
f.a: https://www.youtube.com/watch?v=uPCyjqGH914
J'étais assez curieux de retrouver Jocelyn Moorhouse, dont j'avais beaucoup apprécié Proof (avec Hugo Weaving, qu'on retrouve ici) et Russell Crowe. Elle revient avec un curieux récit, co-écrit pas P.J Hogan (Muriel, Le mariage de mon meilleur ami).
Un mélange de drame, de suspense et de comédie grotesque (la patte de Hogan indéniablement). AVec des personnages hauts en couleurs, pétris de ridicule et d'étroitesse d'esprit.
Tilly revient pour s'occuper aussi de sa mère (Judy Davis, transformée

La mise à l'écart de ces deux femmes est complète et le t=retour de Tilly est vue comme une provocation par les villageois, persuadés de la culpabilité de celle qui va pourtant, malgré tout, les transformer/manipuler.
Le film tente de s'équilibrer sur un portrait de femme indépendante, avec des saillies brutales sur l'esprit de clocher, des moments de comédies totalement déplacées et limite politiquement incorrectes. S'accordant assez justemùent sur le côté règlement de compte, récupérartion d'un passé dont elle n'a pas souvenir, et s'abandonnant à l'indolence du lieu.
La romance naissante avec un autre laissé pour compte (Liam Hemsworth) fait presque virer le film à la romance, mais donne une bonne dynamique au tout.
Un problème :
Spoiler : :
minutes, tant on peut penser que le film est en voie de se terminer. Il n'en est rien, car Moorhouse enclenche la
vitesse supérieure pour le final. Et là, The Dressmaker revient à pleine vapeur, tirant dans le tas et révélant au final ce qui s'est vraiment passé en 1926. Une belle collection de turpitudes petites-bourgeoises, donnant au récit une coloration sociologique et politique inattendue.
Hugo Weaving fait des étincelles en flic travesti dans le placard (avec une ambiance qui rappelle BEAUCOUP Priscilla Queen of the Desert), Kate Winslet m'a parue trop agée pour le rôle, mais elle domine le film d'une belle ambivalence et d'une beauté altière éminemment fragile. Très bien dirigés, l'ensemble des seconds rôles qui vivent, évitant la caricature. Une conclusion radicale complète le film. Un peu Impitoyable, mais avec une couturière comme héroïne.
The Dressmaker ne connaitra visiblement pas de sortie en France, malgré une carrière australienne brillante en octobre 2015. Sortie britannique catastrophique. Il est sorti en Italie le mois dernier, bénéficiant d'une assez grosse combinaison de salles (près de 300!), avec un résultat plus qu'honorable (2e au box office derrière le Livre de la Jungle)
Vus sur le Blu Ray britannique. Très belle copie 2.40:1 et DTS HD MA 5.1 enveloppant, assez précis.
1h58
sta
bonus :interviews de Moorhouse/Winslet/casting, assez calibré pour la sortie du BD/DVD. rien de bien intéressant, hélas.