Hereditary / Hérédité - Ari Aster (2018)
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Hereditary / Hérédité - Ari Aster (2018)
Lorsque leur grand mère vivant retirée du monde meurt, la famille Graham, menée par la mère (Toni Collette), se voit basculer dans l'emprise d'une malédiction dont ils n'arrivent pas à se défaire, devenant de plus en plus agressive.
Avec également Gabriel Byrne, dans un film qui possède toutes les prémices d'un exercice horrifique assez terrifiant.
le film annonce:
http://www.imdb.com/title/tt7784604/vid ... i837793817
Sortie cinéma le 8 juin 2018 aux USA par A 24rien de définitif en France pour le moment. Un des films de genre que j'attend le plus pour 2018!
Avec également Gabriel Byrne, dans un film qui possède toutes les prémices d'un exercice horrifique assez terrifiant.
le film annonce:
http://www.imdb.com/title/tt7784604/vid ... i837793817
Sortie cinéma le 8 juin 2018 aux USA par A 24rien de définitif en France pour le moment. Un des films de genre que j'attend le plus pour 2018!
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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Re: Hereditary - Ari Aster (2018)
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Re: Hereditary - Ari Aster (2018)
Je te sais généralement bien informé. En tout cas, Hérédité fait partie des pages "Preview" du numéro de mars de Cinema Teaser. Et sa sortie France est annoncée au 13 juin 2018...Superwonderscope a écrit : jeu. mars 29, 2018 4:52 am ...
Sortie cinéma le 8 juin 2018 aux USA par A 24rien de définitif en France pour le moment. ...
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Re: Hereditary - Ari Aster (2018)
en effet, mais la date est '(était?) sujette à caution car le distributeur ne voulant pas se télescoper avec A Quiet place dont la date vient d'être fixée au 20 juin, et voulant aussi se positionner sur la fête du cinéma. C'est bien annoncé au 13/06, mais il y a des chances que cela change encore d'ici là... c'est pour cela que j'ai été prudent sur la news.
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Re: Hereditary - Ari Aster (2018)
Confirmation de la sortie d'Hérédité (titre VF) sur 120 copies environ le 13/06.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Re: Hereditary - Ari Aster (2018)
Sachons aussi voir le positif dans l'actualité
: la sortie de "Hérédité" est un joli succès aux USA pour une petite production venue d'un petit studio... Et il sort en France cette semaine... 


Re: Hereditary - Ari Aster (2018)
Très, très bon film ! Voire chef d'oeuvre, "Hérédité" est vraiment très impressionnant.
Il tient sans faillir ses plus de deux heures de métrage. J'y allais sans trop y croire, au début je soupçonnais le jeune réalisateur appliqué qui a trop vu de Lynch ou de Polanski... Et pourtant, le film trouve sa personnalité, son ton, son ambiance, très lourde, portée par une Toni Colette excellente. Et un vrai film d'horreur, avec de vraies moments de flippe, parfois à quelques éclats choc à la Clive Barker. Dur, puissant, insidieux, fort, très fort ! A voir absolument, et il est vraiment pensé pour la salle, avec des compostions sur le cadre et la profondeur élaborées !
Merci à Metropolitan de nous l'avoir sorti en salles cette semaine celui-là !
Il tient sans faillir ses plus de deux heures de métrage. J'y allais sans trop y croire, au début je soupçonnais le jeune réalisateur appliqué qui a trop vu de Lynch ou de Polanski... Et pourtant, le film trouve sa personnalité, son ton, son ambiance, très lourde, portée par une Toni Colette excellente. Et un vrai film d'horreur, avec de vraies moments de flippe, parfois à quelques éclats choc à la Clive Barker. Dur, puissant, insidieux, fort, très fort ! A voir absolument, et il est vraiment pensé pour la salle, avec des compostions sur le cadre et la profondeur élaborées !
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Re: Hereditary - Ari Aster (2018)
Effectivement un film habile, soigné, très bien interprété...j'ai quelques réserves sur la dernière partie quand même qui vire dans quelque chose de plus littéral, explicite que n'aurait pas renié Alexandre Baloud () et grand guignol, mais pour un premier film c'est prometteur, à voir donc.
Spoiler : :
Re: Hereditary - Ari Aster (2018)
J'ai deux petites réserves pour ma part
Mais bon, ce sont deux mini-réserves, de quelqu'un qui a vu beaucoup trop de films trop de fois. Et ça n'enlève rien aux séquences hyper fortes (l'accident et ce qui s'en suit !), aux idées proprement génial (j'ai une affection toute particulière pour le plan du fondu-enchaîné entre le visage du garçon avec la porte qui s'ouvre !), un travail sur le son exemplaire, une vraie leçon. Non, vraiment un film terrassant, hors du commun...
Spoiler : :
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Re: Hereditary - Ari Aster (2018)
Déjà saluons la bande-annonce qui donnait envie sans éventer l'histoire.
L'évènement pivot du film est choquant et on ne le sent arriver que très peu de temps avant. Pour le coup j'étais sur le cul.
Quant à la conclusion... elle laisse des traces.
A voir effectivement au cinéma pour les raisons évoquées par Manolito.
L'évènement pivot du film est choquant et on ne le sent arriver que très peu de temps avant. Pour le coup j'étais sur le cul.
Quant à la conclusion... elle laisse des traces.
A voir effectivement au cinéma pour les raisons évoquées par Manolito.
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Re: Hereditary - Ari Aster (2018)
Alain Schlockoff mitigé sur le film...:
Je viens d’aller voir «Hérédité» pour en avoir le cœur net. En effet, je m’étais intéressé à ce film, avant qu’il sorte, et je pensais lui consacrer un petit dossier (s’il en valait la peine). Et ça, c’était sans que j’aie le moindre écho de sa sortie US, des critiques d’outre-Atlantique, etc. Simplement l’histoire et le casting, et les premières photos. Ce film m’intriguait. Les circonstances ont voulu que je ne puisse pas assister à sa première projo presse en France (je vais TOUJOURS aux premières projos, pour déterminer la place à accorder à un film dans l’EF et bien sûr me faire ma propre opinion). J’ai donc envoyé quelqu’un d’autre à ma place, avec qui en général j’ai le même point de vue sur un film, afin d’avoir son sentiment, en vue d’une interview avec le réalisateur, etc (et en me réservant la possibilité de voir le film après). Hélas, il m’a dit que le film n’était pas fameux et ne nécessitait rien d’autre qu’une critique. Je l’ai écouté….
Donc, dans l’EF, on a publié une critique plutôt pas très bonne, rien de plus.
Mais après, on a commencé à avoir des échos très bons sur internet (dont Facebook, et ici même, d’ailleurs). Et pour couronner le tout, il a fait la une d’un confrère que je ne citerai pas (mais vous devinerez tous sans peine lequel…^^ En fait, «le n°1 du cinéma de genre», qui le prouve une fois de plus d’ailleurs….) avec en baseline «Le choc de l’année ?». Si les avis publiés chez ce confrère en général ne m’interpellent pas trop (on est rarement d’accord), en revanche, les opinions de nos lecteurs, ça, oui, j’y suis sensible. J’en suis arrivé à presque culpabiliser, du moins, à avoir de sérieux doutes. Si l’EF, toujours si prompt à défendre un film, en général, s’était trompé ? Si on avait raté le coche ? Si l’on avait ignoré un petit bijou du genre ? J’étais impatient de le vérifier. Mais avec le double bouclage, pas possible, je devais prendre mon mal en patience. Bref, on a bouclé le Hors Série hier après midi après avoir terminé le 399, et donc je suis «cool». J’ai ainsi eu le plaisir d’aller au cinéma ce matin, au Marignan des Champs Elysées, à la première séance, à 10h, comme je le fais souvent en cas de «rattrapage» d’un film pour lequel il n’y a pas eu de projo de presse, ou pas dans les temps, ou que j’ai tout simplement manqué à cause d’un surcroit de travail (doux euphémisme….^^). J’avais, comme tous les samedi matins, la salle pour moi toute seule (cela dit, j’aime bien quand il y a des spectateurs, je préfère même. Mais ce n’était pas le cas. Pas même un couple d’amoureux se bécotant et prenant la salle comme prétexte – bien que cela arrive de moins en moins, à notre époque, où plus personne n’a besoin de se «cacher»… Mais je m’éloigne du sujet principal….
J’y reviens. Alors, sans plus vous faire patienter, je vous donne mon avis.
En ce qui me concerne, HÉRÉDITÉ est un film à la fois réussi, et à la fois raté. Réussi parce qu’adroitement filmé, parfaitement interprété, artistiquement habile (surtout pour un premier film). Raté parce que d’un ennui mortel durant sa première heure, et souffrant d’un rythme soporifique (mais volontaire. Sauf que n’est pas Polanski qui veut…). Si au moins le scénario ménageait le suspense. Mais le scénario, pour moi, c’est le point noir du film. Un mélange de lieux communs, de banalité et de trouvailles originales, mais les premiers l’emportent. On est assez indifférents à tout ce qui se déroule, au drame qui frappe les personnages. Et puis soudain, quand les choses changent, quand l’émotion enfin nous envahit (au bout d’1h15 tout de même…)(environ, je n’ai pas chronométré), ça dérape à cause du scénario (que je ne dévoilerai pas trop ici, pour éviter les spoilers). Lequel devient…. Grotesque ! Et d’ailleurs, le film se termine d’une manière ridicule. Si cela n’avait pas été le cas, j’aurais été bien plus indulgent, et sensible aux qualités de l’œuvre plutôt qu’à ses défauts. Mais le final (en plusieurs étapes… du reste, cela n’en finit pas…) est une catastrophe, et anéantit la sympathie que l’on pouvait éprouver en faveur du métrage, à partir d’un certain moment (dû au fait que le film est très soigné, visuellement en tout cas. Très soigné mais aussi nous présente ses protagonistes, du début à la fin, d’une façon dont on n’a pas l’habitude, au cinéma. C’est à dire qu’ils ne sont pas au service de l’histoire mais de leur vérité propre. Et de ce point de vue, ils paraissent authentiques, on s’identifie très facilement à eux. Mais l’ambition générale du film (laquelle, d’ailleurs ?) va à contre-courant. On veut nous faire croire, accepter des choses qu’il n’est pas possible d’accepter. Autant les protagonistes, on y croit, autant les situations qu’ils traversent sont invraisemblables, illogiques (le cinéma fantastique ou d’horreur, pour convaincre, doit paraître vraisemblable, car on est toujours sur la corde raide du ridicule… C’est pour ça que, de mon point de vue, réussir un film d’épouvante est bien plus difficile que de réussir une comédie, qui repose essentiellement sur ses interprètes et pas forcément sur les situations). Voilà… Hélas, la pire des choses au cinéma, c’est à dire l’ennui, nous accompagne souvent pendant la vision d’HÉRÉDITÉ. Pas tout le temps, mais même si ce n’est pas en permanence, c’est trop. Je ne sais pas si le film aurait pu être bien…. Avec un tel scénario, non. Parce que, pour le reste, tout est d’un bon niveau. Mais pas assez. On est très loin des petites merveilles du genre comme «Get Out» ou «Sans un bruit». J’ai l’impression (voire la certitude) qu’HÉRÉDITÉ plaira surtout à ceux qui d'ordinaire n’aiment pas trop le genre. De par sa dimension «drame familial» (c’est aussi le cas de «Sans un bruit»,qui traite de la survie d’une famille, mais d’une tout autre envergure….).
En définitive, par rapport à l’EF, je suis soulagé (et donc content) : notre vision est «juste» (selon mes critères, bien entendu…). On n’en a pas fait trop peu. Il faudra aussi qu’on m’explique pourquoi HÉRÉDITÉ possède ce titre. Je l’aurais appelé autrement. Déjà ce n’est pas du tout attirant, car trop banal. Et ensuite, contrairement à «Get Out»,ce n’est pas vraiment relié au film, on a du mal à penser qu’il évoque son réel sujet. Si cela n’avait pas déjà été pris par Hitchcock, «Complot de famille» m’aurait bien plu… («Secrets de famille aussi, d’ailleurs..). Mais évidemment, cela ne relève pas de l’épouvante-choc, ce titre. «Héritage», déjà, me semble mieux que «Hérédité». «L’héritage de la peur» ? Au moins, on se poserait pas la question sur la filiation…
Donc, pour une fois, c’est un film que je ne recommande pas. Sauf en dvd ou à la télé, pour Tony Colette, essentiellement (et aussi la réalisation. Le réalisateur est prometteur. A condition qu’il ne se charge pas du scénario…).
Je viens d’aller voir «Hérédité» pour en avoir le cœur net. En effet, je m’étais intéressé à ce film, avant qu’il sorte, et je pensais lui consacrer un petit dossier (s’il en valait la peine). Et ça, c’était sans que j’aie le moindre écho de sa sortie US, des critiques d’outre-Atlantique, etc. Simplement l’histoire et le casting, et les premières photos. Ce film m’intriguait. Les circonstances ont voulu que je ne puisse pas assister à sa première projo presse en France (je vais TOUJOURS aux premières projos, pour déterminer la place à accorder à un film dans l’EF et bien sûr me faire ma propre opinion). J’ai donc envoyé quelqu’un d’autre à ma place, avec qui en général j’ai le même point de vue sur un film, afin d’avoir son sentiment, en vue d’une interview avec le réalisateur, etc (et en me réservant la possibilité de voir le film après). Hélas, il m’a dit que le film n’était pas fameux et ne nécessitait rien d’autre qu’une critique. Je l’ai écouté….
Donc, dans l’EF, on a publié une critique plutôt pas très bonne, rien de plus.
Mais après, on a commencé à avoir des échos très bons sur internet (dont Facebook, et ici même, d’ailleurs). Et pour couronner le tout, il a fait la une d’un confrère que je ne citerai pas (mais vous devinerez tous sans peine lequel…^^ En fait, «le n°1 du cinéma de genre», qui le prouve une fois de plus d’ailleurs….) avec en baseline «Le choc de l’année ?». Si les avis publiés chez ce confrère en général ne m’interpellent pas trop (on est rarement d’accord), en revanche, les opinions de nos lecteurs, ça, oui, j’y suis sensible. J’en suis arrivé à presque culpabiliser, du moins, à avoir de sérieux doutes. Si l’EF, toujours si prompt à défendre un film, en général, s’était trompé ? Si on avait raté le coche ? Si l’on avait ignoré un petit bijou du genre ? J’étais impatient de le vérifier. Mais avec le double bouclage, pas possible, je devais prendre mon mal en patience. Bref, on a bouclé le Hors Série hier après midi après avoir terminé le 399, et donc je suis «cool». J’ai ainsi eu le plaisir d’aller au cinéma ce matin, au Marignan des Champs Elysées, à la première séance, à 10h, comme je le fais souvent en cas de «rattrapage» d’un film pour lequel il n’y a pas eu de projo de presse, ou pas dans les temps, ou que j’ai tout simplement manqué à cause d’un surcroit de travail (doux euphémisme….^^). J’avais, comme tous les samedi matins, la salle pour moi toute seule (cela dit, j’aime bien quand il y a des spectateurs, je préfère même. Mais ce n’était pas le cas. Pas même un couple d’amoureux se bécotant et prenant la salle comme prétexte – bien que cela arrive de moins en moins, à notre époque, où plus personne n’a besoin de se «cacher»… Mais je m’éloigne du sujet principal….
J’y reviens. Alors, sans plus vous faire patienter, je vous donne mon avis.
En ce qui me concerne, HÉRÉDITÉ est un film à la fois réussi, et à la fois raté. Réussi parce qu’adroitement filmé, parfaitement interprété, artistiquement habile (surtout pour un premier film). Raté parce que d’un ennui mortel durant sa première heure, et souffrant d’un rythme soporifique (mais volontaire. Sauf que n’est pas Polanski qui veut…). Si au moins le scénario ménageait le suspense. Mais le scénario, pour moi, c’est le point noir du film. Un mélange de lieux communs, de banalité et de trouvailles originales, mais les premiers l’emportent. On est assez indifférents à tout ce qui se déroule, au drame qui frappe les personnages. Et puis soudain, quand les choses changent, quand l’émotion enfin nous envahit (au bout d’1h15 tout de même…)(environ, je n’ai pas chronométré), ça dérape à cause du scénario (que je ne dévoilerai pas trop ici, pour éviter les spoilers). Lequel devient…. Grotesque ! Et d’ailleurs, le film se termine d’une manière ridicule. Si cela n’avait pas été le cas, j’aurais été bien plus indulgent, et sensible aux qualités de l’œuvre plutôt qu’à ses défauts. Mais le final (en plusieurs étapes… du reste, cela n’en finit pas…) est une catastrophe, et anéantit la sympathie que l’on pouvait éprouver en faveur du métrage, à partir d’un certain moment (dû au fait que le film est très soigné, visuellement en tout cas. Très soigné mais aussi nous présente ses protagonistes, du début à la fin, d’une façon dont on n’a pas l’habitude, au cinéma. C’est à dire qu’ils ne sont pas au service de l’histoire mais de leur vérité propre. Et de ce point de vue, ils paraissent authentiques, on s’identifie très facilement à eux. Mais l’ambition générale du film (laquelle, d’ailleurs ?) va à contre-courant. On veut nous faire croire, accepter des choses qu’il n’est pas possible d’accepter. Autant les protagonistes, on y croit, autant les situations qu’ils traversent sont invraisemblables, illogiques (le cinéma fantastique ou d’horreur, pour convaincre, doit paraître vraisemblable, car on est toujours sur la corde raide du ridicule… C’est pour ça que, de mon point de vue, réussir un film d’épouvante est bien plus difficile que de réussir une comédie, qui repose essentiellement sur ses interprètes et pas forcément sur les situations). Voilà… Hélas, la pire des choses au cinéma, c’est à dire l’ennui, nous accompagne souvent pendant la vision d’HÉRÉDITÉ. Pas tout le temps, mais même si ce n’est pas en permanence, c’est trop. Je ne sais pas si le film aurait pu être bien…. Avec un tel scénario, non. Parce que, pour le reste, tout est d’un bon niveau. Mais pas assez. On est très loin des petites merveilles du genre comme «Get Out» ou «Sans un bruit». J’ai l’impression (voire la certitude) qu’HÉRÉDITÉ plaira surtout à ceux qui d'ordinaire n’aiment pas trop le genre. De par sa dimension «drame familial» (c’est aussi le cas de «Sans un bruit»,qui traite de la survie d’une famille, mais d’une tout autre envergure….).
En définitive, par rapport à l’EF, je suis soulagé (et donc content) : notre vision est «juste» (selon mes critères, bien entendu…). On n’en a pas fait trop peu. Il faudra aussi qu’on m’explique pourquoi HÉRÉDITÉ possède ce titre. Je l’aurais appelé autrement. Déjà ce n’est pas du tout attirant, car trop banal. Et ensuite, contrairement à «Get Out»,ce n’est pas vraiment relié au film, on a du mal à penser qu’il évoque son réel sujet. Si cela n’avait pas déjà été pris par Hitchcock, «Complot de famille» m’aurait bien plu… («Secrets de famille aussi, d’ailleurs..). Mais évidemment, cela ne relève pas de l’épouvante-choc, ce titre. «Héritage», déjà, me semble mieux que «Hérédité». «L’héritage de la peur» ? Au moins, on se poserait pas la question sur la filiation…
Donc, pour une fois, c’est un film que je ne recommande pas. Sauf en dvd ou à la télé, pour Tony Colette, essentiellement (et aussi la réalisation. Le réalisateur est prometteur. A condition qu’il ne se charge pas du scénario…).
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Re: Hereditary - Ari Aster (2018)
J'ai envie de dire à Schlockoff qu'il a eu tort de ne pas aller voir le film (c'est son taf non ?), mais qu'il a eu raison de ne pas y consacrer la Une, ou même un dossier...
On suit un foyer constitué des deux parents, une jeune fille et un garçon. Charlie, la jeune fille est très atypique et pour tout dire, assez vilaine. Elle peine à s'intégrer et le spectateur peine à éprouver de l'empathie. Mais bon. La mamie claque et toute la petite famille part vivre dans la grande demeure fraichement héritée. Des phénomènes étranges commencent alors à se manifester et bien vite, le foyer doit subir un nouveau deuil, celui de Charlie...
Le film n'est pas mauvais. C'est bien foutu, un peu inquiétant, on se pause pas mal de questions et la folie naissante de la mère fonctionne assez bien, même si on est parfois dans l'hystérie. En fait, ça rappelle énormément ROSEMARY'S BABY. La mère a t'elle raison de péter un câble, ou bien est-elle elle-même le problème ?
On avance à tâtons, sans trop savoir où veut aller le réalisateur. Entre deux tentatives visant à comprendre ce qu'il voit, le spectateur aura droit à quelques séquences violentes, sombres, glauques. Mais rien qui ne sorte vraiment du lot des CONJURING et autres.
Bref, le film nous mène comme ça jusqu'à son dénouement qui se montre assez rapide et brutal, là où le métrage multiplie quand même les soucis de rythme. Quoiqu'il en soit, le générique tombe. On comprend. Ou pas d'ailleurs parce que c'est pas clair. On se pose deux ou trois questions si on en ressent l'envie, ce qui n'est pas forcément gagné non plus.
Et puis on dresse le bilan : On n'a pas passé un mauvais moment mais on n'a jamais sursauté, jamais été surpris, jamais été dégouté. C'est correctement mis en scène mais il n'y a aucun génie, c'est plat, neutre. Je ne comprends même pas que l'équipe de Mad puisse s'extasier et parler de "Choc de l'année" tellement on navigue dans l'horreur pour ados...
Là où je ne suis pas d'accord avec Schlockoff, c'est qu'il y a bien un scénario. Même qu'au final, il est pas si con / simple. Mais c'est tellement saupoudrer au hasard dans le film qu'on n'a même pas l'impression qu'il y a quelque chose de cohérent à la clef.
Bref, impossible de voir dans ce film quelque chose de plus flippant ou surprenant que le tout venant horrifique. Ca se regarde comme un élégant DtV, ni plus ni moins.
On suit un foyer constitué des deux parents, une jeune fille et un garçon. Charlie, la jeune fille est très atypique et pour tout dire, assez vilaine. Elle peine à s'intégrer et le spectateur peine à éprouver de l'empathie. Mais bon. La mamie claque et toute la petite famille part vivre dans la grande demeure fraichement héritée. Des phénomènes étranges commencent alors à se manifester et bien vite, le foyer doit subir un nouveau deuil, celui de Charlie...
Le film n'est pas mauvais. C'est bien foutu, un peu inquiétant, on se pause pas mal de questions et la folie naissante de la mère fonctionne assez bien, même si on est parfois dans l'hystérie. En fait, ça rappelle énormément ROSEMARY'S BABY. La mère a t'elle raison de péter un câble, ou bien est-elle elle-même le problème ?
On avance à tâtons, sans trop savoir où veut aller le réalisateur. Entre deux tentatives visant à comprendre ce qu'il voit, le spectateur aura droit à quelques séquences violentes, sombres, glauques. Mais rien qui ne sorte vraiment du lot des CONJURING et autres.
Bref, le film nous mène comme ça jusqu'à son dénouement qui se montre assez rapide et brutal, là où le métrage multiplie quand même les soucis de rythme. Quoiqu'il en soit, le générique tombe. On comprend. Ou pas d'ailleurs parce que c'est pas clair. On se pose deux ou trois questions si on en ressent l'envie, ce qui n'est pas forcément gagné non plus.
Et puis on dresse le bilan : On n'a pas passé un mauvais moment mais on n'a jamais sursauté, jamais été surpris, jamais été dégouté. C'est correctement mis en scène mais il n'y a aucun génie, c'est plat, neutre. Je ne comprends même pas que l'équipe de Mad puisse s'extasier et parler de "Choc de l'année" tellement on navigue dans l'horreur pour ados...
Là où je ne suis pas d'accord avec Schlockoff, c'est qu'il y a bien un scénario. Même qu'au final, il est pas si con / simple. Mais c'est tellement saupoudrer au hasard dans le film qu'on n'a même pas l'impression qu'il y a quelque chose de cohérent à la clef.
Bref, impossible de voir dans ce film quelque chose de plus flippant ou surprenant que le tout venant horrifique. Ca se regarde comme un élégant DtV, ni plus ni moins.
Re: Hereditary - Ari Aster (2018)
Ambiance lourde, musique angoissante, réalisation ample et scènes chocs distillées avec parcimonie, depuis "It follows" je n'avais pas vu film d'horreur aussi magnétique. Pour moi, c'est un quasi sans faute sur 1h45, mais qui prend malheureusement une tournure beaucoup plus classique dans sa dernière partie avec un dénouement qui manque en outre d'orignalité
Spoiler : :
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Re: Hereditary / Hérédité - Ari Aster (2018)
C'est pas aussi réussi ou aussi original que It Follows, mais il faut avouer que Tony Colette est bien flippante dans ce film.
Pas un film génial, mais un film qui fout les chocottes, et c'est assez rare pour être souligné.

Pas un film génial, mais un film qui fout les chocottes, et c'est assez rare pour être souligné.

Si on m'avait dit qu'un jour le forum Devil Dead tomberait dans les mains de personnes woke et intolérantes.

Et pourtant...
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Re: Hereditary / Hérédité - Ari Aster (2018)
Je fais partie des conquis pour ma part. Je n'avais rien lu dessus donc la surprise a été complète! (je viens maintenant de lire les balises spoilers ci-dessus, et je suis globalement d'accord).
Modèle de mise en scène avant toute chose. Une caméra lente, précise et un travail du cadre (photo, décors, sources de lumières...) assez hallucinant. Et une bande son incroyable, toujours en filigrane (lorsque Colette va voir Joanie , on a les mêmes sons pulsant mais à deux niveaux de puissance diff&rents). c'est graduel et au diapason de l'accélération de l'histoire et du montage. une très belle cohérence de mise en scène.
En fait, je me disais à la vision du film qu'enfin, un film qui allait dans une direction où je ne voyais pas l'issue d'avance.
Car même avec la référence évidente à, le film fait plus office de viusalition d'une destruction de la cellule familiale. A contrario de, hasard complet car je les ai vu l'un après l'autre, qui abat ses cartes tout de suite.
Superbe personnage joué par une Toni Colette : récipiendaire des névroses familiales, à fleur de peau et ne trouvant d'équilibrée are que dans son job d'élaboration de miniatures. Intéressant à plus 'un titre par ailleurs, comme seul moyen de contrôle de ses sens et de son existence.
Pas d'effets de trouille gratuits mais un soin dans, justement, la montée en pression du sentiment d'angoisse. Comme en effet la scène où le fils (extraordinaire, lui aussi) se lève du lit et on perçoit dès le début du plan. Le but est clairement de distiller l'angoisse, pas de faire sursauter le spectateur. Tout cela pour construire patiemment, sciemment le dernier quart, avec des plans assez WTF qui m'ont assez dérangé .
Bref, je regrette énormément ne pas l'a voir vu au cinéma pour le côté immersif, car l'important travail sur la bande son par rapport à l'image devait être spectaculaire en salles. Une très belle découverte et qui arrive immédiatement dans mes 5 meilleurs films sortis 2018.
Modèle de mise en scène avant toute chose. Une caméra lente, précise et un travail du cadre (photo, décors, sources de lumières...) assez hallucinant. Et une bande son incroyable, toujours en filigrane (lorsque Colette va voir Joanie , on a les mêmes sons pulsant mais à deux niveaux de puissance diff&rents). c'est graduel et au diapason de l'accélération de l'histoire et du montage. une très belle cohérence de mise en scène.
En fait, je me disais à la vision du film qu'enfin, un film qui allait dans une direction où je ne voyais pas l'issue d'avance.
Car même avec la référence évidente à
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Superbe personnage joué par une Toni Colette : récipiendaire des névroses familiales, à fleur de peau et ne trouvant d'équilibrée are que dans son job d'élaboration de miniatures. Intéressant à plus 'un titre par ailleurs, comme seul moyen de contrôle de ses sens et de son existence.
Pas d'effets de trouille gratuits mais un soin dans, justement, la montée en pression du sentiment d'angoisse. Comme en effet la scène où le fils (extraordinaire, lui aussi) se lève du lit et on perçoit dès le début du plan
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Bref, je regrette énormément ne pas l'a voir vu au cinéma pour le côté immersif, car l'important travail sur la bande son par rapport à l'image devait être spectaculaire en salles. Une très belle découverte et qui arrive immédiatement dans mes 5 meilleurs films sortis 2018.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?