Slay - Jem Garrard (2024)

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Superwonderscope
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Slay - Jem Garrard (2024)

Message par Superwonderscope »

Après une erreur de réservation, une show de drag queens atterrit dans un bar redneck, tandis qu'un vampire transforme l'un des bouseux en attaque généralisée.

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A lire comme cela, ça fait penser à un croisement entre Priscilla Queen of the Desert et From Dusk til Dawn (qui est d'ailleurs cité ouvertement dans le film). C'est un peu cela, mais bien plus - enfin, si vous souhaitez aller au delà des apparences.

Slay ou comment transformer un mini budget en film qui en fait 10 fois plus à l'écran. Ca commence comme une comédie d'erreur (avec des punchlines assez drôles) qui glisse vers l'habituel "groupe de personnes enfermée avec des monstres", mais qui apporte autre chose au moulin. Esprits coincés anti-LGBTQ+, pas la peine d'entrer dans le bar. C'est justement le point du film, à savoir une allégorie sur tous les LGBTQ+ qui subissent les assauts des conservateurs, bigots et fascistes de tous poils. Et comment combattre unis dans l'adversité.Mais aussi le sens d'une communauté qui se fracture d'elle-même. Et qui voit aussi des ennemis partout basés sur l'apparence.

les auteurs connaissent leurs classiques , la Colline a des yeux y compris. Mais pas que, ça développé aussi une idée intéressante, à savoir que les vampires
Spoiler : :
ne se retournent contre les humains que s'ils sont des salopards à la base
. Ca évacue la notion de miroir non réfléchissant, de crucifix (" les crucifix ne marchent pas? l'église nous aurait menti? Comme d'habitude! " :D ) pour garder le pieu dans le coeur et l'ail.

Les effets de maquillages, gore et mécaniques sont principalement devant la caméra, il y a quelques jets de sang et vols de canines numériques mais plutôt bien intégrés dans l'ensemble. Car c'est sanglant, aussi.

Le plus étonnant est que cela marche assez bien, dû au dynamisme du quatuor de Drag Queens (toutes émoulues du show de Ru Paul Drag Race), mais aussi à une écriture plus élaborée que la moyenne. Un sens du cycle, de notion de profane et de sacré bien ancrés - le tout mêlé à un humour mêlant noirceur, one-liners détonants; commentaire social ("the black one survives! the black one survives!" comme dit l'une des protagonistes) - et des acteurs qui malgré la lourde tache des e pas sombrer dans la caricature, réussit à donner de l'épaisseur à leur jeu et sur personnage. En ce sens, les tenanciers du bar sont bien croqués.
Aussi, deux numéros assez WTF dont un sur un titre de Megan Thee Stalion (Wet Ass Pussy) qui montre bien que Priscilla, c'est il y a 30 ans et que l'art Drag est en constante évolution.

C'est fun, l'approche est assez fraiche, jamais dupe de ce qu'il est. Ingénieusement filmé, une caméra mobile qui cadre l'action de manière lisible.
J'ai passé 98mn de manière plaisante alors que je n'en attendais pas grand chose.

Vu Sur Tubi.

Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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