Un jeune shérif (Cornel Wilde) enquête sur des assassinats autour du grand Canyon. Tout semble turner autour d'une mine d'or abandonnée, mais l'identité d'un homme jeté du haut du grand canyon demeure inconnue.
Cela faisait assez longtemps que je voulais voir ce thriller considéré par certains critiques comme mineur chez Siegel.
Pas été déçu de ce thriller d'action, matiné d'un assez bon suspens. Brillament tourné en Cinemascope (hélas sans pistes stéréophoniques), doté d'une magnifique photographie gorgée de soleil et de tons chauds - rehaussé par des piqués de couleurs rouges et vertes afin de rehausser l'ensemble. Les ensembles de Victoria Shaw sont choisis de manière spectaculairement justes!
D'un sujet de série B, Siegel transforme cela en thriller de haute volée, ambitieusement dirigé et tourné - et magnifié par un Scope parfois renversant! (lors que Siegel a toujours craché sur ce format)
les plans aériens sur le Grand canyon, très largement inspirés par les films en Cinerama, remplissent l'écran - appuyant le côté minuscule des êtres humains dans leurs actions & réactions.
Là où il n'est pas un grand film: peut être l'hésitation entre peinture sociale et thriller. Une ville fantôme jadis florissante lors de l'exploitation des mines, que le gouvernement (clairement pointé du doigt) a tué du fait de l'embauche de main d'oeuvre ailleurs - empêchant son redémarrage du fait du coup bas de l'or.
De l'autre côté, un suspense avec cadavres à l'appui - dont une mise à mort efficace en début de métrage. Là où Richard Fleischer réussit beaucoup mieux sur un côté bicéphale identique dans Les Inconnus dans la Ville, par exemple.
Wilde rejoint le personnage de kevin McCarthy dans Invasion of Body Snatchers, ceci dit en passant... pas vraiment un hasard.
L'autre clou du film : son climax final. Là, il n'y a pas à chipoter, c'est probablement l'ondes climax les plus incroyables jamais tournés à l'écran
. Sur une sorte de téléphérique, avec des cascadeurs réussissent des performances proprement hallucinantes... et surtout tournés en temps réel, avec la cabine effectuant des allers)retours effrayants sur elle-même. Même s'il y a des plans de coupe avec des retroprojections des acteurs, haletant et prenant ce final est!Le Blu ray Twilight Time qui vient de sortir est toutes zones, et la copie est juste WAOW.
Un vrai plaisir pour les yeux, des couleurs magnifiques, un sens du détail affolant... un achat hautement recommandé!Durée : 79mn45
2.35:1
DTS HD MA indiqué en 1.0, mis il s'agit bien d'un 2.0 sur deux canaux. idem pour la piste musicale isolée et le commentaire. Pas un grand fan de la musique que je trouve parfois trop démonstrative... mais le rendu audio demeure très solide et sans aucun accroc ni souffle.
Sta
commentaire audio de C. Courtney Joyner (oui, l'auteur de Lurking Fear!) avec un autre gars dont j'ai oublié le nom. Là aussi, hyper intéressant!