
A Edimbourg, Jack naît avec un coeur gelé qui doit être remplacé par une horloge. Madeleine, sa mère adoptive, l'informe qu'il ne devra jamais tomber amoureux sous peine de détraquer ce coeur artificiel...
"Jack et la mécanique du coeur" est d'abord un livre pour enfants de Mathias Malzieu, publié en 2007 ; puis un disque enregistré avec son groupe de rock Dionysos en 2009. Il devient un film d'animation en 2013, avec la particularité d'incorporer de nombreuses chansons dans un style varié, souvent rock, parfois cabaret, parfois chantées par Grand corps Malade ou Bashung, Arthur H...
Produit par Europacorp, "Jack et la mécanique du coeur" part donc comme un espèce de conte gothique et rock assez audacieux dans le monde du cinéma français, peu porté sur ce genre de musique en général. Hélas, le résultat n'est pas emballant. L'esthétique gothico-Caligarienne crie très fort l'influence évidente de Tim Burton, nous noyant dans une imagerie rabâchée et lassante. La musique est dénué de toute originalité, le rock de Dionysos n'est définitivement pas très rock'n roll, jamais agressif, jamais nouveau... Le récit étale un romantisme geignard, sans grande cohérence - Jack décide de rester à l'école où il est persécuté pendant des années alors que sa mère adoptive préfèrerait qu'il n'y aille pas par exemple. Tout est prévisible - à part quand même la fin, qui tombe comme un cheveu dans la soupe. Deux ans avant, Europacorp avait sorti "Un monstre à Paris" dans le même style, qui m'avait paru beaucoup plus réussi, bien moins prétentieux. Dans "Jack et la mécanique du coeur", on s'ennuie donc sévère...
Vu sur ciné + replay.