Realise pour la television par Joseph Stefano, scenariste de Psycho (1960) qui ici, endosse le triple role de scenariste, realisateur et producteur pour l'occasion. L'idee etant d'en faire un "pilot" pour serie de type anthologique ("The Haunted"). La CBS ne suivit pas, on rajouta des scenes pour en faire un film de type stand-alone.Terrified of being buried alive by mistake, a woman puts a phone in her crypt to be able to call home if she needs help. She dies and nothing happens. One day, the phone suddenly rings. Paranormal investigator Nelson Orion (Martin Landau) is brought in.
61 ans (quand meme) apres sa premiere diffusion, le telefilm tient-il encore la route?
A vrai dire, le cote "telefilm" se ressent assez, entre certains decors, la bande originale (du a Dominic (The Invaders) Frontier) et certaines scenes. Ajoutons aussi le casting de Judtih Anderson qui a tendance a rajoute au cote actrice-des-annees-30s-passee-a-la-tele un maquillage un peu too much.

Un dernier point etant que, potentiellement a cause des "ajouts" destines a "gonfler" le metrage, une fois ce dernier de fini, on a un peu du mal a raccrocher les wagons du pourquoi du comment.


Ca fait beaucoup, mais...
...En fait, j'ai bien aime.
Pourquoi?
D'abord un cote gothique consomme et qui a ete dissimine a travers tout le metrage: l'ouverture du film avec son plan de cimetiere devaste qui devient une ville, la villa de notre hero qui est perchee au-dessus de la jetee a en donner le vertige, le cote "musee" de son interieur ou la porte d'entree qui, plutot que de donner sur une plage acceuillante, donne sur une falaise devastee par les vents, un mausolee familial qui tient plus du labyrinthe qu'autre chose, une emprise maternelle qui va au-dela de la mort, une victime aveugle qui craint de sombrer dans la folie, l'interrogation d'une conspiration ou d'une malediction, un hero ambigue, etc, etc.
Ensuite, Martin Landau dans le role d'un architecte dont le hobby est d'enqueter sur les soi-disants phenomenes surnaturels. Meme si au final, le metrage louvoie un peu trop entre un hero "convaincu" (de l'existence du surnaturel) et "rationnel" (qui n'y croit pas), on sent un tres fort potentiel quant au perso. Je dois avouer que j'aurais bien repris de ses aventures qui se derouleraient a la mi-nuit, entre chien et loup et ou ce dernier essayerait de faire la part entre le reel et le phantasme.
Les autres persos, tels que la femme de menage fidele (et un chouillat cynique) du hero, la victime et son epouse et meme si les peripeties ont un peu tendance a s'eparpiller et qu'un sens du drame theatral n'est jamais loin, on sent du metier derriere et ca rejoint (de nouveau) les canons du gothique a mon sens et confirme un peu le cachet "neo-gothique" du film.
Bref, par un (tele)film parfait (loin de la), mais un film dont le cachet assez particulier et l'etrangete consommee merite d'etre decouverte a mon sens.
A voir.