Les maraudeurs attaquent - 1962 - Samuel Fuller

Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team

Répondre
Manolito
Site Admin
Messages : 21654
Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 2:17 am

Les maraudeurs attaquent - 1962 - Samuel Fuller

Message par Manolito »

Titre US : Merrill's Marauders

Image

Durant la seconde guerre mondiale, en Birmanie, les maraudeurs américains de général Merill se lancent dans une mission désespérée pour contrer le plan de l'axe consistant à connecter les fronts européens et pacifiques en Asie centrale...

Nous avions croisé il y a quelques jours Jeff Chandler en démineur ambigu, dans "Tout près de Satan" de Robert Aldrich. Nous retrouvons l'acteur aux cheveux blancs, en gentil cette fois, dirigé par un réalisateur de la même génération, Samuel Fuller, vétéran de la seconde guerre mondiale, sachant donner une dimension humaine à ses films de guerre comme "Baïonnette au Canon" sur la guerre de Corée ou "Au-delà de la gloire".

Ici nous suivons une unité de volontaires contraints de mener une marche forcée en terrain ennemi, dans des conditions très hostiles. Nous savons déjà que Fuller est un maître de l'image cinémascope-couleurs ("La maison de bambou"), il confirme ici avec ce métrage tourné presque entièrement en extérieur, aux Philippines (région qui a aussi été un théâtre de la Guerre du Pacifique), riche en images spectaculaires et crédibles.

A nouveau, c'est l'humain qui intéresse Fuller dans la guerre, les épreuves que traversent les soldats, soumis à des maladies physiques et mentales, les démoralisés, les officiers qui doivent ne pas être trop proches de leurs hommes sous peine de trop les considérer comme des êtres humains, et ne plus pouvoir les soumettre à des missions inhumaines. Si dans certains films de guerre, les palabres entre les batailles font office de remplissage, ici c'est le contraire, les scènes d'action ne sont pas le plus prenant du métrage, c'est le quotidien des militaires qui accroche le plus.

"Les maraudeurs attaquent" a quelques défauts (un début plat, une fin abrupte, une musique parfois à côté de la plaque), mais c'est tout de même un solide film de guerre de Sam Fuller, où l'on reconnaît sa patte.

Vu sur ciné+ replay, copie 2.35 16/9 VM anglaise mono stf.
Répondre