Bakeneko : a Vengeful Spirit / Kaibyô noroi no Numa - Yoshihiro Oshikawa (1968)

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Superwonderscope
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Bakeneko : a Vengeful Spirit / Kaibyô noroi no Numa - Yoshihiro Oshikawa (1968)

Message par Superwonderscope »

Au XVIIe siècle , un vassal tue son Seigneur afin de prendre possession de ses biens et de sa femme. Celle-ci se suicide avec son chat en se noyant dans un étang qui devient hanté.

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Dans la Box All the Haunts be Ours de chez Severin Films, un bien curieux film fantastique japonais dont je ne connaissais rien.

Un très beau ToeiScope noir et blanc pour une histoire surnaturelle se rattachant aux fantôme d'un chat qui est visiblement une récurrence au Japon (il y a un segment à ce sujet sur le Blu ray qui en narre les évolutions au cinéma, dans le théâtre et la littérature nippone). Ici "le fantôme du chat venant de l'étang maudit". (Bakeneko = chat-fantôme). Il lape le sang de victimes et revient sous forme métamorphe afin de les venger.

Une narration assez classique, on sent que le film a également été tourné à l'économie. Il faut attendre 40 minutes pour que le surnaturel prenne son envol, puisqu'on suit le succès du Vassal en qualité de nouveau seigneur et d'obsédé sexuel notoire, avec son harem de concubines et son désir de posséder une nouvelle qui va créer la noue de l'histoire. celle-ci se refuse à lui, ce qui va précipiter l'arrivée d'un fantôme qui va prendre forme et possession de plusieurs personnages afin d'assouvir sa vengeance. Asservissement des femmes, soumission des hommes à un ordre dictatorial qui édicte des règles mais qui ne les suit pas lui m-eme, ça brasse pas mal de thèmes en bord de révolte du système. Belle manière de parler de sujets actuels à travers un récit féodal.

Il y a de très beaux moment surréalistes (dont un combat au ralenti se déroulant dans l"oeil du chat), ce qui m' avait penser à cette vague de films surréalistes à la fin des années 60 au japon. J'ai pensé à quelques images de Funeral parade of Roses, bien qu'on soit très loin de cet univers-là. C'est parfois hypnotisant, une ambiance fantomatique bien rendue. Un vrai fil d'épouvante qui privilégie l'ambiance mortifère du vassal en train de devenir fou. Et le crescendo fonctionne, avec une ambiance de plus en plus bizarre et fantasmagorique.

Quelques combats joliment filmés en contre-plongée et travelling latéraux, des créations de ligne de fuite dans la cadre en Scope, cadrages experts, effets photographie clairs obscurs... c'est plaisant à l'oeil. et arrivent au final quelques décapitations et effets photographiques bizarres. Avec une fin éthérée et quelque peu apaisante.

La copie est propre, compte tenu de la source qui était visiblement en mauvais état. Severin a fait du très beau boulot.

Une bien jolie surprise sur 95mn. Le supplément sur le chat fantôme au Japon est passionnant, il y a deux autres bonus sur le disque que je n'ai pas encore vu.

Recommandé.

NB: je ne sais qui a inspiré quoi, mais Kuruneko (Kaneto Shindo) de la Toho est arrivé la même année. Il y a plus de moyens dans ce dernier, et il est visuellement plus élaboré. Sur ce même sujet de chat-fantôme.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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