La devise du New Hampshire est "Vivre libre ou mourir". Il semble qu'Un ornithologue (Michael Emery), prenne cela trop au pied de la lettre.
Le réalisateur Nate Dushku ( acteur et frère d'Eliza Dushku) donne à voir une nature bucolique, un campeur responsable, amateur d'observation d'oiseaux sur les lacs. Maisbil arrive dans un camp naturiste au bord d'un lac pour tout autre chose que l'ornithologie. Son étrange gout fétichiste d'étrangler ses victimes ne passe que par le consentement de ses victimes. IL va laisser une trainée de cadavres dans son sillage et, visiblement, ce n'est pas la première fois.
De fortes réminiscences de l'Inconnu du Lac, mais du point de vue du tueur. On s'approche plus du thriller érotisé-morbide, mâtiné dé comédie noire qu'autre chose. Un mélange d'horreur, avec des racines de film noir et de film indépendant.
Magnifiquement filmé avec une photographie automnale du plus bel effet. Un travail superbe sur le son et l'environnement sonore. le scénario délie les nombreuses motifs ultérieurs de chacun de manière intelligente. Excellente direction d'acteurs, qui évite de faire tomber le film dans un genre précis. La Ranger (Delilah DuBois) est au bord de faire basculer le film dans un versant comique (à la manière de l'agent de sécurité d'Urban Legend), mais en fait, pas du tout. Cela joue énormément sur la notion de "I'm going to murder you" (je vais te tuer) / "destroy you" (te détruire) qui possède un double sens : à la fois sexuel et, évidemment, meurtrier.
Le rebutoir pour beaucoup sera que la plupart des victimes sont des hommes. De ce fait, des scènes de sexe, donc vous voilà prévenus. Mais les cadrages experts laissent tout à l'imagination : les scènes semblent réalistes - hormis le fait que tous et toutes semblent sorties d'une agence de mannequins-. Jouant ainsi sur les notions de masculinité toxique, un point appuyé par l'une des campeuses, tout comme la notion de prédation, de résistance et de l'ambiguïté du consentement.
Michael Emery livre une prestation magnétique, un côté ange exterminateur dont très peu résistent. Il possède l'humour, le charme et le pouvoir de quasiment tout manipuler autour de lui. A noter, aussi, un plan final qui rebat les cartes. Le film est catalogué comme un thriller érotique, mais il développe plus une observation d'une obsession fétichiste et des thèmes bien au-delà de ces simples scènes.
Après un documentaire sur le retour de sa soeur en Albanie, Dushku livre un premier long métrage certes imparfait mais techniquement impressionnant et au ton étrange.
Pas pour touts les gouts, visiblement.
Birder - Nate Dushku (2023)
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