Spark - Nicolas Giuricich (2024)

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Superwonderscope
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Spark - Nicolas Giuricich (2024)

Message par Superwonderscope »

Aaron (Theo Germaine) se retrouve à revivre le même jour après une rencontre gênante mais intense avec le mystérieux Trevor (Daniel Ayell). La boucle temporelle se recrée et se brise au début de leur relation sexuelle et Aaron soupçonne que Trevor pourrait être la cause. mais les choses s'avèrent en fait beaucoup plus compliquées.

Sur le papier, un nième version de Groundhog Day. et de Memento que le debut du film laisse à penser. A l'instar de happy Death Day, cela se mue en comédie au gré des jours (re)vécus). Mais le suspens s'épaissit et dévie en milieu de métrage car le scénario s'enrichit de plusieurs thèmes pour (enfin) renouveler le stratagème. Le film mélange film de genre et constat social sur les relations toxiques de manière assez habile. A avoir sur les schémas de personnes vers lesquelles on est constamment attiré (et qui sont toxiques) et de repousser ceux qui sont positifs pour notre vie;

le déroulé reste assez classique : savoir qu'AAron va revivre délibérément le moment pour tenter de comprendre ce qu'il arrive, tombe graduellement amoureux, grapiller des détails pour mieux connaitre l'inconnu mais perturbé par des découvertes bizarres. A partir de là, une première balise tombe : en échappant à la relation sexuelle, Aaron va s'enfoncer dans une découverte du futur altéré qui ouvre des portes inattendues.

Il existe trois twists inédits qui 'ont vraiment intéressé (donc ne pas ouvrir les balises si vous souhaitez garder les surprises

Tout d'abord, à ma grande surprise,
Spoiler : :
Aaron n'est pas le seul à revivre la boucle
et il s'avère que
Spoiler : :
Trevor la vit aussi, en a conscience et en joue
ensuite, la meilleure amie et colocataire d'Aaron (Vico Ortiz)
Spoiler : :
a également eu cette même expérience de boucle temporelle dans une relation passée
et possède la clé pour s'en sortir.

et en fait
Spoiler : :
plusieurs boucles temporelles s'entrecroisent
le final m'a paru quelque peu décevant et convenu, mais les deux dernières minutes rebattent la donne pour une fois encore se diriger vers nouvelle bifurcation.

la manière dont le tout est écrit laisse à penser que des erreurs d'écriture et de dialogues parsèment le récit, mais il n'en est rien car
Spoiler : :
du fait que Trevor a conscience de la boucle, il tente de recréer les conditions de la rencontre à la virgule près, mais trébuche à une ou deux fois
. cela aurait du me mettre la puce à l'oreille, mais j'ai compte sur un souci de continuité... il n'en est rien.

Nouveauté, aussi, est de faire du héros une personne non-binaire trans (Theo Germaine était déjà en tête de distribution du proto-slasher raté They/them avec Kevin bacon) et de créer un regard social intéressant sur les relations fluides entre les genres et les gens. Mais le noeud de l'histoire reste comment se construisent les relations toxiques et leur impact. les personnages queer parlent de sujets universels, basés sur l'obsession, le mystère et la paranoia.

Il y a quelques manques de logique à quelques endroits, mais cela ne gene pas plus que cela tant ce petit budget, à la technique irréprochable, possède un ton novateur sur un sujet pour bien usité. Une fois que le mystère prend une tournure plus noire, la lumière devient plus crues et les angles de prises de vue dramatique; la progression narrative est vraiment bien pensée!


le film a débuté au Chinese Theater le mois dernier à L.A et dans les festivals. Il devrait atterrir sur les plates formes numériques d'ici la fin de l'année. Très intéressant.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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