
Dans les années 70, des chercheurs californiens parviennent à enseigner à une jeune femelle gorille le langage des signes employé par les sourds muets. Le singe finit par maîtriser plusieurs centaines de mots et à réellement communiquer avec son entourage humain...
Le réalisateur de "Maîtresse", "More" ou "JF partagerait appartement" a signé quelques célèbres documentaires parmi lesquels "Général Idi Amin Dada" et ce "Koko, le gorille qui parle" sont les plus connus.
Dans "Koko", nous suivons des scientifiques baba cools en plein San Francisco, qui élèvent une jeune femelle gorille et parviennent à échanger avec elle en langue des signes. Une vraie communication, assez époustouflante, qui nous montre un singe réellement s'exprimer pour communiquer avec son entourage à propos de ses émotions, de ses envies, de ses proches.
Après cette première partie étonnante, Schroeder prend le spectateur à contre-pied en montrant l'envers de cette expérience, appuyant sur des points étranges que le spectateur peut déjà avoir remarqué. Les scientifiques agissent aussi comme les parents de la gorille, et lui inculquent des notions comme le "bien" et le "mal", les façons de se bien comporter en société. La frontière entre l'homme et l'animal est donc ténue, mais d'autant plus ambiguë que l'humain se projette dans l'animal, le forme à son image sociale par la communication. Un documentaire troublant et passionnant donc, avec une vraie ambiance "Planète des singes" étonnante, d'autant plus que les protagonistes humains affichent une garde-robe et des looks sérieusement 70s. Vraiment à voir !
Vu sur ciné + replay, copie 1.33 4/3 en VO (commentaire en français, entretiens et séquences filmées en anglais STF).