
Le Vicomte de Valmont, un débauché, parie avec la Marquise de Merteuil qu'il fera sa maîtresse de Madame de Tourvel, réputée pour sa vertu et sa piété...
Ayant commencé par le Film Noir ("Gumshoe" et "The Hit"), puis trois chroniques de moeurs remarqués ("Prick Up Yours Ears", "My beautiful laundrette", "Sammy et Rosie s'envoient en l'air"), le britannique Stephen Frears adapte "Les liaisons dangereuses" au cinéma pour Warner en 1988. Ce film le lance même pour quelques années à Hollywood. Sa source est en fait de l'adaptation théâtrale pour Broadway (avec Alan Rickman dans le rôle principal) du roman français, transposée ici pour le cinéma par son dramaturge d'origine, Christophe Hampton.
Tourné en France, avec une équipe anglo-française, avec des acteurs américains, "Les liaisons dangereuses" restent une belle réussite de Frears. Le sujet du libertinage, du vice et de la vertu, peut être désuet déjà dans les années 80, mais "Les liaisons dangereuses" parvient à dépasser sans souci cet écueil et crée un film romanesque captivant, porté par ses 3 acteurs principaux, en particulier John Malkovich en libertin infect. Ce film fait de lui une vedette.
La direction artistique irréprochable, le tournage en décor réel de châteaux français du XVIIIème siècle, la photo superbe de Philippe Rousselot font de ce métrage un vrai film de cinéma, absolument racé et réussi, qui traverse bien les années et finit toujours par échapper au spectre de l'académisme. Les souvenirs de Fragonard et Boucher planent sur ces images toujours élégantes.
Vu sur le bluray scandinave (le même que celui vendu en France) de Warner, copie 1.85 HD, respectant complètement le rendu d'une copie 35mm sans affadissement. Parfait, avec bande son dts master 5.1, vf et stf.