Jeanine fait du vélo. Elle entend des cris étranges dans le salon et découvre sa mère en train de se donner férocement au... doberman familial.

Le père arrive, la gifle, attache le chien et brule la maison.
Débarquent des années plus tard sur l'ile quelques couples. L'un d'entre eux recueille l'adolescente ignorant son terrible secret. Le chien quant à lui a été recueilli par un vieux pecheur mais les deviances de la mère indigne sont transmissibles de mère en fille...
Bestialité/Bestialità/Il segno sotto la pelle fait partie de l'age d'or du ciné de genre transalpin qui en ce temps se permettait encore toutes les outrances et debordements possible.
Réalisé en 1976 par Peter Skeller aka Virgilio Mattei sous un scénario de l'infatiguable Luigi Montefiori alias George Eastman, Bestialité aurait pu être un film scabreux et particulièrement abjecte alors qu'en fait il ne s'agit que d'une oeuvrette sexy soft dont le titre est loin de tenir ses promesses mais qui traite tout de même d'un sujet hautement tabou: la zoophilie.
Scabreux non donc car la majeure partie du film se perd en bavardages interminables entre de vieux bourgeois au bord de somptueuses piscines, yachts ou villas, lorsque ceux çi ne finissent pas en partouzes mondaines peu excitantes! Les amateurs d'erotisme croustillant seront décus mais se rattraperont sur la longue séquence triolique entre l'adolescente et le couple, une ceratine forme de pédophilie soudain se mariant en filigrane avec la zoophilie.
L'intrigue traîne en longueur, le scénario sans surprise désamorce tout suspens et on devine vite le terrible secret de Jeanine tout comme on présage du final.
Malgré ses défauts évidents, Bestialité n'en demeure pas moins une oeuvre bis curieuse et etrange aussi trouble que malsaine

Par quelques mouvements de caméra réussis, soutenus par une BO metallique efficace et inquiétante, Mattei rend parfois inquietant le décor de ce village perdu au bord de la mer. On retrouve un peu l'ambiance future d'un Anthropophagous par ex.
Un lieu, une situation deviennent par instant un moment d'angoisse diffuse donnant aux personnages une certaine consistance dramatique.
Pour ces trop rares instants, Bestialité mérite le coup d'oeil du bissophile au même titre que l'étrange relation que vit l'adolescente avec ce chien omni-présent.
Luigi Montefiori pourra tout de même se vanter d'avoir donné au bis deux des scénes les plus hallucinantes et scabreuses qui peuvent etre portées au pantheon des séquences les + trash du ciné italien.
La scéne d'ouverture où on découvre la mère de Jeanine forniquer furieusement avec Satana le doberman, scéne fake mais d'un réalisme etonnant et déconcertant, dégage quelque chose de particulierement malsain, aspect renforcée par la BO sourde et lancinante. Inoubliable! Malheureusement, cette ouverture prometteuse ne tiendra pas ses promesses et seul le final où l'adolescente se donne au chien en rut sur la plage rocailleuse battue par les vagues fera revivre au spectateur ce malaise.
Le chien la possède violemment, fou de désir jusqu'à la mordre au cou de passion, la tuant.
Le vieux pecheur abattera le chien, mettant fin à la malédiction, les deux corps étendus l'un contre l'autre.
Devenu culte en Italie pour cet abracadabrant scénario, Bestialité est un OVNI dans le ciel bisseux, une curiosité unique oscillant entre ennui et trouble malsain.
Avec un si dérangeant sujet, la zoophilie se mélant au fantastique, Montefiori tenait un thème en or. Le film ne suit pas, dommage mais une telle audace scenaristique mérite grandement le détour pour le bissophile averti.
Au casting, on retrouvera une toute jeune Franca Stoppi ( l'inoubliable gouvernante de Blue Holocaust) dans le rôle de la mère se donnant a Satanas le chien maudit, une Franca fort convaincante et convaincue, merveilleuse et déjà hallucinante Franca.


L'éternelle adolescente perverse du Bis, la Fani, joue Jeanine toujours aussi à l'aise dans ses rôles qui firet sa gloire.
Illona Staller future Cicciolina- qui n'a que trois mots à dire mais peut elle en dire plus??

On reconnaitra aussi Enrico Maria salerno dans la peau du vieux pecheur.
Satana, le chien, était le chien de George Eastman pour l'anecdote!

Un bestialité 2 fut mis sur pied toujours avec Franca Stoppi et la Fani mais le projet tomba à l'eau aprés qques jours de tournage au grand dam de Franca.. qui fut tout de même accusée par la justice italienne de zoophilie à la sortie du film!!!


Bestialité.. eric adore!!


Le corbeau bestial qui est un vrai chien en rut!
