
Film d'animation traditionnelle réalisé par Genndy Tartakovsky, Couic s'intéresse aux tourments d'un chien, bienaimé de ses maitres et amis canins, qui découvre qu'il s'apprête à être castré. En proie à des angoisses orchido-abandonniques (jolies scènes où il kiffe la vie avec ses 2 testiboules renommées Old Spice et Napoléon), il décide de fuguer pour une ultime razzia nocturne avant que le couperet final ne tombe. Il faut adhérer au concept, assumé, de suivre des protagonistes qui parlent autant qu'ils explorent sensoriellement trous d'balle et burnes, mais une fois que c'est fait, on peut apprécier l'animation méticuleuse des uns comme des autres, dans un style visuel façonné par le dessin manuel qui fait plaisir à voir. Les auteurs voulaient retrouver l'esprit des Disney canins d'antan, et il y a effectivement de ça.
Couic cherche néanmoins un côté plus trash (une pensée pour la chasse à l'écureuil), et si cela sonne souvent un peu trop ado - et je ne dis pas que ça me déplait -, cela n'empêche pas le film de proposer des scènes étonnantes comme la déclaration d'amour finale. On pourrait également s'attarder sur le sous-texte de l'acceptation de soi et de la définition de la virilité, mais en vrai, on accrochera plutôt à la dynamique sympa du groupe de chiens et à leurs problèmes existentiels (une préférence pour Rocco et ses carences infantiles en mamelle maternelle disponible). Un film loin d'être mémorable, et qui a d'ailleurs failli être bazardé par Sony, mais qui offre un peu de variété dans le paysage de l'animation actuelle.