Synopsis : Au cœur d’une cité, les habitants d'une tour se réveillent un matin et découvrent que leur immeuble est enveloppé d’un brouillard opaque, obstruant portes et fenêtres – une étrange matière noire qui dévore tout ce qui tente de la traverser. Pris au piège, les résidents tentent de s’organiser, mais pour assurer leur survie ils succombent peu à peu à leurs instincts les plus primitifs, jusqu'à sombrer dans l’horreur..
Dans les salles françaises depuis le 8 février 2023
dario carpenter a écrit : jeu. févr. 09, 2023 7:45 pm
2375 entrées-France hier sur 90 copies. Pour le voir sur un écran de cinéma, il va donc falloir faire vite.
Vu qu'il ne passe pas chez nous, il va surtout falloir attendre la sortie vidéo, ceci dit les retours ne sont pas bons.
On a affaire ici à un vrai film sur la fin d'une société, qu'un évènement extérieur va littéralement exploser de la manière la plus sale possible, sans espoir ni humanité. Tout le monde se comporte salement, on a bien un personnage auquel se raccrocher, mais le début du film
Spoiler : :
nous fait perdre tout espoir a son sujet
. C'est dur, c'est dérangeant, radical, sans aucun glamour...je peux comprendre l'insuccès du film, mais ça vaut vraiment le coup de se déplacer.
Politiquement, le film est plutôt intéressant et expose des faits de manière clinique. Repli communautaire, pillage, individus réduits à leur seule valeur marchande.... c'est éprouvant, épuisant...quand on me dit qu'un Pascal Laugier est un cinéaste radical, je rigole un peu.
Roderick Usher a écrit : jeu. févr. 16, 2023 12:49 am
La Tour, prends garde
On a affaire ici à un vrai film sur la fin d'une société, qu'un évènement extérieur va littéralement exploser de la manière la plus sale possible, sans espoir ni humanité. Tout le monde se comporte salement, on a bien un personnage auquel se raccrocher, mais le début du film
Spoiler : :
nous fait perdre tout espoir a son sujet
. C'est dur, c'est dérangeant, radical, sans aucun glamour...je peux comprendre l'insuccès du film, mais ça vaut vraiment le coup de se déplacer.
Politiquement, le film est plutôt intéressant et expose des faits de manière clinique. Repli communautaire, pillage, individus réduits à leur seule valeur marchande.... c'est éprouvant, épuisant...quand on me dit qu'un Pascal Laugier est un cinéaste radical, je rigole un peu.
Je vais attendre pour le revoir celui-ci.
Tu donnes envie ! J'aime bien Nicloux aussi, même si sa filmo est très inégale, mais le pitch de celui là me tentait déjà bien à la base !
"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "
Pour le coup, le film n'est pas parfait non plus, les acteurs ne sont pas tous au niveau, mais il est très actuel dans ce qu'il raconte. Que se passe-t-il quand on isole des gens en précarité ? Un truc très sale évidemment. Et la force de tout ça, c'est que le propos passe naturellement, pas de pathos, pas de lyrisme, on est pas là pour gagner un oscar.
C'était pas mal du tout ! Le parti pris est bien exploité, le ton est bien sombre, sans concessions, sur la nature humaine, le repli sur soi, les dérives liées à la survie. Visuellement ça a vraiment une bonne gueule, belle ambiance sombre, joli taf aussi sur les maquillages, on sent vraiment le temps qui passe et la décrépitude de tout ce petit monde. Voilà, pas une bombe ou un truc révolutionnaire, mais un film très intéressant, où le désespoir habituel de Nicloux se retrouve à son aise, une belle réussite de genre made in France !
Dispo en ce moment sur Canal +
"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "
Pas mal, meme si le tout a un cote "exercice de style" avec pas mal de cases a cocher. Disons que la facon avec laquelle les cases sont cochees retient l'attention.
Si les tenants sont flous, un peu facon The Mist (2007) ou peut-etre encore plus specifiquement l'episode Child's Play de la serie Hammer House of Mystery and Suspense TV (1984), les aboutissants sont ici vite anticipes, et ce, sans trop de suprises. Certains elements tombent par contre comme des cheveux sur la soupe
Spoiler : :
les premieres victimes, et surtout le gosse un peu plus tard, aucun crescendo, rien, juste balances facon par-dessus la jambe
Pour le reste, il y a un cote jusqu'en-boutiste et nihiliste assume allant meme jusqu'au glaque , meme si par moment la gratuite n'est pas loin.
Bref, pour le glam' , on repassera.
Par contre, je suis presque etonne que la fin logique du chaos ne soit pas
Spoiler : :
le cannibalisme
. J'ai en fait ete etonne que
Spoiler : :
de la "nourriture" potentielle ne soit balancee ar la fenetre
. Mais bon, le real/scenariste a du se dire que l'exercice avait ses limites et que pousser le bouchon trop loin allait sans doute (encore plus) limiter les chances au box-office d'un metrage un peu trop sombre pour son propre bien...Meme si...
Spoiler : :
au detour d'un dialogue on sous-entend que certains aiment trop les bebes Enfin, pas sur que ce soit a prendre au pied de la lettre non plus, alors...
Si on sent un certain temps passer pour les habitants, on n'a pas vraiment de repere. C'est peut-etre fait expres (apres tout, enfermes dans leur tour sous une chape de tenebre, il leur est facile de perdre tous leurs reperes). La difference etant que les persos ont une idee du temps qui s'ecoule, mais le spectateur, pas vraiment...
On parle ainsi d'evenements, de morts, mais comme le spectateur n'a (de nouveau) pas vraiment de point de repere, ca pendouille un peu dans le vide. Sauf, quand tout-a-coup
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on nous dit que 2 ans sont passes Plus tard
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on nous dit que 5 ans de plus se sont ecoules, mais a ce stade ce ne joue plus vraiment
.
Un peu difficile a croire et aussi un peu facile...tout comme
Spoiler : :
l'alimentation electrique qui continue un bon moment, bizarrement l'eau a l'air plus problematique et plus vite
Quand au final, on prend quand meme un sacre raccourci. Aimera qui voudra.
Bon, le film a le bon gout de ne pas tirer son concept au-dela du raisonable et de plafonner a 89 minutes toutes mouillees evitant que le spectateur, lui aussi, finissent pas (trop) sentir le temps passer.
Un film-concept, plutot bien execute et se jouant assez adroitement de ses limitations.
Pas mal, mais pas tres tres jovial. A eviter les jours de deprime. Avis aux amateurs.