Bremen 4: Angels in the Pits of Hell - 1981 - Osamu Tezuka, Hiroshi Sasagawa

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bluesoul
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Bremen 4: Angels in the Pits of Hell - 1981 - Osamu Tezuka, Hiroshi Sasagawa

Message par bluesoul »

Nouvelle soiree Tezuka. Au programme: Bremen 4 :Jigoku no naka no Tenshitachi (Bremen 4: Angels in the Pits of Hell)

Realise en 1981, le recit ne se base que pour les 4 personnages principaux sur le conte de Grimm: Les Musiciens de Breme.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Music ... Br%C3%AAme

D’emblee, l’on est dans la science fiction pour ensuite virer dans le drame de guerre matine de quelques mechas futuristes.

Si les persos animaliers se situent dans la veine Disneyeenne de Tezuka, la paix et les paysages buccoliques sont tres vite dechires par des images de guerres que trop connues: maisons rasees, civils massacres, deplacement / fuite de population de refugies. Si dans Bagi, Tezuka n’epargnait guere les animaux, ici ce sont les etres humains qui trinquent, le tout sans fard…et avec une serieuse louche de cruaute en prime(!)

Tout comme Bander Book et Bagi, la production a pris du retard et le metrage, plus que les 2 autres pour au final le metrage finir par etre diffuse en l’etat…non-acheve (aie!).

Pour l’anecdote, Toshio Okada, aussi connu pour etre l’Otaking du legendaire studio Gainax a confirme que le 22 aout 1981 Tezuka est venu offrir a la future equipe du (tout aussi future) studio Gainax (encore la troupe d’amateurs de Daicon Film a l’epoque) de venir lui donner un coup de mains a la production de Bremen 4. Le probleme? ‘Ben que la diffusion etait prevue pour…le lendemain (23 aout)!!! Le resultat a apparemment ete a la hauteur de la debacle et le metrage d’animation pour l’emission annuelle de la NTV a ete confie a un autre studio (la Toei) l’annee suivante, CQFD.

Quant a la version tronquee diffusee a l’epoque, elle a ete diligemment retiree de la circulation pour ne laisser que la version “finalisee” (version dont tout un tier aurait ete refait(re-aie!) ) comme seule version officielle. L’animation de cette derniere ne laissant absolument pas a desirer et est au final nickel du debut a la fin

Les disgressions habituelle de l’univers de Tezuka sont en fait limitees a l’opposition entre l’univers animalier et humoristique qui vient tout droit du conte original, mais qui se retrouve effectivement…en enfer, celui de la realite des guerres menees par les hommes, le tout matine de quelques elements science-fictionnels plutot bien integres et s’appropriant au final plutot bien le conte pour en faire un tout autre recit, recit avec une toute autre portee tant pacificiste que philosophique le tout enrobe en un conte moderne, mais pourtant quelque part “classique”. Bien vu.

Aussi bien vu, le twist vers la fin qui semble renvoyer au speech final de Chaplin dans The Great Dictator
Spoiler : :
sur les machines (i.e. les humains deshumanises) auxquels on se soumet pour commettre les pires atrocites
. Surement pas un hasard a mon humble avis.

Plaisant, charmant, une bonne transposition du conte classique tout en mettant en scene des arts vivants (musique, acteurs, theatre et marionettes) et l’espoir que ces derniers peuvent representer comme bastion de resistance.

Beaucoup aime, meme si certaines scenes pourraient etre un peu tout much pour le plus petit public. Mais egalement un film qui pourrait donner l’occasion d’avoir des discussions non seulement interessantes mais aussi importantes avec ses enfants.
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
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