
31 octobre 1976, cinq copains forains parcourent en van et dans la bonne humeur quelque coin reculé en Amérique profonde. Après avoir fait connaissance avec la population locale bien dégénérée, ils sont pris en embuscade et séquestrés dans ce qui ressemble à une usine désaffectée. Là, les règles de la "manifestation folklorique" annuelle leur sont expliquées. Ils ont 12 heures pour survivre face à une série de tueurs tous plus dégénérés les uns que les autres.
Vu au BIFFF.
Il y a du 2000 maniacs dans 31 dans sa manière d'exposer à la boucherie des "touristes" lors d'un "jeu" local annuel chez les rednecks. On pense aussi au Prix du danger ou mieux à Les traqués de l'an 2000... Vu comme ça, le scénario pourrait paraître simpliste et le postulat de base l'est en effet. Tout l'intérêt du film tient au traitement que Rob Zombie applique à ce matériau de base (un huis clos où cinq "innocents sont livrés en pâture à des tueurs pour le plaisir de quelques édiles voyeurs). La force de Rob Zombie dans tous ses films mais à fortiori dans House of 1000 corpses, The devil's rejects, dans une moindre mesure les Halloween, et Lords of Salem, c'est de prendre le temps de présenter ses personnages, de les rendre familiers voire attachants et ce même s'ils sont parfois les pires crapules (cfr les deux premiers films). Ce film ne déroge pas à la règle. On s'attache très vite à cette bande d'adolescents attardés quarantenaires voire cinquantenaires en vadrouillent en attendant la nouvelle saison de leurs spectacle de foire et ça nous rend leur supplice d'autant plus douloureux. L'autre force de Zombie est qu'il réussit généralement magistralement à installer une ambiance poisseuse, malsaine tout à fait particulière. La scène d'introduction est à ce titre exemplaire.
Pas son film le plus complexe, plus un film défouloir, brutal, sans concessions.