A New York, Joe, un jeune prostitué, doit trouver 200 dollars pour financer l'avortement d'une amie de sa femme...
Si Morrissey travaille déjà avec Andy Warhol depuis le milieu des années 60, "Flesh" marque le début de leurs collaborations les plus célèbres avec "Heat", "Trash", "Chair pour Frankenstein" et "Du sang pour Dracula".
"Flesh" est un pur exemple du cinéma underground vu par Andy Warhol, un cinéma expérimental qui se plaît à montrer et à faire l'exact contraire de ce qu'on attend d'un film commercial classique. La réalisation est hésitante, multipliant les feux raccords. Les situations sont scabreuses, les acteurs non maquillés, on croise des prostitués des deux sexes, des homosexuels des deux sexes aussi, des travestis (les deux égéries Warholiennes Jackie Curtis et Candy Darling), un vieux dessinateur obsédé par les corps de jeunes hommes et radotant sur Michel-Ange et Praxitèle...
Un joyeux méli-mélo qui se plaît à jouer la provocation à tous les étages et garde aujourd'hui du charme par sa volonté d'y aller franchement dans l'humour acide et la captation de la vraie rue de New York d'alors. Celle qu'on ne voyait pas au cinéma alors, avec sa crasse, sa misère, mais aussi sa liberté d'expérimenter toute sorte d'interdits. Et tout ça sans se prendre trop au sérieux !
Vu sur le dvd du coffret carlotta "trilogie Flesh/Trash/Heat", très "bonne" (enfin : fidèle !) copie 1.37 16/9, VOSTF mono d'origine. A l'origine, le film est du 16mm couleurs.
Pas de bluray à ma connaissance...