Sleepaway Camp - Robert Hiltzik (1983)

[Superwonderscope]

VF : massacre au camp d'été

Il y a un sujet sur la série des S.C mais pas sur les films unitaires. Donc voici pour le premier!

Angela (Felissa Rose) a survécu à un horrible accident qui a couté la vie à son père et à son frère. 8 ans après, elle vit chez sa tante un peu timbrée (D. gould) et part avec son cousindans un camp d'été. Renfermée sur elle-même, elle devient rapidement la cible de ses camarades... et de curieux "accidents" se déroulent, provoquant la mort de plusieurs personnes. Le chef du camp tente malgré de masquer les événements afin d'éviter la fermeture.

Petit budget tourné à la hussard et raccrochant au wagon des slashers, Sleepawy Camp fait office d'eouvre à part. Du fait des sujets tacklés (pédophilie, harcèlement, homosexualité du père...), du scénario peut-être un peu plus travaillé dans les directions choisies (même si certaines options sont risibles

Spoiler : :

le chef du camp qui pète un boulard contre le cousin

) et surtout un climax final assez osé.
Comme si les auteurs avaient voulu repousser le plus loin possible des barrières de l'acceptable pour l'époque

C'est filmé de manière brute, ce qui donne un certain charme "primaire" à l'oeuvre. Nonpas que ça ne soit pas soigné, mais on sent le film tourné pour un budget moindre. On a droit à une mega-bitch ultra bien jouée par une karen Fields parfaitement odieuse mais jouissive au dernier degré.

Il y a une candeur, une naïveté à l'ensemble qui est rafraichissante. Les acteurs sont là aussi très nature, et de faire tourner certaines scènes à des gosses entre 13 et 17 ans (car ils ont l'age du role, pour une fois) sont assez . je pense pas que ça serait possible aujourd’hui!

Il y a une ambiance 80 évidente (ce qui donnera un hommage directe à CAMP DAZE : voir la chronqiue ici : http://www.devildead.com/indexfilm.php3 ... slaughter- ) et une atmosphère très... gay - ou tout du moins homoérotique. ce qyui au fond ,n'est pas étonnant. C'est quand même fou les plans qu'il peut y avoir dans ce film Et qu'on ne voit pas du tout ailleurs.


Bref les presque 85mn passent allègrement. et qui plus est, avec les plans que j'imagine intégraux pour les SFX par rapport au Z1. ON voit bien les brulures de visage, la progression des bubons , les plans sur la tête décharnée, etc... peu de gore, mais qui ajoutent bien à l'ambiance si particulière du film; Même si, convenons-en, ça n'en fait pas un bon film pour autant. Mais très plaisant à suivre!

Le blu ray US de chez Scream est d'excellente qualité! La définition étonne, les couleurs éclatent, la précision des détails aussi sur les gros plans... un beau boulot, sans pour autant trop donner dans la réduction de bruit à outrance.idem pour la piste sonore (DTS HD MA 2.0) avec sta, très claire, limpide, sans artifice. Du très bon.

Palanquée de bonus, avec des interviews croisées des principaux protagonistes : felissa Rose est une EXCELLENTE cliente . Souvenirs précis, beaucoup d'amour du film, du tournage, de nostalgie. c'est vraiment très sympa; idem pour Ed French, les dessins de prépa... typiquement ke genre de bonus que j'attend et qui donnent un énorme plus à l'éditon.
Il y a des choses qui demanderaient à être vérifiées, selon le réalisateur : comme le fait que le film soit sorti le même jour que YENTL (et u n autre film dont j'ai oublié le nom) et qu'il ait rapporté plus d'argent

[Flytag]

Je sais remonté de topic du fin fond du forum. Mais je me demandais si le Chat qui fume aurai en projet la sortie de ce fabuleux slasher? Une petit coup de fil a StudioCanal?

[MadXav]

Voilà bien longtemps que je ne l'avais vu et c'est quand même spécial.

D'un côté et comme le souligne SWS, on a des trucs étonnants avec des personnages qui exposent sans pudeur leurs penchants pédophiles, effectivement plusieurs ambiguités sexuelles, et comme dit des jeunes acteurs filmés à poil (de dos) dans un film américain.
Je pense effectivement qu'il y a une volonté de choquer, de sortir des sentiers battus sur un sujet pourtant rabaché.

Je partage également le constat sur le gore. Globalement les meurtres sont ratés mais au milieu de ça on a un grand brûlé particulièrement réussi, et une tête tranchée du plus bel effet ! Vraiment étonnant pour le coup.

Sinon, on a quand même un amateurisme qu'on ne peut pas nier. Un amateurisme parfois handicapant, ou en ce qui me concerne assez risible. Le gros plan sur le gars qui a une fausse moustache collée à 1h18mins25secs, c'était trop bon, j'ai été obligé de revenir en arrière pour la revoir. Le jeu des acteurs, notamment pendant les scène de meurtres, est parfois tétanisant. La crétinerie des personnages et de certains dialogues fait qu'on se demande parfois si c'est voulu. Et le doute est d'autant plus présent qu'il y a au début et à la fin le personnage de la mère, dont le jeu très exagéré est volontairement parodique et décalé, rappelant les soap à la Amour, Gloire et Beauté. D'ailleurs j'ai bien aimé ça, j'ai trouvé ça drôle et bien trouvé.

Bref, un film qui me laisse un peu perplexe, partagé entre ses bonnes ou odacieuses idées, et une forme parfois remarquable, mais le plus souvent ridicule. Heureusement il y a cette image finale, quand même assez traumatisante et foutrement bien jouée.

[antropophagus]

Les plus :

- Un des meilleurs twists de l’histoire du slasher.
- Maquillages de grande qualité : le cuistot-pédo ébouillanté, la tête noyée, le corps recouvert d'abeilles, et la flèche dans le cou (brève mais efficace).
- Le film est bien rythmé et capture parfaitement l'ambiance des années 80. Un plaisir à revoir après toutes ces années.
- La galerie de personnages fonctionne à merveille, et le film nous place habilement du côté d'Angela, ce qui renforce l’impact du final.
- Même si le film reprend la trame de Vendredi 13 (série de meurtres, whodunit, camp de vacances), les personnages sont bien écrits, et même les rôles secondaires marquent les esprits.

Les moins :

- À part un plan très rapide, tous les meurtres sont hors champ. Mais les maquillages compensent largement.
- Le jeu d'acteurs laisse parfois à désirer, sans que ce soit trop gênant (sauf peut-être la fausse moustache du flic à la fin ! En VHS, ça passait inaperçu).

Dommage que le film soit surtout connu pour son twist final traumatisant (qui m’avait marqué à l'époque), car il est bien réalisé et surtout bien écrit. Dans les années 80, ça passait sans problème, mais aujourd'hui, il serait jugé politiquement incorrect et déclencherait un scandale (sans spoiler…). Personnellement, je le place parmi les meilleurs slashers, aux côtés de The Burning ou My Bloody Valentine.