Lady Frankenstein, cette obsédée sexuelle - Mel Welles (1970)

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Superwonderscope
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Lady Frankenstein, cette obsédée sexuelle - Mel Welles (1970)

Message par Superwonderscope »

ou encore La Figlia di Frankensetin.

Nucleus Films, le label anglais, annonce lancer une campagne de crowfunding afin de restaurer le film dans son intégralité.

La news:
http://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=10271
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Teurk le Sicaire
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Re: Lady Frankenstein - Mel Welles (1970)

Message par Teurk le Sicaire »

Étrange enfant bâtard du cinéma bis international que ce Lady Frankenstein. Production italienne réalisée par un Américain avec nombre d'Allemands au casting, exposant son ambiance d'épouvante classique à l'anglaise, avec une petite touche sulfureuse en plus, le film s'avère assez inégal. Son 1er tiers est bien exécuté, profitant d'une une jolie photographie, mais il reste convenu, avec ses scientifiques frustrés dont les expériences interdites incarnent l'écrin de leur égo prêt à exploser (faut dire que les gars sont capables de voir l'hypothalamus d'un cerveau entier, de l'extérieur). Les vagabondages meurtriers de la créature sont plus risibles, avec sa tronche de pur craignos monster (cet œil en latex de traviole !) et son étonnante furtivité lui permettant de se faufiler en plein village sans être vu, malgré sa taille gigantesque et son allure balourde.

L'arrivée de la fille de Frankenstein apporte rapidement une touche plus intéressante, alors qu'elle reprend en main la situation avec une fourberie aussi intelligente que séductrice (belle prestation de Rosalba Neri, même si la pauvre semble souffrir de nystagmus quand elle regarde son partenaire). La scène d'assassinat du jeune nigaud est vraiment le point d'orgue du film, magnifique moment de domination perverse. Dommage que Mel Welles ne parvienne pas à garder jusqu'au bout cette vibe, s'emmêlant dans un montage parfois abrupt et un dénouement injustement cheesy.

Mi-figue mi-raisin, donc, mais reconnaissons à Lady Frankenstein suffisamment de qualités pour qu'on lui laisse sa chance.

Le long bonus allemand du BR du Chat qui fume qui fait redécouvrir le film à ses différents protagonistes, alors tous très âgés, est très sympathique, voire touchant par moments. Il met bien en lumière le rapport sincère et lointain à la fois que les acteurs de série B pouvaient avoir, à l'époque, avec leur travail ; le plaisir immédiat du jeu (et les contraintes pécuniaires) l'emportait sur la stratégie de carrière, sans jamais ressentir le besoin de revenir sur leurs œuvres passées.
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