
Fausse suite dont le véritable titre The Blonde Fury est bien plus réjouissant, Une Flic de choc 2 s'inscrit néanmoins dans la même veine du polar martial où les flics doivent accomplir les exploits physiques les plus dangereux possibles pour casser des bouches aux méchants. Cette fois-ci, Cynthia Rothrock est une agent du FBI qui enquête sur des faux-monnayeurs et va se retrouver un peu malgré elle à faire équipe avec Chin Siu-Ho, flic infiltré, et Meng Hoi, journaliste couillon. Ils croiseront Melvin Wong, toujours commissaire, Ronny Yu en méchant capitaliste rigolard, quelques gweilos castagneurs (Jeff Falcon et Vincent Lyn) et autres sbires qui kiffent se battre en costards (dont ce grand gaillard de Billy Chow, et un champion de boxe thaï demeuré anonyme !).
Le film m'a un peu moins tapé dans l'œil que Righting Wrongs, alors qu'il a pourtant son lot de séquences impressionnantes et inventives (les bastons dans les échafaudages, l'entrepôt ou la grande toile d'araignée), jusqu'à une scène finale étonnante de sadisme (Elizabeth Lee accrochée entre un camion et sa remorque). Ça se bastonne bien sec, Cynthia commence à se lâcher sur ses tenues (gros nœud rose dans les cheveux, pull moche d'enfant de 12 ans, etc.), y'a une scène de sismothérapie réalisée par une infirmière au lit du malade non-anesthésié, et certaines répliques font mouche ("ne médis pas ou tu auras un bébé sans anus", "vous voulez voir de la bestialité ? Allez vous taper un chien !").
La présentation du film par Arnaud Lanuque, sur le BR du Chat, éclaire sans doute ce ressenti plus mitigé par le fait que The Blonde Fury connût des mésaventures de production, avec des reshoots tournés par Corey Yuen et un remontage du film (d'où les changements capillaires incessants de notre héroïne) qui laissèrent sur le côté Meng Hoi, réalisateur officiel (et conjoint de Cynthia à cette époque). La sortie fut d'ailleurs un échec commercial, handicapant sérieusement la carrière de Meng Hoi et concluant celle hongkongaise de Cynthia qui repartit alors aux States pour y faire des films plus pépouzes. L'autre bonus est une interview très sympathique de Vincent Lyn qui revient sur son parcours martial en famille et au ciné. Enfin, le cut international en VA est présent sur une 2ᵉ galette (un peu plus long en durée mais sans que je perçoive la différence). À noter une piste audio étouffée sur toutes les versions.