Misanthrope - Damian Szifron - 2023

[dario carpenter]

Une déception, un film qui voudrait pointer les dérives de la société mais qui s'embourbe dans un scénario qui manque de finesse et une représentation de la violence étrangement tapageuse et grossière. Un thriller de série, superficiel à la noirceur un peu forcée, comme un post "Seven" tardif. Je n'ai pas été vraiment convaincu par ce personnage de tueur SPOILER

Spoiler : :

vegan qui a certes du plomb dans la tête depuis l'enfance, mais qui philosophe avec sagesse avec la fliquette dans un beau discours convenu et larmoyant sur le mode "tous pourris", retour à la Nature, et qui après s'est fait croquer par la fliquette moyennement compatissante, entame une jolie ballade nocturne rurale avec de mourir comme un martyr de la société sous les tirs bovins, imprécis de la police!

[Drac]

Film que je n'avais pas l'intention de voir vu que j'en avais pas du tout entendu parler avant sa sortie, sur les conseils de quelques "amis" facebook, je suis donc aller le voir et je suis plutôt d'accord avec eux, j'ai adoré les personnages et c'est surtout ça qui fait la qualité du film, pour moi ce n'est pas un nouveau seven, le côté drame l'emporte largement sur le côté thriller.

[Lord Taki]

Une bonne surprise. Peu de promotion et finalement cela se comprend parce qu'il n'y a rien pour réconforter le spectateur.
Les scènes de tuerie de masse sont saisissantes, l'horreur des situations est particulièrement bien illustrée.
Mais surtout, je retiendrai la philosophie de l'auteur des faits. Un discours éclairé qui suscite finalement la sympathie. Un peu comme pour Unabomber.

[Shinji]

​Un peu déçu ; non pas par l'enquête, plus par la fin.

Spoiler : :

Eleanor garde tout son calme alors que son boss s'est fait buter, elle discute tranquillement avec le tueur qui n'est pas présenté sous un jour si antipathique malgré toutes les horreurs qu'il a commises.

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[Superwonderscope]

Excellente surprise. Déprimant, une violence assez froide qui ne cherche pas le sensationnalisme.
doté d'une mise en scène qui frise l'excellence dans le rapport des images signifiantes, avec des cadrages qui veulent dire quelque chose, enfin. (entre autres, la scène presque finale avec les portes qui s'ouvrent sur les journalistes aux flashs qui crépitent, pour se refermer aussitôt - cf les 15mn de célébrité précitées par l'un des personnages ).J'ai apprécié que l'auteur apporte une vision et un sens aux images. Qui plus magnifiquement élaborées dans leur consonance hivernale.
Une Amérique aux idées en faillite t un rapport à l'autre déglingué. Medias, politique. Il ya une toile de fond qui n'empiète pas sur la progression dramatique. Un parallèle des errances entre les personnages principaux, très finement vu.
Shailene Woodley (don't je connais mal le travail) apporte une interprétation toute en douleur, au bord de la fatigue mentale et physique - mais jamais en pathos inutile. On sent son conflit et pour ma part, une évidence quant au final dans la cabane. Son alchimie avec Ben Mendelssohn, excellent, est évidente.
Tout à fait d'accord avec Taki quant à l'empathie douloureuse que le scénario réserve au tueur, assez peu courant par les temps qui courent d'oser cela.

Titre original : To Catch a Killer

[dario carpenter]

​Un peu déçu ; non pas par l'enquête, plus par la fin.

Spoiler : :

Eleanor garde tout son calme alors que son boss s'est fait buter, elle discute tranquillement avec le tueur qui n'est pas présenté sous un jour si antipathique malgré toutes les horreurs qu'il a commises.

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Tout la dernière partie en général me semble un peu précipitée, avec des incohérences, à partir du moment où

Spoiler : :

Shaleine Woodley a "l'intuition", la clé de l'énigme, soudainement, en regardant le mur délabré de sa salle de bain!

En ce qui concerne le tueur, on apprend qu’il ne supporte pas la lumière et le bruit. Or, il est devenu un tueur professionnel avec arme à feu, et il va dans les centres commerciaux (bruyants et lumineux) pour se laver et se nourrir. De même il a bossé dans des abattoirs, qui ne sont vraiment pas les lieux les plus tranquilles du monde.

On apprend de sa mère qu’elle ne l’a pas vue depuis le confinement. Ce dont on peut douter car il a tout un abri dans sa cabane, cabane d’ailleurs dans laquelle il se cache depuis un temps « inconnu ». Alors s’il vit en réalité chez sa mère à la campagne, pourquoi aller se laver à la ville et récupérer de façon peu discrète sa nourriture dans les restaurants rapides ?

Ensuite Shailene Woodley le blesse à la gorge ce qui étrangement ne semble pas trop l'affecter (alors que le plus souvent le code dans les films c’est que si vous vous faites choper à la carotide vous vous videz de votre sang rapidement) au point qu'il va faire sa balade nocturne, avant de pointer façon gangsta (geste tout de même imprécis pour un tireur pro) son arme et de se faire abattre par les policiers, qui à mon avis sont tous de très mauvais tireurs car ils ont besoin de vider 200 cartouches sur un homme assis à quelques mètres d'eux, avant de cesser le feu!

Il me semble aussi qu'il est mentionné qu'il souffre de perte anormale de cheveux et de perte de peau aussi. Et une difformité crânienne suite à un accident dans l'enfance? Tel qu'il nous est présenté physiquement il a encore pas mal de cheveux finalement et une petite cicatrice seulement..

Les scènes de tuerie de masse sont saisissantes

Le film démarre de façon plutôt prometteuse mais la scène du centre commercial m'a un peu gêné

Spoiler : :

le ralenti iconique, un peu esthétisant, quand Shailene Woodley déambule au milieu des cadavres. Ou quand les policiers visionnent les vidéos du massacre et les commentent. J'ai eu l'impression à ces moments là que le réalisateur faisait un peu un spectacle de la violence, alors que le propos de son scénario semble vouloir la dénoncer, l'utilisation des armes à feu notamment

[Machet]

Pas vraiment accroché de mon côté. Il y a de bonnes scènes (comme celle du supermarché) mais la fin n’est pas à la hauteur de l’enquête. Le tueur retombe dans le cliché du méchant qui parle trop au lieu d’agir. Je n’ai pas été convaincu par l’ambiance non plus, à commencer par la musique de Carter Burwell en mode « minimum syndical ». A retenter dans quelques années, je serai peut-être plus réceptif (je n’étais pas super concentré, j’avoue).

[Cosmodog]

En fait, je ne comprends pas ce qui relie le tueur et la flic. Pourquoi il l’épargne… illogique qu’il prenne ce risque.

Empathie pour le tueur ? Non. Il est malheureux ? Le monde est injuste et carnassier ? OK. Ça légitime de tirer au hasard dans le tas ? Non.

Et que dire des flics qui avancent bien à découvert en groupe vers la cabane, face donc à un tueur tireur d’élite…

Sur la forme oui c’est maîtrisé rien à dire, c’est pas un mauvais film loin de la, mais la finalité me semble un peu grossière.

[farlane]

En fait, je ne comprends pas ce qui relie le tueur et la flic. Pourquoi il l’épargne… illogique qu’il prenne ce risque.

Empathie pour le tueur ? Non. Il est malheureux ? Le monde est injuste et carnassier ? OK. Ça légitime de tirer au hasard dans le tas ? Non.

Et que dire des flics qui avancent bien à découvert en groupe vers la cabane, face donc à un tueur tireur d’élite…

Sur la forme oui c’est maîtrisé rien à dire, c’est pas un mauvais film loin de la, mais la finalité me semble un peu grossière.

Ta remarque rejoint un peu l'avis global que j'ai sur le film. A savoir, qu'en terme de crédibilité, le récit flirte très souvent avec le ridicule.
Pour moi, le plus discutable, reste l'enrolement de la flic qui sous prétexte d'avoir bien réagi lors du 1er attentat se retrouve à travailler sur une affaire hyper-sensible. J'ai eu un peu du mal à passer sur cette pirouette scénaristiques un peu grossière.
En dehors de cet aspect, le film reste agréable à suivre, avec des acteurs plutôt bons et une mise en scène inspirée

[Teurk le Sicaire]

Directement happé par cette enquête visant à retrouver un tueur de masse responsable du sniping inaugural (aléatoire ?) de 29 personnes, avec son ambiance très urbaine, la tension des investigations et des conflits entre services, le procédé classique mais efficace de la découverte par une rookie d'un univers inconnu (ici le FBI). Misanthrope rend particulièrement bien l'oppression qu'entraîne l'omniprésence des armes à feu dans la société américaine, ne glamourisant pas les scènes de tuerie et ses victimes, et donnant un ton marquant aux séquences du mall ou de la supérette. Le film bénéfice vraiment de ses acteurs (le duo Shailene Woodely et Ben Mendelsohn fonctionne super bien) et d'une réalisation aussi jolie que sa photographie.

C'est donc fort dommage que la narration finisse par hoqueter et ainsi perdre progressivement en tension et en intérêt. J'ai peu à peu décroché, jusqu'à un dénouement assez décevant, sans doute du fait d'une caractérisation de l'héroïne insuffisamment exploitée pour permettre un jeu de miroir et une empathie. La violence du monde est pourtant bien là (le passage aux abattoirs), mais l'incarnation de la misanthropie en titre manque finalement de corps.

[fiend41]

coïncidence de l'instant, on a avec ce film, pile ce que citait Shinji sur le bordel des pressions de résultats (Waco)

ça m'a rappelé qq aspects de "House of cards" sur la misère qui se crée, les méandres de l'amérique profonde et qui décide/rait/ra de tout ce merdier, et à relire les résultats des expériences Richter-rat...

content de la chance que laisse le fbi à la fille, mais le global reste assez bancal comme le précise Dario carpenter. si t'as un tel talent tu cherches Poutine et tous les dictateurs tu ne tues pas tes semblables

bon par contre mater ça un dimanche soir alors qu'on est au blue monday , c'était ptet pas la bonne idée (on m'avait vendu que c'était une française qui allait aider le fbi, tout faux )