Produit par HBO, le film avait le risque de tomber dans la critique facile. Rien de plus aisé que d'avoir Sarah Palin en ligne de mire. Moquée par beaucoup, il fallait aussi éviter l'écueil de l'excès de glucose dans son portrait.
Julianne Moore est positivement hallucinante. eN FAIT, malgré les écrasants défauts de la femme politique, elle réussit à la faire percevoir comme humaine avant tout. C'est l'une des réussites majeurs du téléfilm, d'ailleurs. Sans pour autant renoncer à l'égratigner : tout en reconnaissant une femme inexpérimentée qui s'en sort grâce à son sens de la comm et sa proximité du "vrai" américain à qui elle sait s'adresser. C'est son incapacité notoire à écouter l'autre de ânière générale qui va la précipiter.
Malgré tout, la campagne de 2008 l'aura batie comme étant un femme "captée" par les médias. Haïe ou adorée, elle attire. C'est peut-être ce que les républicains auront réussi à faire malgré eux, ce que dit le téléfilm en filigrane, d'avoir éclipsé John McCain et sa volonté de faire une campagne "propre" (qu'elle n'a pas été) car ils ont été débordés par les excès du populisme à l'américaine, alimenté par Palin et ses soties de route.
1H57 plutôt réussies, assez sobre, mêlant adroitement images d'époque et reconstitution pour la TV. Palin n'en sort ni grandie, ni rabaissée. Julianne Moore fait un vrai tour de force (et la ressemblance est
