Je dis "jeunes" car considérer Jerry Cala' et Christian de Sica comme "jeunes", ça fait un peu mal, vu qu'il ont au moins 10 ans et 20kg de plus que l'âge requis
. Et pour un film se déroulant en 1960, ils sont quasiment tous fringués et coiffés comme en 1982. Il y a comme un souci de crédibilité Enormissime succès lors de sa sortie en Italie (il y a deux suites), ça reste quand même comme quasiment tous les Vanzina: de la merde. Je venais de voir the Running Man de Carol reed et je m'enfile ça après... purée, c'est un gouffre entre les deux. Ici, on nage en pleine napoletanosploitation. Il n'y a strictement AUCUNE histoire, si ce n'est de vagues saynètes "comiques" à base de gouaille De Sica/Cala'. Ils sont à gifler en permanence, de véritables stéréotypes machos riyals comme on en fait plus. En fait, le film va servir de matrice à la cascade de merdasses de films de vacances que Vanzina va chier pendant 20 ans, dont les fameux "Vacanze di Natale", QUI PARTENT GROSSO MERDO DU MEME PRINCIPE. Dont l'horrible Vacanze di Natale 2000 qui copie peu ou prou le scénario de Sapore di Mare et l'adapte à la neige. Horrible. Vanzina a inventé là le "cine panettone" comme nos amis transalpins disent.
Et pour bien enfoncer le clou, Vanzina colle des succès de rock/twist italiens toutes les 4 minutes, effet nostalgie garanti. les chansons arrivent sans arrêt, c'est épuisant.
Il y a deux séances de cinéma en plein air, avec des images de Sodome et Gomorre et un Toto en noir et blanc que je n'ai pas pu identifier. Ca m'a occupé pendant dix minutes car c'était tellement navrant à suivre qu'il fallait bien que cherche à ne pas caler à la vision. Les gags "hénaurmes" s'enchainent, tentant de jouer la carte de la nostalgie, mais ça ne marche quasiment jamais - à moins d'avoir un niveau de tolérance extrême. Plans nichons gratuits, culotte baissée pour voir une paire de fesses (c'est droooooole)... c'est du vide à l'écran.
Il y a le charme de Virna Lisi, perdue dans ce purin sans saveur. Elle y joue une quarantenaire sublime que l'un des jeunes, amateur de littérature un peu geek, aimerait bien se taper. Marina Suma a vu sa carrière lancée avec ce film... tout comme la jolie Karina Huff (Voci Dal Profondo) avec une destinée hélas tragique.
Il y a bien la fin, très douce-amère au final, qui rattrape un peu le coup. mais c'est très maigre.
En y réfléchissant, le film ne faisait que surfer sur des vagues (ahah) nostalgique des 60's qu'il y avait au début des années 80. Entre les comédies israéliennes (genre Tombeur Frimeur et l'emmerdeuse qui eux fonctionnaient en France (presque 500 000 entrées, bon sang!) et américaine, l'Italie y est allée de sa tentative d'américanismes Graffiti, le talent en moins. Ils tentent de refaire le coup d'INTRIGO A tAORMINA et consorts, mais c'est du racolage pur et simple plutot que de cinéma. (bon, on a bien pondu Banana's Boulevard chez nous donc, rien à dire).
Bref, hormis Mystère ou dans une moindre mesure, Sotto il Vestito Niente (qui n'est quand même pas terrible à la revoyure), Vanzina n'a pondu que des téléfilms en toc pendant toute sa carrière. je n'ai jamais rien vu qui s'élevait au dessus du truc formaté sans risque. Le DVD italien est juste passable, heureux qu'on me l'ait offert
trailer: https://www.youtube.com/watch?v=reR30Eo0K8M