Kristy - Olly Blackburn (2014)

[Superwonderscope]

Justine (Haley Bennett) reste seule sur le campus pendant Thanksgiving. Elle devient la cible d'un mystérieux groupe qui semble s'adonner à la chasse à la femme. La chef du groupe, Violet (Ashley greene) la nomme "Kristy", comme à toutes celles qui ont été chassées et assassinées.

Thriller compétent, aux crédits techniques supérieurs à la normale. Se déroulant quasi intégralement de nuit, aux éclairages assez savants, car dosant assez superbement les éléments de ténèbres par rapport à la lumière.

Pour le scénario, ça mange à pas mal de rateliers (Scream et les innombrables thrillers à héroïne en danger). Donc pour l'originalité, faudra repasser. C'est surtout une sorte de thriller aux fortes connotations religieuses qui sont posées dès le début du film. Il s'agit d'une secte chassant les "Kristy" : jeunes filles jolies, pures, gentilles, avec une voiture sympa (!) qui sont donc des suiveuses du Christ - donc qui doivent être éliminées, torturées et avec les photos et videos postées sur le web.
Classique film de la jeune fille en péril qui devient chasseuse. Lire : les préceptes bibliques en révolte contre les méchants néo-satanistes, loi du talion à l'appui.
C'est le nouveau goupillon hollywoodien (Scott Derrickson) qui est derrière tout cela, c'est donc qu'à moitié étonnant.
Pas de sang, des trous béants de scénario, des évidences en rafale, totalement prévisible.

Un film joli à voir, Haley Bennett convaincante (elle était dans une autre bondieuserie soft pour ados, Haunting of Holly Hartley, assez pénible) mais totalement inutile et sans aucun intérêt.

Par le metteur en scène de Donkey Punch, sous la bannière TWC, le film reste curieusement absent des USA;;; je l'ai vu sur le BD allemand sorti l'année dernière, assez robuste sur le visuel et le son... la zique de François Eudes fait plus que faire wink-wink à Carpenter, mais c'est efficace.

Le film sort inexplicablement en Italie au cinéma depuis quelques jours, où il se plante royalement.

2.40:1
87 mn, avec une scène post générique totalement débile, qui prend soin de planter le décor pour une suite qui ne verra jamais le jour. Les producteurs ont du penser que le film serait le nouveau SCREAM : grossière erreur.