Dorian Gray / Le dépravé (1970) - Massimo Dallamano

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bluesoul
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Dorian Gray / Le dépravé (1970) - Massimo Dallamano

Message par bluesoul »

A corrupt young man seemingly sells his soul to eternally retain his youthful beauty, all while a special painting gradually reveals his inner ugliness to all.
J'ai eu beau chercher, mais pas de thread? Bon, il faut bien un debut a tout.

Decouvert grace a Prime. Jamais vu ailleurs (TV par ex.), meme si le titre m'est connu.

D'emblee, je dois avouer que je n'ai pas lu le recit d'Oscar Wilde et ne peut juger de l'adaptation qui me parait plutot "libre" (cf la transposition dans un swinging London de la fin des annees 60s/debut des annees 70s alors que Wilde est mort en 1900...

Dans l'idee, le postulat du film parait en fait assez interessant: Gray est un riche oisif, imbu de lui-meme, de son corps n'ayant que peu d'amis, mais de bons amis. Autour de lui, les jeunes s'amusent et profitent d'une nouvelle ere. Son nouveau status de relatif immortel le fesant se jeter a corps perdus dans tous les vices et debauches que cette nouvelle ere lui offre, jusqu'a corrompre son ame et l'amener a corrompre et detruire tout ce qui lui tient a coeur.

L'atout principal est bien sur Helmut Berger, sex-symbole de l'epoque et dont le sex-appeal sert tant le personnage que le propos. A ce titre, Dorian Gray est sans doute LE role de sa vie, tellement Berger semble avoir "profite de la vie" justement a cette epoque et avec les deux sexes :oops: sans compter que...ni l'alcohol, ni la drogue n'etaient tres loin non plus.

Le postulat (fantastique) du film n'est bizarrement que peu exploite. Les connaissances de Gray vieillissant de leur cote, Gray restant eternellement jeune. Le film met plus l'accent sur la descente aux enfers, d'abord la luxure, puis la decadence morale (la decadence physique etant du ressort du tableau) et la depravation du personnage. Il y a aussi un cote faustien en le personnage de Lom qui a ravive en Gray la peur de la vieillesse et de la decadence, mais le personnage est tres vite depasse par l'acharnement fanatique de Gray a...au final s'auto-detruire ou a tester son immortalite.

Il y n'a pas de doute, le film est loin d'etre une version "literaire" et surtout grand publique(!), car la plastique de Berger est TRES mise en avant. Les poitrines abondent et les sous-entendus aussi.

Sans connaitre le recit de Wilde,donc, je dois avouer que le film semble neanmoins respecter l'idee ou une certaine idee des nuits sauvages de Gray voire de son auteur...Wilde.

Si le film n'est pas un sans-faute, certains elements sortent un peu de nulle part (le reveil de Gray a sa propre mortalite un peu trop rapide et le cote faustien du personnage de Lom pas vraiment exploite, sans compter le final qui semble expedie), le film presente une identite et une vision assez interessante et moderne (mise a jour "contemporaine" a l'epoque). Bon, d'autres n'y verront peut-etre qu'un truc trashouille voire tenant plus du film erotique de M6 qu'autre chose.

A voir pour se faire une idee.
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
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