
A Chicago, durant la prohibition, Big Jim, le caïd de la ville, est abattu le jour de son anniversaire. Il laisse derrière lui deux gangsters rivaux, Robbo et Guy, qui rentrent en guerre pour régner sur la pègre...
Au début des années 60, le Rat Pack, bande de copains du showbiz tournant autour de Frank Sinatra, apparaît dans des films : le plus connu d'entre eux étant "L'inconnu de Las Vegas"/"Ocean's Eleven". 5 ans après ce métrage sort "Les sept voleurs de Chicago", qui réunit trois des membres centraux de la bande, à savoir Frank Sinatra (dans le rôle du gangster Robbo), Dean Martin (en champion de billard super cool) et Sammy Davis Junior (en homme de main). Autour d'eux, nous retrouvons Peter Falk dans le rôle du ganster Guy, l'ennemi de Robbo, et le crooner Bing Crosby, en prêtre catholique.
Il s'agit d'une comédie de la Warner, en cinémascope et couleurs, qui porte la marque de son studio : en effet, il s'agit plus ou moins d'une parodie des films de gangster du début des années 30, genre dont le succès a lancé le studio warner. On a même la présence de Edward G Robinson, vedette de "Le petit César", le premier de ces films de gangster Warner : il apparaît le temps d'une petite séquence sans être nommé au générique. Enfin, l'oeil exercé reconnaît le décor "rue de New York" du plateau Warner, décor vu dans bien d'autres films, dont "Blade Runner".
"Les 7 voleurs de Chicago" est un divertissement sympathique, qui marche beaucoup sur le charme et l'abattage de ces vedettes. C'est aussi une comédie musicale proposant quelques scènes réussies, comme le numéro de claquette de Sammy Davis Junior qui démolit complètement un tripot concurrent en dansant ; ou la chanson "Style", excellent trio réunissant les crooners Sinatra, Crosby et Martin pour un ode à l'élégance masculine ! La production se permet des extravagances, comme cet immense décor rotatif qui transforme en quelques secondes un speakeasy louche en une église misérable, pour duper la police.
Alors, on ne passe pas un mauvais moment, le spectacle est léger, glamour et agréable. Mais il dure aussi plus de deux heures, suit un scénario très léger, et s'achève de manière bâclée. Tout ça fait donc de "Les 7 voleurs de Chicago" une oeuvre agréable pour nous, les amateurs de Cinéma Hollywoodien Classique, mais qu'il est difficile de recommander sans réserve.
Durant le tournage, le président JF Kennedy, ami de Sinatra, est abattu à Dallas, signant la fin d'une certaine époque, d'une certaine insouciance américaine, dont ce métrage nous semble un des derniers échos...
Vu sur le bluray warner, offert par Arioch.
