Weapons / Evanouis - Zach Cregger (2025)

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Drac
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Weapons / Evanouis - Zach Cregger (2025)

Message par Drac »

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Lorsque tous les enfants d’une même classe, à l’exception d’un, disparaissent mystérieusement la même nuit, à la même heure, la ville entière cherche à découvrir qui — ou quoi — est à l’origine de ce phénomène inexpliqué.

Nouveau film de Zach Cregger, réalisateur de Barbare et du prochain Resident Evil
Drac
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Re: Weapons / Evanouis - Zach Cregger (2025)

Message par Drac »

J'y suis allé à reculons, pas fan de Barbare, et j'ai lu certains critiques visiblement assez déroutés par le film. Contre tout attente, mon bilan sera très positif, le ton particulier du film, tu ris au moment ou il ne faudrait pas, mais c'est complètement voulu, oui, c'est drôle, mais pas que et c'est ça qui est très fort. Le casting est très bon et ils campent des personnages tous très intéressants, l'histoire est bien sans être exceptionnelle, mais le traitement tire le tout vers le haut.
Teurk le Sicaire
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Re: Weapons / Evanouis - Zach Cregger (2025)

Message par Teurk le Sicaire »

On ne peut pas reprocher à la bande-annonce de Évanouis/Weapons d'être trop révélatrice du film, tant je me suis fait surprendre par sa construction : évacuant d'emblée l'enjeu pourtant principal du récit (la disparition en pleine nuit de 17 gamins d'une même classe) pour l'aborder par la bande, à travers l'histoire de plusieurs personnages qui composent cette petite communauté (plus ou moins) meurtrie. Je ne veux pas en dire trop car c'est la surprise de ce procédé qui a vraiment alimenté mon étonnement et mon intérêt, intrigué de savoir où tout cela allait nous mener. Et reconnaissons à Zach Cregger de bien retomber sur ses pieds avec un dénouement explicatif frontal qui ne cherche pas à camoufler son argument fantastique.

Il le traite d'ailleurs avec une forme de banalité quotidienne qui irrigue le reste du film, donnant corps à différentes thématiques : l'obsession (addictions, enfant, jeunesse), la parentalisation des enfants traumatisés, et, peut-être si on va chercher loin, un certain émoussement sociétal face aux tueries de masse. Cela n'empêche toutefois pas le réalisateur de savoir mettre en scène l'angoisse, avec plusieurs séquences marquantes qui jouent de la pénombre, des tourments des personnages et des visions de cauchemars (malgré un mauvais point pour un double rêve, mais cela n'arrive qu'une fois). L'ultime scène a également de quoi rester dans les annales (ça, c'est du pay off) !

J'entends que certains (à 2 sièges de moi) pourraient reprocher à Evanouis d'être un film de petit malin qui joue au bonneteau avec le spectateur, diluant son argument de vente initial et cachant une construction scénaristique pas si solide que ça. Il est vrai qu'une analyse plus à froid montre les limites du procédé (qui serait d'ailleurs une redite de Barbarian) et certaines facilités, voire incohérences scénaristiques (faut-il vraiment laisser la police faire son travail ?). Mais tout cela a très bien fonctionné sur moi en piquant au vif mon attention tout du long. Et de conclure : "sacrée journée de merde, mon pauvre Paul !".
Superwonderscope
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Re: Weapons / Evanouis - Zach Cregger (2025)

Message par Superwonderscope »

la campagne marketing du film fonctionne a merveille, car lors de ma seance hier soir, la seule VO de la semaine ici, il y avait absolument toutes les populations. Jeune au moins jeune, toutes les nationalités. New Line a tape juste et cela a excite l'imagination dun spectre tres large.

Moi y compris puisque j'avais decide de ne pas voir le film annonce et de ne rien lire dessus. bien m'en a pris, car comme mon camarade au dessus, la surprise a été de taille en découvrant la deconstruction narrative en différents points de vue - procèder qui rappelle aussi jackie Brown, par ailleurs -. car ce n'est pas tant l'histoire, mais la manière dont elle est racontée, et de réussir a faire évoluer les psychologies de chacun au gré des 128mn. C'est quand même du travail d'écriture de haute volée. De réussir a écrire cela, franchement, et que cela tienne la route jusqu'au le final-choc, bravo.

Un melange de genres entre drame, film fantastique, horreur et instants de comédie a l'humour noir qui ne ravira pas les amateurs qui attendent du gore lourd et de l'épouvante facile. En fait, je me disais que le film était au bord d'une approche art et essai du genre du fait des thématiques développées. Qui s'approchent plus d'une vision sociologique actuelle des USA, dans un monde d'une classe moyenne qui soupçonne tout et n'importe qui/quoi. Il y a une idée de Contes de fee genre des frères Grimm, mais surtout
Spoiler : :
le joueur de flute de Hamelin
melangé a de l'horreur contemporaine. Ou la maison, tout comme l'école, sont devenus sources de stress permanent, ou l'enfant n'est plus en sécurité.

Le tout délivré avec une confiance en les images et un cote immersif dans les scenes d'attaque - celle de la station essence est particulièrement retorse et violente. mettant en parallèle les premieres scenes des enfants qui disparaissent et cette attaque féroce qui change la donne. je trouve que Gregger réussit a mettre en scene différents moments de peur reposant sur différents mécanismes qui la propulsent, tout autour de cette meme nuit.

Il y a un côte cauchemar qui devient réalité, soigneusement construit, qui m'a plu. A savoir ce dont ils sont faits : un melange de logique bousculer, de visions horrifiques, d'humour de travers. Quand le gore se déploie, il est jouissif et quand les jump scares se révèlent, ils sont bienvenus, car peu. Gregger sait comment créer le suspense, faire monter la tension, depuis sa scene d'ouverture qui étonne - les enfants semblent comme voler et s'amuser lorsqu'ils disparaissent dans la nuit. En miroir a une scene choc finale qui rappelle bon nombre de films
Spoiler : :
avec des enfants tueurs
, puissance 1000. Qui, assurément, restera comme une des meilleures scenes de 2025. Tres cathartique, mais au final, n'apportant que peu de satisfaction aux protagonistes.

Et, aussi, la performance inattendue et intelligemment non mise en avant par Warner
Spoiler : :
d'Amy Madigan
excessive et complexe.

En fait, plus j'écris ces lignes, plus je me rend compte que j'ai apprécié le film.


Vu a Arrecife au Cinema Atlantida. La grande salle, meilleure projection ici, où été bougé le film en cours d'exploitation, qui rencontre ici aussi un succès inattendu.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Teurk le Sicaire
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Re: Weapons / Evanouis - Zach Cregger (2025)

Message par Teurk le Sicaire »

Superwonderscope a écrit : mar. août 12, 2025 10:08 amIl y a une idée de Contes de fee genre des frères Grimm, mais surtout
Spoiler : :
le joueur de flute de Hamelin
melangé a de l'horreur contemporaine. Ou la maison, tout comme l'école, sont devenus sources de stress permanent, ou l'enfant n'est plus en sécurité.
Oui, je n'y avais pas pensé mais il y a effectivement de cela. Il n'est pas évident de discerner aisément le propos du film tant il déstabilise, mais plus on y réfléchit, et plus des connexions thématiques se font. Mon idée du lien aux tueries de masse vient de
Spoiler : :
l'apparition dans le ciel onirique du fusil mitrailleur avec l'heure dessus qui fait aussi penser à un bodycount, et au désintérêt collectif à distance du drame, comme on a le sentiment que cela se produit aux Etats-Unis (quand il n'y a pas carrément des théories du complot visant à dénier la réalité des faits).
Dommage que le film ne respecte pas totalement ses propres règles, tels
Spoiler : :
les enfants qui sont censés courir en ligne droite vers la maison mais que l'on voit finalement suivre la route et faire des virage... Sans compter qu'un tel attroupement aurait sans doute pu être capté par d'autres enregistrements de vidéosurveillance.
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