
Très curieux que ce thriller horrifique n'aie pas plus de reconnaissance aujourd'hui.
Filmé en TechniScope 2.35:1, il s'avère un mélange d'horreur gothique et de Krimi à la Edgar Wallace mâtiné de Giallo naissant. En effet, l’identité du maniaque assez particulier ne sera révélé qu'en toute fin du long métrage.
Lee effectue une interprétation au diapason de ce qu'il faisait dans cette décade. Sinistre, inspirant la peur et le respect, méprisant et manipulateur; surtout via un personnage qui semble faire tomber sous sa coupe une jeune actrice (Jenny till) en qui il suspecte "un talent" qu'il souhaite faire éclore en la faisant s'établir chez lui; La scène où il humilie Lelia Goldoni, pourtant amie de Jenny Till, vaut franchement le détour. Cette scène établit clairement un personnage vil, mais... lié à son métier d'obtenir le meilleur de ses acteurs. ce qui n'était pas le cas avec Goldoni, jalouse de l'ascendant que prend la jeune actrice sur elle. Julian Glover possède pour une fois la tête d'affiche et il s'en sort plutôt bien.
Le film fonctionne plutôt côté suspense où quelques fausses pistes bienvenues, et assez joliment orchestrées, s'entremêlent adroitement. Notamment lorsqu’intervient
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On navigue à la fois en eaux de thriller et de fantastique (les corps étant percés avec une lame triangulaire et vidées de leur sang). Bien que l'évidence arrive assez vite.
Le scénario poursuit néanmoins cette filiation
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Theater of Death reprend à son compte des éléments d'Edgar Wallace, suivant une formule déjà bien aguerrie. Notamment via des co-productions avec la Rialto (Circus of Fear, The Trygon Factor) qui remportèrent de jolis succès internationaux. Petit souci néanmoins : une quasi absence d'horreur, ce qui peut s'avérer décevant pour un tel sujet... à noter la scène finale de vaudou (absente dans le montage US), assez érotique dans sa finalité (même si, bon, très stéréotypée aujourd’hui...) et l'un des rares plans 'sanglants' du film.
Le réalisateur américain Samuel Gallu, à la carrière assez discrète, opte pour une caméra à l'épaule assez mobile lors de poursuites. Efficace, dynamique lorsque le tempo le demande. Le reste du temps, l'ensemble reste joliment cadré, utilisant de manière correcte le TechniScope et réussissant à en effacer les soucis techniques.
Tout comme le récent THE SKULL que je viens de voir il y a quelques jours, il y a une musique résolument splendide d'Elisabeth Luyten (une des rares femmes compositrices de musique de films!),qui transparait magnifiquement ici via une piste audio nickel, claire.
Au final, 86 minutes plaisantes, pas révolutionnaire sur le fond ou la forme, mais de bonne tenue pour une interprétation du genre.
Vu sur le DVD anglais de chez Momentum, sorti en 2001.
2.35:1
16/9
Vo anglaise 2.0 et... c'est tout!
le DVD reste de bonne tenue malgré ses 16 ans d'âge. Couleurs rougeoyantes assez robustes, mais quelques soucis de définition générale. Quelques artefacts ça et là, deux ou trois flous lorsque la caméra passe devant des sources de lumière vives
A noter qu'il a existé un DVD Z1 chez Anchor Bay qui contenait une interview avec Christopher Lee sur le film. Jamais vu, hélaS...