Dernier film en date d'Arcady, adapté de son autobiographie du même nom. Sortie l'an dernier dans l'indifférence générale, comme en témoignent les maigres 66 000 entrées salles. Dispo en ce moment sur Canal +. L'ayant raté en salles, j'en ai profité pour une séance de rattrapage. On peut dire que j'étais en terrain conquis. J'ai vu tous ses films, les bonus des DVD, les comm' audio, j'ai lu ses deux autobiographies, donc bon, clairement, je savais où je foutais les pieds...
C'est donc un film qui sent la fin. La fin d'une histoire, la même histoire, que le réal raconte d'une façon ou d'une autre depuis 45 ans. Je ne sais pas ce qu'il en sera d'une suite éventuelle de sa carrière (pas gagné vu les chiffres, mais on se dit ça depuis un moment après tout...) mais si ça s'arrêtait là, ça serait un beau film de fin, à défaut d'en être un sommet. Retour sur les éternelles thématiques de l'auteur, l'Algérie de son enfance, la guerre, la vie là bas, entre joies de l'enfance et bombes qui explosent. Ici, on se recentre sur la famille, la sienne, de bric et de broc, 5 frères, deux parents et une gd mère entassés comme ils peuvent dans un minuscule appartement. Les proches ensuite, les oncles et tantes hauts en couleur, les voisins qui forment une Algérie cosmopolite sans doute un peu fantasmée sur la cohabitation.
Bon, après, on va pas se mentir non plus, pour quelqu'un qui n'a pas de sympathie particulière pour Arcady ou cette période de l'histoire de France, le film n'amène pas grand chose de neuf ou de notable ... C'est assez plan plan, convenu, sans surprise. Les acteurs, il y a à boire et à manger. On peut pas dire que l'émotion soit toujours très subtile, l'ensemble baigne qd même dans une certaine naïveté banale pr sa vision du conflit. Et sur le plan du gamin qui découvre le cinéma, c'est pas non plus "The Fabelmans" ou "Cinéma Paradiso" hein. Voilà, j'ai pas passé un mauvais moment, mais je savais ce que j'allais voir. Je pense que qqu'un de lambda qui le mate trouvera ça gentiment nul et oubliera dans la semaine... Au moins, il a le mérite d'être allé au bout de son chemin, et d'avoir, à sa façon et sur 50 ans, amené un point de vue sur une histoire souvent mise sous le tapis.
PS : Pr les maso pervers bisseux, la grand mère est jouée par Jean Benguigui !
(même si c'est même pas spécialement Z au final...) 