
Hmmm... ça ne rappelle pas quelque chose, tout ça?
On dirait qu('une équipe d'italiens a du "s'inspirer" (le mot est faible) de ce Mannequin rouge pour pondre 6 Femmes Pour l'Assassin.
Ca commence dès le générique car la musique de Carlo Rustichelli composée pour le Bava a pompé allègrement celle de Torbjörn Lundquist. En fait, l'équipe qui venait de tourner Damen I Svart quelques temps auparavant a fourni une source précieuse d'idées (voire carrément de scènes!) pour l'équipe derrière 6 Femmes pour l'assassin, que cela en devient presque gênant, parfois (et j'adore le Bava, pourtant).
Même le gothique prononcé par le maestro semble provenir de plusieurs scènes (dont le final) où des couleurs rutilantes (un splendide Eastmancolor, par ailleurs), les jeux d'ombres et lumières, les couleurs proéminentes - dont le rouge qui joue un rôle spécifique -... c'est un peu beaucoup. Bava apporta sa touche de violence avec des meurtres particulièrement violents, ce qui n'est pas du tout le cas ici.
En partant d'un canevas de base prédestiné, Bava a su toutefois modeler le contenu pour réaliser un potentiel que le film de Mattsson, timidement, pointait dans la bonne direction.
Pour le film en lui même, il s'agit donc du second film dans le cycle d'adaptations avec le tandem de détective Hillman (et leur assistant Freddy).
il possède les qualités e dafuats que le précédent. Un poil trop long (108mn au compteur), un chouïa a d'Agatha Christie.
Mais l'ajout de la couleur (un travail spectaculaire Hilding Bladh!) propulse le film en avant, faisant de cet opus le meilleur de la série de films sur les détectives suédois. Léger, classieux, élégant dans sa mise en image et ses décors. Très ancré dans les années 50, fatalement, mais avec une grosse longueur d'avance sur quasiment tout le monde.
Sorti juste avant Noel 1958 en Suède, il avait remporté un immense succès, précipitant la mise en chantier de ses "suites", qui se révèleront de moindre réussite - et un retour au noir et blanc.