Trash - 1970 - Paul Morrissey

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Manolito
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Trash - 1970 - Paul Morrissey

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Joe, accroc à l'héroïne, erre dans New York à la recherche de sa prochaine dose et d'argent pour se la payer...

Après "Flesh", Paul Morrissey, Andy Warhol et Joe Dallesandro s'associent pour un second métrage se présentant comme son prolongement. Si "Flesh" plonge dans le monde de la prostitution masculine, "Trash", quant à lui, se vautre dans l'univers d'un drogué. Joe rencontre diverses personnes au cours de sa journée : une stripteaseuse, une jeune fille riche amateur de LSD, un couple de bourgeois détraqués... Surtout, il cohabite avec Holly, interprété par le transsexuel Holly Woodlawn. Superstar Warholienne par excellence, elle dévore l'écran à chacune de ses scènes, incarnant une clocharde déglinguée, qui veut adopter l'enfant de sa soeur (elle aussi droguée...) pour toucher les allocations. En vue d'avoir un berceau pour l'accueillir, elle ramasse un tiroir cassé parmi des ordures trouvées dans un terrain vague ! Une autre de ses activités consiste à droguer des adolescents ramassés à la sortie des lycées bourgeois pour abuser d'eux ! Toujours aussi fasciné par la nudité de son acteur exhibitionniste Joe Dallesandro, Morrissey va plus loin dans le trash que "Flesh", avec un métrage encore plus cru et provocateur (longue scène hystérique de masturbation à la bouteille par Holly Woodlawn). Comme dans "Flesh", le ton provocateur est rehaussé d'une forte dérision, d'un humour très noir. Une artificialité évidente crée une distance quant aux images proposées (Holly Woodlawn mal rasé incarnant une femme, le musculeux Dallesandro interprétant un héroïnomane...). Si bien que ces films underground de Morrissey semblent plus les cousins new yorkais des films de John Waters que des drames à prendre très au sérieux. Des scènes au fond dramatique deviennent des monuments de comédie noire, comme la visite du travailleur social chez Joe et Holly ! Si "Trash" a ses longueurs (en particulier la visite chez les jeunes mariés), il reste un bon moment de cinéma provoc, à la liberté de ton réjouissante.

Vu sur le dvd du coffret français "Flesh"/"Trash"/"Heat" de Carlotta, copie 1.37 4/3 debonne tenue vu le matériel d'origine (16mm, "Trash étant techniquement plus soigné que "Flesh"), VOSTF mono 1.0.

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