Flow, le chat qui n'avait plus peur de l'eau - Gints Zilbalodis (2024)
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Flow, le chat qui n'avait plus peur de l'eau - Gints Zilbalodis (2024)
Un chat se réveille dans un univers envahi par l’eau où toute vie humaine semble avoir disparu. Il trouve refuge sur un bateau avec un groupe d’autres animaux. Mais s’entendre avec eux s’avère un défi encore plus grand que de surmonter sa peur de l'eau ! Tous devront désormais apprendre à surmonter leurs différences et à s’adapter au nouveau monde qui s’impose à eux.
Beau film d'animation sorti cette semaine, j'ai été conquis par la beauté du visuel, des environnements, de la musique et par ce récit de survie initiatique immersif, parfois vertigineux et touchant. Pour chipoter il y a peut-être quelques petites longueurs mais on en ressort quand même étonné...un film à voir en salle, pour les amoureux des chats, mais pas que!
Beau film d'animation sorti cette semaine, j'ai été conquis par la beauté du visuel, des environnements, de la musique et par ce récit de survie initiatique immersif, parfois vertigineux et touchant. Pour chipoter il y a peut-être quelques petites longueurs mais on en ressort quand même étonné...un film à voir en salle, pour les amoureux des chats, mais pas que!
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Re: Flow, le chat qui n'avait plus peur de l'eau - Gints Zilbalodis (2024)
J'avais perçu une petite hype autour de Flow mais j'en sors avec un avis très mitigé. Si j'étais méchant, je dirais avoir assisté à un remake de L'Incroyable voyage dans un univers post-humain et diluvien... en version cinématique Switch. De fait, la qualité du rendu visuel pique beaucoup les yeux au regard des standards actuels : si les paysages sont plutôt jolis, j'ai du mal à saisir si la basse définition des animaux et de certains décors est un choix artistique ou une contrainte technico-financière [les avis enthousiastes que je découvre avec une totale incompréhension semblent valider la 1ère option]. L'animation n'est pas toujours mieux lotie et fait ressortir la laideur visuelle (les bâillements !), ce qui est tout de même un gros point négatif pour un film de ce genre.
Bon, on finit par s'habituer à tout, ne reste qu'à se laisser porter par l'histoire... qui fait le choix de ne rien expliquer clairement de ses enjeux fantastiques. Ma fille me demandait régulièrement ce qu'il se passait, et j'étais bien en peine de lui dire. Le choix de ne pas donner la parole aux animaux est une bonne idée mais la mise en scène de leur intelligence sociale et même technique (la navigation) est un peu confuse, sans parler du survol des nécessités de la survie. Flow prend donc un parti contemplatif et mélancolique, qui parvient parfois à toucher juste par sa poésie. Attention tout de même car il convoque des vécus de solitude et d'abandon qui peuvent affecter les enfants sensibles à ces sujets (ma fille a chialé à plusieurs reprises) sans leur donner des clés de compréhension évidentes. Il a donc fallu bien débriefer pour tenter d'élaborer tout cela.
Flow s'inscrit clairement dans les pas de jeux vidéo indé au spleen post-apo cryptique, mais souffre beaucoup de ses limites techniques et de son approche trop arty pour être recommandé à tous.
Bon, on finit par s'habituer à tout, ne reste qu'à se laisser porter par l'histoire... qui fait le choix de ne rien expliquer clairement de ses enjeux fantastiques. Ma fille me demandait régulièrement ce qu'il se passait, et j'étais bien en peine de lui dire. Le choix de ne pas donner la parole aux animaux est une bonne idée mais la mise en scène de leur intelligence sociale et même technique (la navigation) est un peu confuse, sans parler du survol des nécessités de la survie. Flow prend donc un parti contemplatif et mélancolique, qui parvient parfois à toucher juste par sa poésie. Attention tout de même car il convoque des vécus de solitude et d'abandon qui peuvent affecter les enfants sensibles à ces sujets (ma fille a chialé à plusieurs reprises) sans leur donner des clés de compréhension évidentes. Il a donc fallu bien débriefer pour tenter d'élaborer tout cela.
Flow s'inscrit clairement dans les pas de jeux vidéo indé au spleen post-apo cryptique, mais souffre beaucoup de ses limites techniques et de son approche trop arty pour être recommandé à tous.
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Re: Flow, le chat qui n'avait plus peur de l'eau - Gints Zilbalodis (2024)
Peut-être un peu des deux car le film reste un "petit" budget (3,5 millions d'euros). Concernant les animaux dépeints dans le film, le visuel peut dérouter au début en effet mais j'ai apprécié que le réalisateur respecte relativement la gestuelle, comportements et réactions des bêtes, le chat par exemple.Teurk le Sicaire a écrit : dim. nov. 24, 2024 10:27 amj'ai du mal à saisir si la basse définition des animaux et de certains décors est un choix artistique ou une contrainte technico-financière [les avis enthousiastes que je découvre avec une totale incompréhension semblent valider la 1ère option].
Oui je pensais à ça pendant le film qu'il pouvait certainement impressionner et dérouter les plus petits car moi-même j'ai trouvé assez immersif voire parfois anxiogène ce récit de survie, les scènes de noyade par exemple -hasard de l'actu, j'ai pensé à l'Espagne..- ou le passage aérien.Teurk le Sicaire a écrit : dim. nov. 24, 2024 10:27 amFlow prend donc un parti contemplatif et mélancolique, qui parvient parfois à toucher juste par sa poésie. Attention tout de même car il convoque des vécus de solitude et d'abandon qui peuvent affecter les enfants sensibles à ces sujets (ma fille a chialé à plusieurs reprises) sans leur donner des clés de compréhension évidentes. Il a donc fallu bien débriefer pour tenter d'élaborer tout cela.
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Re: Flow, le chat qui n'avait plus peur de l'eau - Gints Zilbalodis (2024)
Je lis beaucoup de critiques célébrant ce choix esthétique qui tranche avec la 3D habituelle, qualifiée de trop lisse. Je suis vraiment circonspect tant j'ai trouvé ça cheap et laid, avec des effets de crénelage des couleurs ambiance low res. Beaucoup de films d'animation (certes à budget bien plus élevé) ont prouvé qu'il était possible de varier les styles tout en restant joli. Et l'interaction avec le décor est très minimaliste : le chat qui patoune sur le lit n'entraine aucun mouvement des draps, donnant l'impression d'être posé sur un bloc de pierre.dario carpenter a écrit : dim. nov. 24, 2024 11:44 amPeut-être un peu des deux car le film reste un "petit" budget (3,5 millions d'euros). Concernant les animaux dépeints dans le film, le visuel peut dérouter au début en effet mais j'ai apprécié que le réalisateur respecte relativement la gestuelle, comportements et réactions des bêtes, le chat par exemple.Teurk le Sicaire a écrit : dim. nov. 24, 2024 10:27 amj'ai du mal à saisir si la basse définition des animaux et de certains décors est un choix artistique ou une contrainte technico-financière [les avis enthousiastes que je découvre avec une totale incompréhension semblent valider la 1ère option].
Re: Flow, le chat qui n'avait plus peur de l'eau - Gints Zilbalodis (2024)
Très beau, naturaliste avec des facilités. Mais ça fait du bien. 1h40 qui passe toute seule avec un joli message sur l'apprentissage.
Re: Flow, le chat qui n'avait plus peur de l'eau - Gints Zilbalodis (2024)
Seul vrai gros reproche que je fait au film également. Alors que généralement les décors sont sublimes, le manque de texture des animaux m'a fortement déçu. Même si c'est un choix, je trouve ça dommage.Teurk le Sicaire a écrit : dim. nov. 24, 2024 10:27 am De fait, la qualité du rendu visuel pique beaucoup les yeux au regard des standards actuels : si les paysages sont plutôt jolis, j'ai du mal à saisir si la basse définition des animaux et de certains décors est un choix artistique ou une contrainte technico-financière [les avis enthousiastes que je découvre avec une totale incompréhension semblent valider la 1ère option]. L'animation n'est pas toujours mieux lotie et fait ressortir la laideur visuelle (les bâillements !), ce qui est tout de même un gros point négatif pour un film de ce genre.
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Re: Flow, le chat qui n'avait plus peur de l'eau - Gints Zilbalodis (2024)
Vu en salle avec une amie.
Full disclosure: on fait parties d'un groupe de volontaires qui s'occupent de chats errants/abandonnes et, bien sur, on adorent les chats. Bref, on est d'emblee acquis a la cause.
Tous deux, nous avons adore le film. Implication emotionnelle totale, je dirais avec larmes en fin de parcours pour ma part (elle a reussi a resister!
).
Bon, d'emblee, oui, il y a des scories, notamment celles listees par d'autres, mais en ce qui nous concerne, ca n'a absolument pas ete penalisant.
Oui, il y a un choix, esthetique (ou technique/financier(?) ) quand au design des animaux. Pour ma part, ils font un peu "jeu video", ou alors film en CGs, mais pas encore la derniere etape ou on a finalise le resultat. C'est assez deconcertant d'entree et par moment ressort plus tard dans le film (p.e. effectivement les baillements qui sont laids, voir...flippants
). Cote interaction avec l'environnement, le seul truc qui m'a marque est effectivement le chats qui se fait les pattes sur le matelas/les draps, on dirait effectivement que la surface est dure...
Par contre, l'environnement naturel (forets, plantes, terrains), les elements atmospheriques et meteorologiques, les decors / ruines et le rendu de l'element aquatique sont absolument sublimes.
L'animation des animaux est nickel egalement. Bon, les capybara, les messagers sagittaires et les lemuriens, objectivement, je ne connais pas plus que ca, mais ca parait tenir la route. Les chiens, je connais un peu mieux, ca marche. Les chats, je connais TRES bien, et c'est tout-a-fait ca. Les mouvements, certaines mimiques faciales sont un couillat poussees, mais pas de doute: c'est un chat, et ses mouvements sont tout-a-fait ce que j'attendrais de l'un d'entre-eux a l'ecran.
La zique, elle colle tres bien au film et aux scenes. Elle a aussi un cote tres contemplatif. Plus que de la musique typee "healing", moins que de la musique typee "meditation". Un tres bon melange. Un cote parfois un peu "tribal" ou "sauvage" qui colle bien a l'atmosphere de "survival" du film ou a son cote post-humain.
Les choix du film sont oses: meme si les animaux font des choses non-animales (p.e. naviguer un bateau en manipulant la barre du gouvernail, mais pas plus--par exemple jamais ils ne manipulent les voiles de leur bateau ou quelque chose du genre), ils ne sont pas anthromorphises. Les animaux ne parlent pas et poussent leurs cris (excepte le capybara qui est "double" par...un bebe chameau
). Leurs comportements et mouvements sont ceux d'animaux.
Il n'y a pas de narration, pas d'intervenant humain et pas une parole ou mot (humain) echange pendant tout le film et c'est tres bien comme ca.
Donc, meme s'il y a un etrange effet de rendu, auquel a vrai dire il faut s'habituer, ca ne nous a a aucun moment empeche de rentrer dans le film et les sequences de "tension" impressionne et font reellement passer un sentiment de detresse et de danger.Je dois avouer avoir ressenti a chaque fois une tension extreme. Ajoutons que je souffre de Thalassophobie(!) et Acrophobie(!) et que plus d'une fois j'etais au bord de la crise de panique pur et simple(!).
Mon amie aussi (60+ ans au compteur) a adore le film, mais elle a eu la trouille a chaque fois! A ce stade, je ne sais pas si le film est reellement recommendable pour un (trop) jeune public?
M'enfin,bref, malgre le choix du design, l'immersion a ete totale en ce qui nous concerne.
L'atmosphere de fin du monde, pour les humains d'abord, mais aussi potentiellement pour les animaux-protagonistes nous envoit (aussi a cause du design des animaux) vers des jeux videos avec un univers similaire (p.e. Tokyo Jungle ou encore Stray).
Je dois avouer avoir une fascination pour ces concepts et aussi pour certaines chaines sur Youtube comme p.ex. Cryo Chamber et ses ambiances musicales post-apocalyptiques ou post-humaines. Ici, c'est quand meme moins "lourd" de sens et plus "contemplatif" que "meditatif" (meme si pas sur ce dernier point).
C'est un film tres contemplatif et philosophique a mon sens. De nouveaux, meme si ca peut interesser les plus jeunes via le vecteur que representent les animaux, certains elements, sans doute trop abstraits, leur echapperont. Certains me sont d'ailleurs passe par-dessus la tete (p.e. l'envol du message sagittaire). Le film laissent aussi beaucoup ouvert a la reflexion et a l'interpretation. Je pense retourner le voir en salle et bien sur me l'acheter. Je pense que c'est un film sur lequel on peut revenir et decouvrir des choses ou re-interpreter selon son humeur du moment ou son sentiment du moment.
Parmi les choses les plus fascinantes et les plus faciles a apprehender, on notera que si aucun humain n'apparait, aucun mot ou parole n'est prononce pendant tout le film, le message du film est un message d'humanite et d'empathie. Ainsi, en debut du film. C'est un voyage initiatique vers l'empathie et l'humanite, d'abord face a l'adversite, puis...face a soi-meme.
Comme dans son speech d'acceptation de l'Oscar du meilleur film, le realisateur le dit de facon tres claire: "Nous sommes tous dans le meme bateau. Nous devons trouver un moyen de surmonter nos differences pour travailler ensemble.". A une epoque ou tant de divisions nous separent, un message on ne peut plus important et, sans doute, une des raisons pour expliquer l'echo que le film rencontre.
Un tres beau film. Un film aussi profond que l'ocean. Un film sans les hommes mais empreint d'une profonde humanite.
Un des meilleurs films que j'ai vu ces dernieres annees. Des prix merites. Coup de coeur pour ma part et tres tres recommande.
En bonus, ci-apres: Aqua. Le prototype de Flow du meme realisateur. Un projet remontant a il y a 12 ans, quand le real etait encore...au lycee(!)
Tres different dans son design, meme si on retrouve a l'etat brut certains des elements de Flow.
Full disclosure: on fait parties d'un groupe de volontaires qui s'occupent de chats errants/abandonnes et, bien sur, on adorent les chats. Bref, on est d'emblee acquis a la cause.

Tous deux, nous avons adore le film. Implication emotionnelle totale, je dirais avec larmes en fin de parcours pour ma part (elle a reussi a resister!


Bon, d'emblee, oui, il y a des scories, notamment celles listees par d'autres, mais en ce qui nous concerne, ca n'a absolument pas ete penalisant.
Oui, il y a un choix, esthetique (ou technique/financier(?) ) quand au design des animaux. Pour ma part, ils font un peu "jeu video", ou alors film en CGs, mais pas encore la derniere etape ou on a finalise le resultat. C'est assez deconcertant d'entree et par moment ressort plus tard dans le film (p.e. effectivement les baillements qui sont laids, voir...flippants


Par contre, l'environnement naturel (forets, plantes, terrains), les elements atmospheriques et meteorologiques, les decors / ruines et le rendu de l'element aquatique sont absolument sublimes.
L'animation des animaux est nickel egalement. Bon, les capybara, les messagers sagittaires et les lemuriens, objectivement, je ne connais pas plus que ca, mais ca parait tenir la route. Les chiens, je connais un peu mieux, ca marche. Les chats, je connais TRES bien, et c'est tout-a-fait ca. Les mouvements, certaines mimiques faciales sont un couillat poussees, mais pas de doute: c'est un chat, et ses mouvements sont tout-a-fait ce que j'attendrais de l'un d'entre-eux a l'ecran.
La zique, elle colle tres bien au film et aux scenes. Elle a aussi un cote tres contemplatif. Plus que de la musique typee "healing", moins que de la musique typee "meditation". Un tres bon melange. Un cote parfois un peu "tribal" ou "sauvage" qui colle bien a l'atmosphere de "survival" du film ou a son cote post-humain.
Les choix du film sont oses: meme si les animaux font des choses non-animales (p.e. naviguer un bateau en manipulant la barre du gouvernail, mais pas plus--par exemple jamais ils ne manipulent les voiles de leur bateau ou quelque chose du genre), ils ne sont pas anthromorphises. Les animaux ne parlent pas et poussent leurs cris (excepte le capybara qui est "double" par...un bebe chameau

Il n'y a pas de narration, pas d'intervenant humain et pas une parole ou mot (humain) echange pendant tout le film et c'est tres bien comme ca.
Donc, meme s'il y a un etrange effet de rendu, auquel a vrai dire il faut s'habituer, ca ne nous a a aucun moment empeche de rentrer dans le film et les sequences de "tension" impressionne et font reellement passer un sentiment de detresse et de danger.Je dois avouer avoir ressenti a chaque fois une tension extreme. Ajoutons que je souffre de Thalassophobie(!) et Acrophobie(!) et que plus d'une fois j'etais au bord de la crise de panique pur et simple(!).


M'enfin,bref, malgre le choix du design, l'immersion a ete totale en ce qui nous concerne.
L'atmosphere de fin du monde, pour les humains d'abord, mais aussi potentiellement pour les animaux-protagonistes nous envoit (aussi a cause du design des animaux) vers des jeux videos avec un univers similaire (p.e. Tokyo Jungle ou encore Stray).
Je dois avouer avoir une fascination pour ces concepts et aussi pour certaines chaines sur Youtube comme p.ex. Cryo Chamber et ses ambiances musicales post-apocalyptiques ou post-humaines. Ici, c'est quand meme moins "lourd" de sens et plus "contemplatif" que "meditatif" (meme si pas sur ce dernier point).
C'est un film tres contemplatif et philosophique a mon sens. De nouveaux, meme si ca peut interesser les plus jeunes via le vecteur que representent les animaux, certains elements, sans doute trop abstraits, leur echapperont. Certains me sont d'ailleurs passe par-dessus la tete (p.e. l'envol du message sagittaire). Le film laissent aussi beaucoup ouvert a la reflexion et a l'interpretation. Je pense retourner le voir en salle et bien sur me l'acheter. Je pense que c'est un film sur lequel on peut revenir et decouvrir des choses ou re-interpreter selon son humeur du moment ou son sentiment du moment.
Parmi les choses les plus fascinantes et les plus faciles a apprehender, on notera que si aucun humain n'apparait, aucun mot ou parole n'est prononce pendant tout le film, le message du film est un message d'humanite et d'empathie. Ainsi, en debut du film
Spoiler : :
Comme dans son speech d'acceptation de l'Oscar du meilleur film, le realisateur le dit de facon tres claire: "Nous sommes tous dans le meme bateau. Nous devons trouver un moyen de surmonter nos differences pour travailler ensemble.". A une epoque ou tant de divisions nous separent, un message on ne peut plus important et, sans doute, une des raisons pour expliquer l'echo que le film rencontre.
Un tres beau film. Un film aussi profond que l'ocean. Un film sans les hommes mais empreint d'une profonde humanite.
Un des meilleurs films que j'ai vu ces dernieres annees. Des prix merites. Coup de coeur pour ma part et tres tres recommande.
En bonus, ci-apres: Aqua. Le prototype de Flow du meme realisateur. Un projet remontant a il y a 12 ans, quand le real etait encore...au lycee(!)
Tres different dans son design, meme si on retrouve a l'etat brut certains des elements de Flow.
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
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Re: Flow, le chat qui n'avait plus peur de l'eau - Gints Zilbalodis (2024)
Re-vu en salle avec une (autre) amie, elle aussi membre de notre groupe de volontaires et donc acquise a la cause feline.
Toujours autant aime.
Plus de probleme quant au look des animaux et j'ai pu me concentrer sur les autres aspects techniques. Pour le reste, je ne retire pas un mot de mon post original.
L'animation des animaux est souple, fluide et ils se deplacent on ne peut plus naturellement dans les environnements proposes: terrestres, celestes ou aquatiques, tous aussi varies les uns que les autres.
Il y a beaucoup d'elements qui font fantastiques dans les environnements (p.e. montagnes qui montent jusqu'au cieux, crevasses et ravins sans fond, etc). De jour, de nuit, de beau temps ou en pleine tempete, c'est magnifique et prenant (thalassophobes et acrophobes comme bibi, a vos pacemakers'(!)
ca sera un sacre ride).
Et surtout, vu le recit, l'element aquatique est incroyable dans son rendu; de l'eau trouble et stagnante au debut, claire par la suite, des fonds sombres, le ciel vu de sous l'eau, les vagues, le tsunami. Simplement bluffant! Incroyable.
Et cerise sur le gateau, le tout emballe pour moins de 4 Mio USD, pas meme le budget PQ ou buffet/cantine d'un Pixar ou Disney! J'ai deja eu le meme choc avec des films d'animation japonais. Space Cruiser Yamato ou Harlock en full CG a 30 Mio de USD et ce sont des mega-budgets pour le Japon. Pourquoi ca coute autant aux USA pour un resultat, certes different, mais pas forcemment plus convainquant?
J'ai toujours pense que la Hollywood Accounting c'etait tricher sur les revenus pour blouser les acteurs et le real. La, je commence a me demander si ca ne gonfle pas artificiellement les prix de production aussi...?
Pour en revenir au film. Magnifique. Une proposition completement differente et impliquant a fond le public (que je suis, ainsi que mes amies). Une grille de lecture en suspens et a defricher pour le spectateur. Sobre, profond et completement maitrise. Chef-d'oeuvre pour ma part.
Tres tres chaudement recommande.

Toujours autant aime.
Plus de probleme quant au look des animaux et j'ai pu me concentrer sur les autres aspects techniques. Pour le reste, je ne retire pas un mot de mon post original.
L'animation des animaux est souple, fluide et ils se deplacent on ne peut plus naturellement dans les environnements proposes: terrestres, celestes ou aquatiques, tous aussi varies les uns que les autres.
Il y a beaucoup d'elements qui font fantastiques dans les environnements (p.e. montagnes qui montent jusqu'au cieux, crevasses et ravins sans fond, etc). De jour, de nuit, de beau temps ou en pleine tempete, c'est magnifique et prenant (thalassophobes et acrophobes comme bibi, a vos pacemakers'(!)

Et surtout, vu le recit, l'element aquatique est incroyable dans son rendu; de l'eau trouble et stagnante au debut, claire par la suite, des fonds sombres, le ciel vu de sous l'eau, les vagues, le tsunami. Simplement bluffant! Incroyable.
Et cerise sur le gateau, le tout emballe pour moins de 4 Mio USD, pas meme le budget PQ ou buffet/cantine d'un Pixar ou Disney! J'ai deja eu le meme choc avec des films d'animation japonais. Space Cruiser Yamato ou Harlock en full CG a 30 Mio de USD et ce sont des mega-budgets pour le Japon. Pourquoi ca coute autant aux USA pour un resultat, certes different, mais pas forcemment plus convainquant?
J'ai toujours pense que la Hollywood Accounting c'etait tricher sur les revenus pour blouser les acteurs et le real. La, je commence a me demander si ca ne gonfle pas artificiellement les prix de production aussi...?

Pour en revenir au film. Magnifique. Une proposition completement differente et impliquant a fond le public (que je suis, ainsi que mes amies). Une grille de lecture en suspens et a defricher pour le spectateur. Sobre, profond et completement maitrise. Chef-d'oeuvre pour ma part.
Tres tres chaudement recommande.
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
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Re: Flow, le chat qui n'avait plus peur de l'eau - Gints Zilbalodis (2024)
C'est encore un de ces films pensés pour la salle de cinéma...je l'ai vu deux fois en salle, je ne sais pas si en home cinéma on retrouve l'immersion ressentie sur grand écran..
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Re: Flow, le chat qui n'avait plus peur de l'eau - Gints Zilbalodis (2024)
C'est une bonne question, et je me la pose aussi (pour moi, mes phobies joueront sans douteC'est encore un de ces films pensés pour la salle de cinéma...je l'ai vu deux fois en salle, je ne sais pas si en home cinéma on retrouve l'immersion ressentie sur grand écran..

Mais j'aurais la reponse un jour, car le Blu-Ray sera mien.

Pour l'anecdote, la premiere amie avec qui j'ai vu le film etait plutot du genre dure-a-cuire


La deuxieme amie est plutot un coeur-tendre en s'inquietait de savoir que moi-meme et l'autre on avaient tous les 2 eu--la "trouille". Bilan, elle a adore aussi (larmes incluses), mais etait solidement "incrustee" dans son siege et a du se "desencastrer" a la fin du film car, elle m'a confiee, qu'elle aussi...est "thalassophobe"

Phobies mises a part, l'mmersion est tres impressionnante, et ce, sans artifice comme la 3D / lunettes, etc. Vraiment tres impressionne.
Le film est sans doute en fin de parcours, pour un tant soit peu qu'il soit encore a l'affiche. Enfin, je suppose, vu que le budget riquiqui ne doit pas permettre un gros budget marketing / gros distributeur. Aux USA, Criterion va sortir le film en physique, ca devrait lui donner plus de visibilite, il le merite amplement.
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.