
Deux ans après le triomphe de "E.T.", son studio Universal propose "Iceman", sorte d'"Hibernatus" sérieux. Au lieu d'avoir un extraterrestre perdu dans l'Amérique d'aujourd'hui, nous avons un homme des cavernes revenant malgré lui à la vie de nos jours. Sa découverte dans un bloc de glace évoque la découverte de la momie néolithique d'Otzi (qui a eu lieu 7 ans après la sortie de ce métrage !) ainsi que les débuts de "La chose d'un autre monde" et de son remake.
Nous passons ensuite à des séquences science-fictionnelles sur la résurrection du Iceman un brin rébarbatives et pas très crédibles, mais passons. Le plus intéressant, et ce qui représente la plus grande partie du métrage est la cohabitation de cet homme des cavernes avec le monde moderne. Porté par un John Lone ("Le dernier empereur") absolument méconnaissable sous un maquillage très réussi, le métrage refuse alors le sentimentalisme larmoyant post-"E.T." et cherche avant tout dégager l'essence de l'humain : la sociabilité, les rituels, la religion, l'imagination, la famille, le rire, la possession... Le désespoir aussi, l'envie d'en finir même. "Iceman" contient donc de bonne scènes, très bien joué, bénéficie d'un ton digne. Mais bizarrement a un peu de mal à décoller, et puis se casse la figure avec un final ridicule. Intéressant à la base, mais moyen à l'arrivée.
Vu sur le replay d'OCS où il est encore disponible quelques jours.