My Name is Julia Ross (VF : Le Calvaire de Julia Ross) - Joseph H. Lewis (1946)

Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team

Répondre
Superwonderscope
DeVilDead Team
Messages : 21524
Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 9:09 am
Localisation : Pyun City

My Name is Julia Ross (VF : Le Calvaire de Julia Ross) - Joseph H. Lewis (1946)

Message par Superwonderscope »

Julia Ross (Nina Foch) est engagée comme secrétaire après d'une personne âgée (Dame May Whitty). A son réveil, elle se trouve dans une autre maison, habillée différemment, et on la prend pour la femme d'un homme aux tendances violentes (George McReady). Même le personnel sur place ne croit pas une femme aux nerfs fragiles, que tout le monde croit instable voire suicidaire.

Compagnon de route de So Dark The night, tous les deux produits par Columbia. Epatante série B de 65mn, à la croisée du film noir, du thriller-machination avec un soupçon de gothique - et des relents hitchockiens, tempérés cependant par un style bien différent - et encore, c'est comme si Hitch avait recyclé quelques éléments dans son
Spoiler : :
Echainés, réalisateur" un an après
. Un vrai coup de maitre pour Joseph H. Lewis qui donne une patine très film A. Direction d'acteurs impeccable, photographie noir et blanc qui vire à l'atmosphère d'épouvante par instants sur la fin. U scénario qui renverse les stéréotypes : la méchante de service est
Spoiler : :
une vieille dame honorable, enfin, d'apparence
avec avec une motivation
Spoiler : :
de protection de son fils meurtrier
. Une des nombreuses ambivalences du film. Et un joli portrait de femme aliénée - et celui de son enfermement statutaire et personnel.
Ce qui est remarquable, également : l'écriture. Sur à peine une heure, le scénario réussit à rendre palpables, vivants et crédibles une galerie personnages secondaires. et que Lewis parvient à faire devenir mémorables. D'autant que le film reste assez matriciel sur la forme du sous-genre de thriller sur fond d'identité perdue/retrouvée/jouée (donc
Spoiler : :
Sueurs fROIDE et ses dérivés/copies Perversion Story, Obsession, etc.
Très jolie fin tournée en extérieur : efficace, directe, un style que Lewis perfectionnera à merveille par la suite. Surtout quand on pense
Spoiler : :
à la scène d'ouverture de Gun Crazy
Le suspense aux tendances de folie perverse fonctionne plutôt bien sur les raisons de la machination, avec une révélation graduelle jusqu'à un twist final attendu mais agréablement mis en scène. Une petite pépite qui mérite le détour!

NB : le film fut refait sous le titre Dead Of Winter avec Mary Steenburgen, avec quelques changements effectués avec un certain doigté.

Le film sort en Blu Ray chez Arrow, qui effectué pour le coup un très joli boulot. Compte tenu des moyens alloués par Columbia, le résultat sur pellicule étonne et le master 2K tiré donne le meilleur possible; Niveau de grain, stabilité des images, clarté, détails : c'est du tout bon. La piste audio anglais reste en retrait. pas encore vu les suppléments. Mais ça vaut le coup!

Le film annonce (mais attention, il révèle idiotement plusieurs éléments et tue le début du suspense)
https://www.youtube.com/watch?v=98yTPTmBLac
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Répondre