co-production italienne oblige : Orgia dei Morti
France: Les Orgies Macabres - Orgies des Morts vivants
US-UK: Beyond the Living Dead, The Hanging Woman, Return of the zombies
Serge Chekov (Stelvio Rosi / Stan Cooper) arrive dans les Balkans pour prendre possession d'un heritage. Il découvre une femme pendue devant un cimetière - enchainant une suite d'évènements mystérieux dans une famille oscillant entre nécromancies, expériences interdites et morts vivants.
Autant le dire de suite : ceux qui espèrent une orgie avec morts n'en auront pas. Des morts, oui - des orgies, non.
Il se situe plus comme un hommage/pompage de l'Invasion des Morts Vivants quant a la construction. Ca sent la Hammer, avec le charme des intérieurs de studio italiens, et l'étrangeté des decors naturels pyrénéens, neige a l'appui. Clair que le melange donne un ailleurs bienvenu pour une récit somme toute assez classique.
Le scenario est un bordel pas possible qui balance d'une influence à une autre. Paul Naschy tournant un film dans le studio d'a cote, il n'a accepte qu'un role secondaire ici d'un récupérateur de cadavres un peu tordu (tendance necrophile inavoué).
Argentitlaien oblige, on a droit a Maria Pia Conte en duègne altière , pleine de sexualité et de colère. Donc quelques timides scenes de seins a l'air et de fesse pour le quota de ventes. Hilarante scene d'amour avec le tres translucide Stelvio Rosi (qui joue par ailleurs comme un sac a patates) ou il garde son pantalon pour lutiner le belle entièrement nue.
Cela zoome vers la fin avec l'apparition des morts vivants "a l'ancienne" avancent lentement et grognant vers leurs victimes. Des maquillages efficaces, une belle decapitation au passage, et une ambiance macabre somme toute réussie. Bon, la raison de pourquoi ils reviennent hanter les vivants est capillotractee, et la logique explosera au final
.Ces morts vivants rappellent quelque peu aussi Le Massacre des Morts Vivants dans l'approche filmique, mais on se situe plus dans un conte gothique tardif traversé de timides turbulences bis.
C'est plutôt lent, mais je ne nierai pas avoir pris un certain plaisir a ce spectacle suranné, ou le metteur en scene prenait un certain soin a mettre cela en images malgré l'aspect hautement WTF du scenario. Il existe un DVD de 2009 avec un commentaire audio du real, je serais curieux d'entendre tout cela.
A noter aussi, comme il était de coutume dans ces co-pros 70´s, que la musique de Francesco de Masi est une collection d'emprunts a ses compositions passées des annes 60, rajoutant au cote gothique 60´s de l'ensemble.
Vu sur le Blu Ray espagnol de chez Edicions 79 (Barcelone) qui pue le pirate (avec version en castillan, allemand, francais, anglais - sans sous-titres) dans une copie absolument splendide. Un editeur spécialise en Bis et autres produits récents (ils ont sorti Vortex, entre autres) mais aussi de coffrets assez luxueux, comme la trilogie PERROS CALLEJEROS. Egalement un coffret en bois spécial Paul Naschy et la trilogie “El espanto surge de la tumba”, “El mariscal del infierno”, “Latidos de pánico” en Blu-ray + le roman “Alaric de Marnac” écrit par Naschy au prix modique de 169€ quasiment épuisé.
je ne sais quoi penser du marche espagnol, décidement...
Le film est timidement sorti en salles françaises en 1974, réalisant le phénoménal score de 413 entrees.
