Tiré d'un roman de Nicolas Mathieu, Prix Goncourt 2018 ; réalisé par les frères qui ont commis "L'année du requin"... (je pourrai arrêter ici).
"Leurs enfants après eux" (titre énigmatique) commence plutôt bien, et nous donne le sentiment de voir "L'Amour Ouf" en mieux... Puis doucement mais sûrement, je me suis détâché du récit... pour je-ne-sais-quelle raison. On a le droit au moment "Raphael Quenard" (en caïd, pour changer

) dans un rôle sorti d'une scène de La Haine (Astérix). Le film aurait pu s'arrêter au bout d'une heure ou continuer deux heures de plus, que cela n'aurait rien changé, puisqu'il s'agit d'une chronique sociale à l'intrigue plutôt mince (une vengeance liée à une histoire de moto cramée) sur fond de classe sociale black-blanc-beurre que la coupe du monde 98 pacifiera, un temps au moins. Le tout martelé de chansons des années 90 et de clins d'oeils d'usages, qui personnellement me font l'effet inverse de celui escompté. Au final, ça tire en longueur (2h20...!), Gilles Lellouche, en père alcoolique, fait peine à voir... Tout cela me semble boursouflé. Paul Kircher (Le Règne animal) ne m'a pas convaincu, il passe son temps tête baissée, les bras ballants, à ne rien dire, à part quelques "t'es belle". Reste Sayyid El Alami, qui interpelle par sa justesse.
Bref, malgré une facture technique indéniable, c'est "non" pour moi.
