In a violent Nature (2024) de Chris Nash
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In a violent Nature (2024) de Chris Nash
Vu comme ça on dirait un reboot de Jason façon A24 ; mais malgré ses apparences de film indépendant (Sundance ?!), il semblerait qu'il y ait des passages bien gores (le réalisateur ayant bossé entre autres sur The Void ou Psycho Goreman) au milieu des promenades.
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Re: In a violent Nature (2024) de Chris Nash
Un zombie se réveille après le vol d’un collier qui le tient sous terre. Il se lève, marche dans la forêt et étripe tout le monde.
C’est très con, mais l'originalité de ce slasher tient surtout que la perspective est celle (à 75%) du tueur.
Le film réussit à renouveler le genre en le déconstruisant. Au format 1.33:1, avec des plans fixes magnifiquement photographiés. Puis de lents travellings en steadycam suivant le tueur marcher dans la forêt. Le fait d’avoir des plans fixes créent l’attente de voir arriver quelque chose dans le cadre, et ça construit plutôt bien le deuxième meurtre bien sauvage… qui arrive au bout de 30 minutes.
On a droit à des meurtres particulièrement graphiques (merci les effets mécaniques devant la camera!), dont un totalement original et bien craspec de la jeune femme faisant du yoga.
Un peu d’humour noir avec un corps balance dans une vitre pour récupérer le masque iconique du tueur.
Est-ce que le concept passe l’épreuve de la mise en images?
Pas vraiment.
Sur 94mn de film, il faut subir les plans très Tarkhovskiens du dos du tueur qui marche dans la forêt. C’est à peu près la moitié du film. Et je ne plaisante pas.
Le film fait plus office de jeu vidéo à la première personne (un jeu très lent) - autre problème : il n’y a aucune tension. On est dans l’attente des meurtres avec le héros qui marche vers ses victimes.
Des dialogues superbement débiles (voulus? Pas voulus?) , une interprétation à la ramasse, hormis la Final Girl et la conductrice du véhicule.
Reste le brio technique, le pari quasi impossible de renouveler le genre (c’est fait) des meurtres superbement mis en avant, le gore déployé (même si certains sont treeeeeees longs) et une fin très longue en voiture pour un plan qui (hommage?plagiat?) fait penser à Vendredi 13 3D.
Le film a curieusement bien marché sur le marché indépendant US (pas du tout ici en Espagne) et une suite est déjà en préparation.
Ça m’a donné envie de revoir Carnage très vite car ça reste au niveau de l’exercice de de construction - et, en effet, dans la droite ligne des films d’horreur qui pensent (tendance art et essai( affectionné par des boîtes comme A24 - mais qui ont du mal à bénéficier des votes du grand public.
C’est très con, mais l'originalité de ce slasher tient surtout que la perspective est celle (à 75%) du tueur.
Le film réussit à renouveler le genre en le déconstruisant. Au format 1.33:1, avec des plans fixes magnifiquement photographiés. Puis de lents travellings en steadycam suivant le tueur marcher dans la forêt. Le fait d’avoir des plans fixes créent l’attente de voir arriver quelque chose dans le cadre, et ça construit plutôt bien le deuxième meurtre bien sauvage… qui arrive au bout de 30 minutes.
On a droit à des meurtres particulièrement graphiques (merci les effets mécaniques devant la camera!), dont un totalement original et bien craspec de la jeune femme faisant du yoga.
Un peu d’humour noir avec un corps balance dans une vitre pour récupérer le masque iconique du tueur.
Est-ce que le concept passe l’épreuve de la mise en images?
Pas vraiment.
Sur 94mn de film, il faut subir les plans très Tarkhovskiens du dos du tueur qui marche dans la forêt. C’est à peu près la moitié du film. Et je ne plaisante pas.
Le film fait plus office de jeu vidéo à la première personne (un jeu très lent) - autre problème : il n’y a aucune tension. On est dans l’attente des meurtres avec le héros qui marche vers ses victimes.
Des dialogues superbement débiles (voulus? Pas voulus?) , une interprétation à la ramasse, hormis la Final Girl et la conductrice du véhicule.
Reste le brio technique, le pari quasi impossible de renouveler le genre (c’est fait) des meurtres superbement mis en avant, le gore déployé (même si certains sont treeeeeees longs) et une fin très longue en voiture pour un plan qui (hommage?plagiat?) fait penser à Vendredi 13 3D.
Le film a curieusement bien marché sur le marché indépendant US (pas du tout ici en Espagne) et une suite est déjà en préparation.
Ça m’a donné envie de revoir Carnage très vite car ça reste au niveau de l’exercice de de construction - et, en effet, dans la droite ligne des films d’horreur qui pensent (tendance art et essai( affectionné par des boîtes comme A24 - mais qui ont du mal à bénéficier des votes du grand public.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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Re: In a violent Nature (2024) de Chris Nash
Lequel de Carnage?
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Re: In a violent Nature (2024) de Chris Nash
Je rejoins l'avis de Superwonderscope.
Il faut saluer ce talent certain pour créer de la tension avec un plan fixe sur la nature. Pour peu qu'on soit impliqué (et pas en mode 2e écran) on joue à où est Charlie à plusieurs reprises. Je retiens surtout le dernier plan fixe avec la final girl qui scrute la forêt.
Pendant 2/3 du film c'est un TPS avec le tueur et j'ai aussi apprécié la bascule (toujours en TPS) pour le dernier tiers.
Cela fonctionné pour moi jusqu'au ranger. Sec, lent et relativement "réaliste". Ensuite on a 2 décisions totalement à la con qui m'ont fait dire dommage (le ranger donc et Colt).
Il faut saluer ce talent certain pour créer de la tension avec un plan fixe sur la nature. Pour peu qu'on soit impliqué (et pas en mode 2e écran) on joue à où est Charlie à plusieurs reprises. Je retiens surtout le dernier plan fixe avec la final girl qui scrute la forêt.
Pendant 2/3 du film c'est un TPS avec le tueur et j'ai aussi apprécié la bascule (toujours en TPS) pour le dernier tiers.
Cela fonctionné pour moi jusqu'au ranger. Sec, lent et relativement "réaliste". Ensuite on a 2 décisions totalement à la con qui m'ont fait dire dommage (le ranger donc et Colt).
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Re: In a violent Nature (2024) de Chris Nash
Le Tony Maylam avec Holly Hunter

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Re: In a violent Nature (2024) de Chris Nash
Bilan plutôt mitigé pour ma part. J'ai bien aimé l'idée générale, la photographie, le format 4/3, ces lents mouvements de caméra qui suivent le tueur. Mais en fait, il n'y a pas de tension puisqu'on sait exactement quand le tueur va agir. A la rigueur, on peut se demander comment il va procéder, et il y a quelques meurtres plutôt "inventifs" on va dire (celui du Yoga est bien gratiné).
Sans oublier l'interprétation vraiment très moyenne de l'ensemble du cast. Je me suis demandé si le film était volontairement parodique à ce niveau ou s'il s'agit d'un problème de talent...
Bref, pas convaincu. Encore une fois, une idée de base ne fait pas un film.
Sans oublier l'interprétation vraiment très moyenne de l'ensemble du cast. Je me suis demandé si le film était volontairement parodique à ce niveau ou s'il s'agit d'un problème de talent...
Bref, pas convaincu. Encore une fois, une idée de base ne fait pas un film.
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Re: In a violent Nature (2024) de Chris Nash
Le film vient de remporter le Grand Prix du Festival du Film Fantastique de Gérardmer 2025. Ce qui lui vaut d'être projeté à la Cinémathèque Française ce mercredi soir 05 février. Ensuite, direction la plateforme Insomnia, voir la page de publicité dans le dernier Cinema Teaser de janvier-février.
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Re: In a violent Nature (2024) de Chris Nash
N'importe quoi le Grand prix...
Les plus :
- Concept qui renverse les codes du slasher en adoptant le point de vue du tueur : c’est audacieux !
- Quelques meurtres bien gores et originaux, les moments chocs sont visiblement travaillés avec un soin tout particulier.
Les moins :
- Mise en scène minimaliste (plans fixes interminables, etc.) qui a vite tendance à me fatiguer.
- Un concept qui s’essouffle rapidement, plus adapté à un court ou moyen métrage.
- Le côté film d’auteur (ou fan film !) me sort complètement du truc. Les séquences à la troisième personne qui suivent le tueur deviennent répétitives et ennuyeuses.
"Hey, et si on faisait un slasher du point de vue du tueur, comme dans Dead by Daylight ou d’autres jeux ?" "Ouais, trop cool ! Et on rajoute des meurtres ultra réalistes pour faire le buzz !" Résultat : un gros pétard mouillé, en ce qui me concerne. Au-delà d’une durée bien trop longue pour ce que ça raconte, j’ai trouvé ça prétentieux et faussement subversif (ils ont quand même réussi à caler une référence à la "masculinité toxique" dans des dialogues d’une pauvreté affligeante). Reste quelques effets gore bien vénères, mais à part ça, c’est le néant absolu.
Les plus :
- Concept qui renverse les codes du slasher en adoptant le point de vue du tueur : c’est audacieux !
- Quelques meurtres bien gores et originaux, les moments chocs sont visiblement travaillés avec un soin tout particulier.
Les moins :
- Mise en scène minimaliste (plans fixes interminables, etc.) qui a vite tendance à me fatiguer.
- Un concept qui s’essouffle rapidement, plus adapté à un court ou moyen métrage.
- Le côté film d’auteur (ou fan film !) me sort complètement du truc. Les séquences à la troisième personne qui suivent le tueur deviennent répétitives et ennuyeuses.
"Hey, et si on faisait un slasher du point de vue du tueur, comme dans Dead by Daylight ou d’autres jeux ?" "Ouais, trop cool ! Et on rajoute des meurtres ultra réalistes pour faire le buzz !" Résultat : un gros pétard mouillé, en ce qui me concerne. Au-delà d’une durée bien trop longue pour ce que ça raconte, j’ai trouvé ça prétentieux et faussement subversif (ils ont quand même réussi à caler une référence à la "masculinité toxique" dans des dialogues d’une pauvreté affligeante). Reste quelques effets gore bien vénères, mais à part ça, c’est le néant absolu.
Man-eater
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Re: In a violent Nature (2024) de Chris Nash
Un slasher intéressant et sachant se démarquer assez habilement des autres slashers mais a propos duquel on en a peut être un peu trop fait, d'ou je pense la déception de certains.
C'est pas révolutionnaire, encore moins inoubliable, mais ça reste cependant très sympa à découvrir, ne serait-ce que pour 2/3 scènes vraiment bien gore, dont une assez hilarante !
C'est pas révolutionnaire, encore moins inoubliable, mais ça reste cependant très sympa à découvrir, ne serait-ce que pour 2/3 scènes vraiment bien gore, dont une assez hilarante !