Mary et Robert, les deux enfants du Capitaine Grant, un marin disparu en mer sans laisser de trace, sont contactés par un français excentrique qui affirme avoir trouvé un message dans une bouteille, provenant de leur père et indiquant le lieu de son naufrage...
En 1962, l'anglais Robert Stevenson est déjà un habitué des productions Disney avec prises de vues réelles. Il a signé "Darby O'Gill et les farfadets", "Le vieux vagabond" ou quelques épisodes de la série TV "Zorro". La vague des adaptations hollywoodiennes de Jules Verne lancées par "20.000 lieues sous les mers" arrive à sa fin... mais n'est pas encore finie. Ainsi cette transposition de "Les enfants du capitaine Grant" sera le troisième plus gros succès au box office américain en 1963.
Il s'agit d'un film moins ambitieux et sérieux qu'un "20.000 lieues sous les mers". Cependant, son absence prétention finit par être un atout pour "Les enfants du capitaine Grant", course farfelue autour du monde où les péripéties les plus improbables se succèdent, des Andes aux terres maoris, avec des trucages toujours amusants, comme lors de cette descente en luge improvisée dans des cavernes de glace, ou la transformation subite d'une plaine aride en un océan déchainé. Maurice Chevalier joue un vieil original plein de bonne humeur, George Sanders est un méchant cynique (on ne le voit que quelques minutes), les enfants sont sympathiques, la qualité de production est d'un bon niveau.
Si "Les enfants du capitaine Grant" n'égale pas les plus ambitieuses productions live Disney, il s'agit d'un sympathique divertissement familial, soigné sans se prendre au sérieux, sachant mêler aventures et humour sans que l'un ne prenne le pas sur l'autre. Il annonce l'esprit des deux récents "Voyage au centre de la Terre" 3D par exemple. C'est un film qui a ses fans, dont un certain Stephen Sommers qui le considère comme un modèle du genre !
Vu sur le replay de ciné+, dans une copie 1.33 pan et scan (sur un cadrage 1.75 d'origine). Malheureusement, c'est le seul format dans lequel on le trouve, même en dvd, que ce soit aux USA ou en Europe. Ne parlons même pas de bluray, Disney n'ayant pas l'ai du tout intéressé par l'exploitation de son catalogues de films en prises de vue réelles dans ce format - à quelques rares exceptions près comme "Mary Poppins" ou "TRON". On attend encore "20.000 lieues sous les mers" par exemple !
La version que j'ai vu était coupée (90 minutes environ au lieu des 100 des copies américaines), a priori, ce sont 2 chansons qui ont sauté.