quelques Minutes après Minuit".
Le film fait 273 entrées sur 16 copies parisiennes aux deux premières séances du jour, autrement dit... au revoir.

Le film a été un énorme succès en Espagne, patrie du réalisateur, mais globalement un échec partout ailleurs.

[Drac]

1er jour France : 5 918 entrées sur 226 copies, gros bouillon !
Le film a beau être taxé de chef-d'œuvre un peu partout, ça n'empêche qu'il ne fait pas envie du tout, malgré tout ce que j'ai pu lire d'ultra positif à son sujet, je n'ai pas prévu de le voir au ciné.

[Cosmodog]

Eh bien c'est un tort !

Très beau film, très émouvant, très Spielbergien dans le ton, mais proche au niveau fantastique et de ce qu'il nous dit des "monstres" réels et intérieurs du cinéma d'un certain Del Toro... tiens tiens... je précise que je ne suis pas très fan de Del Toro, hormis l'échine du diable et dans une moindre mesure du Labyrinthe de Pan, ce dont Monster calls se rapproche le plus. Pas étonnant donc que Del Toro produise tant le sous-texte est proche de son approche de la figure du monstre (un film qui doit plaire à Peter Jackson également), mais le rapprochement s'arrete la, Bayona imprégnant son propre style, onirique mais dur et sans concession.

C'est plutôt intimiste, un film d'abord porté par ses personnages et un jeune enfant au jeu impressionnant de justesse, le côté fantastique renforçant la portée symbolique du film, oscillant entre poésie et fantasmagorie allegorique. SFX bluffants au service de l'histoire, s'effaçant face aux sentiments humains. Impossible de rester de marbre.

Donc vas-y mon cher Drac !
Et allez y tous pour conjurer le fait de ne plus avoir le choix qu'entre Transformers 12 et Fast and furious 27.

[dario carpenter]

Vu à sa dernière séance (mais en vo) à Evreux...une petite semaine dans la salle normande et pis s'en va!
Un peu dommage quand même qu'il bide aussi méchamment parce que c'est un joli conte sur fond d'hôpital et de maladie qui fait démarrer l'année dans la joie et la bonne humeur!
Sensible, juste, casting FX animations et Scope impeccables...mérite le détour donc, je partage pleinement l'avis posté ci-dessus.

je précise que je ne suis pas très fan de Del Toro

Je préfère le Del Toro producteur au Del Toro réalisateur.

Bayona imprégnant son propre style, onirique mais dur et sans concession.

Oui mais ne pas oublier que l'auteur du roman est crédité comme seul scénariste et aussi producteur du film..

[Manolito]

Magnifique, un grand film d'une justesse totale, que je mets à égal niveau du "Labyrinthe de Pan", ce qui est pour moi un très grand compliment.

Le jeune acteur Lewis MacDougall est formidable de justesse, d'expressivité, vraiment, il a tout d'un très, très grand acteur et nous venge des acteurs enfants insipides qu'on nous inflige habituellement.

Au début, j'ai eu un peu peur d'un film très linéaire, intéressant mais prévisible, grave, mais trop gentil, du sous-Del Toro servile. Mais non, il n'en est rien, "Quelques minutes après minuit" est un film qui creuse loin, là où ça fait très mal, nous faisant vivre de l'intérieur la tempête de souffrance du jeune Conor, emporté par ses sentiments contradictoires. La culpabilité, l'autopunition, l'autodestruction, l'angoisse qui nous isole et nous renferme en nous même dans une solitude insupportable où les autres, même les mieux intentionnés, ne peuvent plus nous atteindre... Mais il y a aussi un mystérieux socle commun qui nous unit tous souterrainement, socle de l'art, de l'imaginaire, de cette mémoire de l'humain profondément enfouie en nous, qui ressurgit pour nous consoler et nous rapprocher.

Derrière des airs de film classique "Quelques minutes après minuit" n'épargne vraiment pas le spectateur. Particulièrement pas l'auteur de ses lignes, qui a failli perdre prématurément un proche de très peu cette année si terrible, et je ne peux que constater la justesse du propos ici déployé, que je ne m'attendais pas à trouver dans un tel métrage. Comme l'a remarqué Cosmodog, le ton est plus dur que chez Del Toro, on est dans la famille des films assez crus sur l'enfance (j'ai aussi pensé à "L'incompris" de Comencini, autre grand film sur l'enfance et la mort...)... On pourrait chipoter sur un final un peu trop explicite ou sentimental, mais bon, c'est vraiment du gros chipotage par rapport au lot de qualités de ce métrage. Non, un vraiment très grand film, je m'attendais à un bon film, mais pas à une telle réussite. A découvrir de toute urgence, vu qu'appremment seules 2 (!) personnes l'ont vu sur ce forum !

Vu sur Mycanal/ciné +.

[bluesoul]

A découvrir de toute urgence, vu qu'appremment seules 2 (!) personnes l'ont vu sur ce forum !

On est trois.

Vu il y a 1-2 ans sur Mazon Prime Japon. Je dirais qu'il y a des chances qu'il soit trouvable sur des plateformes Mazon a l'étranger aussi.

Rien a rajouter a ce que les autres disent. Je ne savais pas trop a quoi m'attendre (en fait j'attendais quelque chose de plus balise et voulait tuer le temps avec le film) et adhere complètement au ton, au propos et au traitement.

Le film est une sorte de coming-of-age traite comme un conte assez sombre. Ca m'a rappelle parfois la série TV The Storyteller TV (1988) a.k.a. Monstres et Merveilles, mais en plus sombre quand meme.

Il est apparemment toujours dispo sur Mazon ici et ca me tente de le revoir.

Un échec injustifié meme si le film est sans doute difficile a classer d'un point de vue marketing.

Un bon film. Un beau film. TRES chaudement recommande.