La famille Bourdelle, célèbres musiciens, refusent de coopérer avec les nazis. Lorsque le mari -chef d'un réseau de résistance- (jean carmet) meurt, les choses empirent. Mais SuperRésistant veille et fait la nique au nouveau général en place (Roland Giraud) et ses troupes.
La sortie du film avait été un pari pour Fechner. Je me souviens que tout le monde parlait du Marginal comme "ze" sortie qui allait tout casser. Sorti le même jour, Papy Fait de la Résistance allait remporter un succès inespéré ( 4 102 535 entrées - soit 800000 de moins que le Bébél). J'étais à la première séance du weekend dans mon coin, et la salle était blindée à craquer - la direction du cinéma ayant été obligée de changer le film de capacité car ils refusaient du monde dès le mercredi...
Aujourd'hui , on voit assez facilement celui qui tient mieux le choc des annéeS. C'est le Poiré, haut la main. Le montage hyper rapide m'a étonné - ça maintient un rythme endiablé qui ne faiblit qu'aux 3/4 du film.
Les dialogues ont du punch, et l'abattage de Jacqueline Maillan donne beaucoup au ton décalé de l'ensemble. Je ne me souvenais pas que la présence de Dominique Lavanant était aussi proéminente : elle y est formidable (et compte tenu des relations glaciales avec le splendide par la suite...)! Jugnot en collabo de la gestapo est au summum de l'hystérie, mais ca va tellement bien au personnage. Ca m'a évidemment fait rire de pousser le bouchon aussi loin.
En fait, tout le casting s'en donne à coeur joie - et l'alchimie fonctionne bien. Et le casting est hallucinant, même si ca sent la participation de potes (Balasko, Giraudeau, Jacques Francois, Julien "Tricatel" Guiomar, Lhermitte...)
Evidemment, Martin Lamotte en coiffeur folle à la Zaza Napoli, c'est vraiment trop dans les aigus. Ca reprend les archétypes de "l'inverti" collabo, chers à Brasillach and co. Je comprends ce qu'ils souhaitent faire avec la dualité du rôle, mais ça m'avait déjà gêné à l'époque. ici encore.
Il y a des choses un peu gênantes - Villeret qui pousse la chansonnette d'Iglesias, c'est drôle - mais on se tape toute la chanson et là, c'est très très long... car les gags tombent à plat. C'est d'ailleurs le ventre mou du film, l'arrivée de Von Apfelstrudel (que De Funès devait jouer - le film lui est d'ailleurs dédié) fait retomber le film et ça traine.
La musique de Jean Musy... aie aie aie... dès le générique de début, les effets-bonàempi trompent mal le temps.
Le coup des Dossiers de l'écran final est très très bien vu. Evidemment, pour les Millenials et GenZ, ca ne voudra rien dire.
Au final, j'ai pris beaucoup de plaisir à revoir le film. Ca met au placard la ribambelle de comedies-troupières (Les 7e compagnie et autres Mille)pattes fait des claquettes...) sur le sujet de la seconde guerre mondiale.
C'est même à se demander s'il ne s'agit pas d'une des dernières grandes comédies - avec parfois un ton assez grave que c'en est curieux - sur le sujet, voire même de comédies populaires tout court. je me souviens être aller voir Twist Again à Moscou plein d'espoir... et ressortir avec un "euh... ah bon?" de la salle.
Papy fait de la résistance - Jean-Marie Poiré (1983)
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Papy fait de la résistance - Jean-Marie Poiré (1983)
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Re: Papy fait de la résistance - Jean-Marie Poiré (1983)
Vu au cinéma à l'époque également. En fait je voulais aller voir Le retour du Jedi mais la séance était complète donc on s'est rabattus sur Papy fait de la résistance
. Et ce fut un très bon moment ! Et ça l'est toujours à la revoyure, un casting incroyable et un rythme qui ne faiblit pas, et avec toujours cette énergie d'équipe et des gags qui font mouche. Chose qu'on perdra un peu par la suite. Et puis Lhermitte qui sort de ses rôles de gentils playboys pour camper un colonel SS glaçant, c'est plutôt marquant.
